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Jacques Michel : le temps de prendre est arrivé

Publié le par Luc Renaud

Des chanteurs de la relève québécoise ont repris certains des plus grands succès de Jacques Michel comme "Un nouveau jour va se lever", "Amène-toi chez nous", "Pas besoin de frapper pour entrer" et une chanson écrite en collaboration avec Ève Déziel : "Salut Léon". Des chorales ont repris "Ami reviens". On a mis l’artiste en valeur à Star Académie et lui a rendu hommage lors d'un festival des guitares dans son Abitibi natale. Pour ses fans, il aura fallu faire preuve de persévérance pour mettre en place un contexte contribuant à rallumer en lui le gout de la scène, qu’il avait délaissée dans les années ‘80. Mais l'étincelle s'est finalement rallumée, et le voilà de retour dans une tournée de spectacles à travers le Québec. Plus de trente ans plus tard, pourquoi me semble-t-il logique de croire cet homme au bon endroit au bon moment et de croire au rôle majeur de leader culturel actuellement à sa portée. Dans ce billet, j’essaierai de formuler sans prétention quelques éléments de réflexion afin de mieux comprendre la valeur de cet homme, mais aussi des caractéristiques de notre époque qui sous-tendent mon opinion.

Quelle serait la place de Jacques Michel à notre époque?

Pour comprendre l’importance du rôle actuel de Jacques Michel, il me semble impératif de jeter un coup d’œil à la nature des messages véhiculés par l’artiste et de quelle manière ceux-ci s’inscrivent dans l’évolution de la société depuis le retrait du chanteur de la vie scénique dans les années ‘80. Cette sous-question trouve déjà un élément de réponse dans les titres des deux premières compilations de succès faites en 1998 : « Chansons d’amour et d’amitié » et « Chansons d’impatience et d’espoir ». Qu’il ait ou non vendu davantage de disques du premier thème que du second importe peu ici; il reste que le répertoire sentimental de Jacques Michel rejoint la vie personnelle de chaque être humain de la Terre, ce qui n’est peut-être pas le cas de la chanson engagée. Il est tentant de paraphraser ici certains commentaires du psychologue humaniste Carl Rogers qui affirmait dès 1968 que le « singulier rejoignait l’universel ». Et Jacques Michel lui-même semble du même avis dans « Rose chair de femme » en demandant qui « oserait chanter combien c’est beau la vie s’il est sans amour, sans ami. » Non seulement ces thèmes sentimentaux sont universels, mais également intemporels dans la mesure où l’amitié et l’amour constituent des besoins fondamentaux de l’espèce humaine.

Si le premier disque traite de besoins humains fondamentaux, le second rejoindrait moins de gens dans la mesure où les combats pour un monde meilleur exigent de l’empathie et le sens de la solidarité humanitaire. Or, ce type de sensibilité provient chez plusieurs d’entre nous : 1) de l’expérience personnelle douloureuse vécue par soi-même ou par un proche, 2) d’une réflexion sur le monde de nature sociologique, politique ou économique et 3) du désir d’agir pour contribuer à la construction d'un monde meilleur. Dans ce contexte, est-ce surprenant de retrouver la popularité des cris de révolte particulièrement dans les pays du Sud? Par exemple, les amateurs de la poésie latine retrouveront souvent des appels à la révolte chez des artistes argentins comme Victor Herredia et Leon Gieco, ou encore de solidarité et d'espoir chez Fito Paez. Le compagnon de route de Mère Térésa, le poète argentin Facundo Cabral, mystérieusement assassiné, parlera de fraternité et de la richesse des pauvres, mais aussi de justice, appuyé sur ce dernier point par le poète chilien Victor Jara, assassiné après avoir eu les mains tranchées à coups de hache. La "trova" cubaine exprimera un vif désir de liberté par la magie poétique de Silvio Rodriguez, etc. En Espagne, des artistes comme Victor Manuel San Jose, Joaquin Sabina et Ismael Serrano démontreront des efforts d'unification du Nord et du Sud dans le même combat, vraisemblablement sous l’influence philosophique d'Ernesto "Che" Guevara, qui souhaitait l’émergence d’un seul peuple latin. En Amérique latine, pour ne nommer que ce coin du monde, on a aussi assisté à la théologie de la libération et à la révolte des indiens du Chiapas, etc.

