Des comédiens jeunes et remplis de passion, première partie: Mylène Thériault et Marc-André Boisvert-Bondu

Publié le par Luc Renaud

À la fin de la septième et dernière prestation de Scènes choisies de Feydeau, interprétées par la jeune troupe Jouer pour le plaisir, le blogue de Luc R a rencontré la plupart des membres, soit Émilie Massé, Shawn Baichoo, Kristina Sandev, Mylène Thériault  et Marc-André Boisvert-Bondu dans le but de présenter chacun d’entre eux au lectorat. La directrice de la compagnie théâtrale Gare au théâtre, Geneviève Fuoco, qui complétait la troupe, sera rejointe sous peu.

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Shawn, Marc-André, Kristina, Mylène, Émilie et Geneviève

Ce premier article fera brièvement le point sur la carrière de l’instigatrice de Jouer pour le plaisir, Mylène Thériault et sur celle de Marc-André, l’un de ses amis de longue date.

1)      Des développements intéressants dans la carrière de Mylène

À l’origine, deux prestations seulement de Scènes choisies de Feydeau faisaient partie du projet. L’œuvre aura plutôt été jouée cinq fois à Montréal, puis deux fois à Québec, passant d’une simple idée de lectures à celle d’un mixte entre le jeu théâtral et la lecture, auquel s’est même ajouté une scène lors de la troisième représentation. Bref, l’œuvre a suivi un cheminement évolutif étonnant.

Il en est de même de la carrière de l’instigatrice de la troupe, qui nous avait accordé une entrevue au mois de juin démontrant beaucoup de détermination, de persévérance et d’espoir, mais en attente de résultats concrets. Il semblerait que la chance finisse enfin par croiser son chemin. En effet, Mylène Thériault (L’éclosion d’une carrière de comédienne) s’apprête à incarner d’intéressants rôles dans deux pièces de théâtre le printemps prochain.

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Le premier projet est une comédie britannique, mais jouée en québécois, qui se déroulera au théâtre Calixa-Lavallée du parc Lafontaine au mois de mars. Deux adolescents font connaissance sur le Web et se rendent compte qu’ils portent le même nom de famille et que leur père est chauffeur de taxi. Mylène y incarne le rôle de Mathilde, l’une des deux mères dans un rythme endiablé qui rappelle les pièces de Feydeau, qu’elle connait bien. Le deuxième projet, plus sérieux, traite de la guerre en Bosnie et sera présenté au début de l’été. Entretemps, elle cumule de petits contrats de figuration et participe au festival de courts métrages, Cabaret-Kino, en plus de collaborer à un projet de lectures d’œuvres tous les mercredis soirs jusqu’en décembre. Question de prendre davantage confiance, elle s’est inscrite à d’autres cours de théâtre.

2-      La renaissance du comédien Marc-André Boisvert-Bondu 

Marc-André est un passionné des arts de la scène. La piqure lui est venue alors qu’il donnait la réplique à sa blonde dans Roméo et Juliette, pour ensuite procéder à l’écriture de pièces de théâtre d’été. Ce cheminement artistique lui a même valu le privilège de représenter le Québec pour faire la critique de pièces à Monaco.

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Malgré ce début de carrière prometteur, le jeune homme aura tout abandonné pour se consacrer au métier d’archiviste en ingénierie, convaincu d’y connaître de meilleures possibilités d’avancement professionnel. Je me suis laissé aller aux rêves nord-américains, nous dira-t-il, apparemment déçu d’avoir momentanément sacrifié ses rêves au profit de la sécurité d’emploi.

Son métier d’archiviste lui aura au moins permis de voyager et de connaître de nombreux chantiers de construction, jusqu’au jour où le goût du théâtre est revenu le hanter. Il admettra avoir accepté de reculons la proposition de Mylène, lui offrant une place dans une jeune troupe, Jouer pour le plaisir, et avoir vécu de longues périodes de réflexions. La perspective de monter sur les planches et de faire face au public le remplissait de stress. Ce n’est pas pour rien que je me chargeais de démonter les décors à la fin d’un spectacle, nous avouera-t-il. Cette activité devenait une manière de reprendre son calme.

Mylène, de son côté, voyait en lui beaucoup de potentiel. Personnellement, nous l’avons trouvé très convaincant dans son jeu d’acteur. Au final, Marc-André considère l’expérience comme une belle aventure, riche en découvertes sur soi. De plus, une belle synergie s’est construite entre les autres comédiens et lui. Les gens ont su le mettre en confiance; le jeu est devenu très agréable et lui a redonné le goût de replonger dans l’aventure théâtrale de sa jeunesse.

Réaliste, il a choisi de revenir à mi-temps aux arts de la scène, question de conserver son emploi régulier à temps partiel et, bien sûr, de payer les factures. Cet arrangement lui permet également de reprendre la pratique du piano et de la guitare, qu’il apprend de manière autodidacte. Contrairement à ses collègues, maintenant membres stagiaires de l’Union des artistes (UDA), Marc-André peut obtenir des contrats intéressants de musicien sans trop de contraintes, et il compte bien se prévaloir de ces avantages.

En plus de poursuivre ses activités théâtrales avec Jouer pour le plaisir, il a en tête de nombreux projets de spectacles de musique, un peu comme s’il cherchait à rattraper le temps perdu. Il s’apprête à reprendre l’ensemble de ses mélodies antérieures, en plus d’en créer de nouvelles. Il avouera aimer créer des ambiances musicales, étant même allé jusqu’à mener une enquête auprès de prostituées afin de mieux connaître leurs sentiments, qu’il a transposés dans ses œuvres musicales.

Conclusion

J’espère que le lecteur non avisé découvre dans le cheminement de ces artistes le sens du travail et de la discipline qui accompagne la poursuite des rêves et l’expression de ses passions. C’est là que réside le succès. Ça peut se traduire en gloire et en popularité, et tant mieux! Mais en attendant ce nirvana artistique, le fait de donner le meilleur de soi dans une activité que l’on aime et de progresser par de solides petits pas dans le développement d’une carrière constitue en soi une belle victoire.

Le présent article montre du progrès dans la carrière de Mylène par rapport à notre dernière rencontre. Du côté de Marc-André, nous avons aussi senti le langage de la détermination. Et il en fallait pour accepter de rencontrer le blogue de Luc R, alors que l’un de ses meilleurs amis était sur le point de s’envoler pour la France au même moment.

Dans les prochains articles, vous ferez la connaissance de Kristina et de Shawn, de même que d’Émilie et de Geneviève, autant d’histoires inspirantes pour quiconque veut percer le domaine des arts de la scène, mais aussi des exemples de détermination et de carrières à suivre de près.

Texte : Luc Renaud M.A. Sciences de l’éducation, le 2 novembre 2011

Publié dans Cinéma-Théâtre

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