Au Québec, Jacques Michel ne disposait certes pas du même contexte sociologique, politique et économique, de cette même soif enragée d’égalité et de justice. En d’autres mots, son message politique pouvait recevoir moins d’échos, particulièrement lors de l'essoufflement du nationalisme québécois après les échecs référendaires de 1980 et de 1995. Mais le vent pourrait bien tourner dès maintenant et dans les années à venir, et les appels à la dissidence et / ou à la solidarité prendre plus d’importance au Québec par la mise en place d’un nouveau contexte sociologique couvrant d’autres enjeux que ceux mentionnés ci-haut : 1) une jeunesse partageant des valeurs planétaires, mais aussi intéressée par l’entrepreneuriat; 2) la mondialisation et l’interculturalisation et 3) les technologies de l’information et de la communication (TIC). Et qui sait? Peut-être assisterons-nous à un éveil d'un nationalisme, qui mettrait de l'avant la diversité culturelle dans le respect des valeurs québécoises et de l'usage du français.

- Les jeunes et Jacques Michel

Admettons d'emblée qu’il est ridicule de considérer la jeunesse comme un bloc monolithique: Il n'y a pas une jeunesse, mais des jeunesses. Employant le langage de l’entrepreneuriat, il me semble évident que d’importants segments de celles-ci se caractérisent par le sens de l’initiative, le désir de construire son propre avenir (ce que certains penseurs appellent "rêver concret"), une certaine indépendance, un esprit grégaire et le désir de vivre dans l'action. Ceux-là peuvent se reconnaître dans le dynamisme de certaines chansons de Jacques Michel, ce qui expliquerait, par exemple, le retour en force de « Pas besoin de frapper pour entrer », « Un nouveau jour va se lever » et « Amène-toi chez nous » (reprise selon le rythme original, d’ailleurs) à Star Académie. D’autres jeunes, et parfois les mêmes, partagent aussi des valeurs environnementales ou à tout le moins une sensibilité face aux grands enjeux planétaires, des thèmes qui ont grandement intéressé l’artiste au cours de sa carrière. Et bien sûr, d’autres partagent la soif de justice et l'esprit nationaliste du chanteur. C’est donc par l’emprunt de plusieurs voies que ce dernier peut rejoindre la diversité de traits de la jeunesse actuelle.

Si les appels à la dissidence de « Vodka-Cola » et la lutte contre les écarts entre riches et pauvres relèvent encore beaucoup de l’utopie, partiellement causative de l’analyse présentée dans « La dernière lettre à Charlie »; d’autres idéaux, comme l’environnement et la lutte au mal de vivre, constitueraient des forces de ralliement non-négligeables conformes aux souhaits de Jacques Michel.

Nous assistons aussi à un rapprochement intergénérationnel. Les contextes économiques difficiles encouragent les plus vieux eux aussi à prendre en main leur propre avenir professionnel, à l'instar de leurs cadets. Les Européens y voient l'émergence de relations intergénérationnelles, une remise en question de l’expression : « Si jeunesse savait et si vieillesse pouvait ». Même dans le domaine organisationnel actuellement aux prises avec les conséquences du vieillissement de la population dans les pays industrialisés, le maintien de la mémoire constitue un souci majeur au sein des institutions et des entreprises. En d’autres termes, les écarts d’âges ont de moins en moins d’importance dans les rapports humains; le savoir compte davantage, ce qui devrait donner à l’artiste une raison de se réjouir : l'étanchéité des frontières générationnelles tend à la fonte.

- La mondialisation et l'interculturel

Un autre motif expliquant la mise en place d’un contexte favorable aux chansons de Jacques Michel découle de la mondialisation. S’il est vrai que celle-ci tend à accroître les écarts entre les riches et les pauvres, elle aura eu en contrepartie le mérite de favoriser l’interculturalisation grâce entre autres aux facilités de déplacement planétaire et à l’immigration. Les unions interethniques; par exemple, sont devenues choses courantes, voire ordinaires, ce qui n’était pas du tout le cas au cours des années de jeunesse de Jacques Michel. L’interculturalisation, ou les influences culturelles et les relations interculturelles en général, peuvent générer une terre d’accueil pour les appels à la fraternité exprimés par l’artiste dans des chansons comme « Chacun son refrain » ou « S’il reste encore des hommes ». Ce qui en 1973 pouvait ressembler à des propos idéologiques, voire utopiques, se trouve aujourd’hui bien incarné, bien vivant dans les rapports humains actuels. Dans ce contexte, Jacques Michel aurait fait figure de visionnaire et de précurseur au cours des années précédant son retrait de la scène en cherchant à unir gens d'ailleurs et d'ici dans le même effort de matérialisation des rêves communs à l'humanité.

- Le rôle catalyseur des TIC

Les TIC assurent quant à elles un rôle de catalyseur dans ce processus. Dans le courant des années ’60, le communicologue Marshall Macluhan prévoyait l’avènement d’un village planétaire grâce au développement technologique. Par ailleurs; pour l’économiste futuriste John Naisbit, il était clair que le « High Touch » (les rapports interpersonnels, entre autres) occuperait un rôle croissant, ne serait-ce que pour compenser la « froideur » du monde « High Tech », d’inspiration militaire et industrielle ou de la peur des robots. Force est d’admettre en 2015 la justesse de la pensée de ces deux penseurs. Si les ressources Web comme Facebook, par exemple, constituent des outils majeurs entre les mains des experts en marketing, elles n’en demeurent pas moins de puissants moyens de maintien et de développement de réseaux de contacts à l’échelle planétaire, et de nouveaux outils au service de la fidélisation de la clientèle. Cela a même donné naissance au métier de conseiller en médias sociaux et à tous les experts en viralité. Faisant partie du quotidien de tous et chacun, génération C et baby-boomers incluses, les TIC sont aussi employées dans le but humain (par opposition à des objectifs seulement mercantiles) de tisser des ponts de nature interculturelle et sociale entre les gens.

En conclusion

Dans ce contexte, Jacques Michel et son équipe peuvent croire qu’ils disposent de toutes les cartes nécessaires en vue de rejoindre le plus grand nombre, ici et ailleurs, pour "que le monde chante la même chanson". C’est à lui et à lui seul qu’incombe la décision de foncer ou non dans cette direction. S’il s’y décide; il dispose d’un atout majeur par rapport aux artistes de la relève : Il peut de toute évidence compter sur l’appui indéfectible de « fans », de gens qui le connaissent relativement bien, des intellectuels, des professionnels, des hommes et des femmes d'expérience... ou plutôt de personnes qui ont fait preuve d’une loyauté exemplaire à son égard par affection et admiration (c'est le propre du "fan"), mais aussi et surtout parce qu’elles ont su reconnaitre en lui la justesse du propos de son vaste répertoire de chansons, la beauté de la poésie et la chaleur humaine qui se dégage de la personne devant eux sur scène. Sa prestation aux Francofolies de Montréal et sa rencontre d’après-spectacle avec les membres de sa « famille » l’ont magistralement rappelé à notre mémoire.

Publié dans Showbiz

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Des conseils du gérant André Breton, fondateur de Productions NovArt pour réussir dans la chanson

Publié le par Luc Renaud

Le blogue de Luc R s’est récemment entretenu avec un pro du domaine des arts de la scène, monsieur André Breton, gérant de la chanteuse Mève et fondateur de l’entreprise Les Productions NovArt, dédié aux artistes débutants de la relève. Monsieur Breton était invité à nous fournir un ensemble de conseils visant à aider des artistes à réussir une carrière de grande envergure, particulièrement dans le domaine de la chanson. Il a aussi voulu nous donner quelques précisions sur le rôle du gérant dans une telle entreprise. Comme nous pourrons le voir, l’intervention de ce dernier s’inscrit généralement en continuité aux nombreuses initiatives prises par l’artiste lui-même dans le développement de sa carrière.

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Le succès : une affaire de passion, de talent, de travail et d’investissement personnel

Comme le succès repose sur un ensemble de conditions aléatoires, l’artiste doit être animé de passion pour son art, et non par une soif de richesse financière. Monsieur Breton est d’avis que la réussite est d’abord le fruit de l’implication personnelle de l’artiste, impliqué corps et âme, dans les tâches reliées au développement de sa carrière. Peu de gens réussissent dans le milieu à cause d’un enchevêtrement de priorités conflictuelles. Par exemple, la vie familiale, les sorties avec les amis ou des activités de loisirs peuvent, toutes bien louables, peuvent  constituer des obstacles à l’avancement professionnel.

Sur ce point, il serait préférable de commencer jeune dans le but de suivre un plan de carrière de façon systématique. Au-delà de 30 ans, la route est plus difficile, compte tenu notamment des obligations familiales. Monsieur Breton, qui éprouve de l’admiration pour la passion et l’immense talent de Céline Dion, insiste sur le fait que la chanteuse doit son succès à la somme extraordinaire de travail investi dans le développement de sa carrière. Il ajoute qu’elle dispose toutefois de ressources financières qui lui permettent de bien soutenir sa vie familiale, ce qui est loin d’être le cas des artistes de la relève.

Dans le domaine de la chanson, il importe de comprendre que des créneaux sont plus vendables que d’autres, comme le style pop-rock. En contrepartie, Monsieur Breton est d’avis que la musique du  monde  connaît généralement peu de succès sur le plan commercial en Amérique du Nord. Heureusement ou malheureusement, un aspirant au succès international devra alors adopter en début de carrière le style de musique qui plaît au maximum d’auditeurs. Il lui convient également d’éviter de s’éparpiller. À cet effet, le gérant se méfie des clients qui prétendent prendre tout ce qui passe, c’est-à-dire aussi bien des contrats en chant, qu’en danse ou au théâtre.

Il importe plutôt de se limiter au départ à un créneau en particulier, comme celui de la chanson, afin d’être en mesure de réaliser au moment opportun et de manière systématique les tâches prévues au développement de la carrière : l’enregistrement d’un disque, la participation à un spectacle, etc. L’éparpillement peut nuire à ces efforts et mener l’artiste sur la voie de succès plutôt mitigé, voire même à l’échec. Néanmoins, il importe qu’un chanteur fasse preuve d’une bonne prestance sur scène et de bonnes qualités de communication avec son public, ce qu’une formation en théâtre peut offrir.

De nos jours, le contact avec le public passe par un site Web de qualité professionnelle, dont le coût de création varie de 3000$ à 4000$. Aux yeux du gérant, une simple page Facebook ou un site de qualité douteuse joue en défaveur de l’artiste. Celui-ci doit aussi prévoir d’importants investissements pour l’enregistrement de pièces musicales dans un studio professionnel et la création de démos de grande qualité. Il peut faire de substantielles économies en s’épargnant les coûts d’un musicien s’il crée ses propres compositions musicales et qu’il s’accompagne d’un instrument de musique. La guitare, plus simple à transporter, est l’instrument idéal au débutant.

Quoi qu’il en soit, aucun succès n’est possible sans investissement financier majeur. Comment un artiste qui n’arrive pas à obtenir les fonds nécessaires au démarrage de sa carrière, peut-il démontrer au milieu qu’il croit réellement en ses capacités? nous rappelle celui qui fréquente le milieu de la scène depuis de nombreuses années. L’artiste qui veut vraiment réussir tentera aussi sa chance dans tous les festivals, en vue d’améliorer son curriculum vitae, d’intéresser des promoteurs et des organismes comme l’Adisq, par exemple. Il mettra également à contribution au départ ses parents et amis et les ressources de son patelin en vue de compter sur une audience de base.

En cours de route, il s’en tiendra aux activités professionnelles et artistiques, en évitant les partys, souvent source d’influences nuisibles tant sur le plan personnel que professionnel. À ce sujet, il cite de nouveau en exemple le comportement exemplaire de Céline Dion

Et le rôle de l’agent d’artistes?

C’est justement ce genre de profil qui intéresse la plupart des gérants, nous raconte l’ancien animateur de radio et celui qui a interviewé de nombreux artistes pour le compte de journaux comme Échos-vedettes. Et c’est judicieusement à ce moment que, par un retour d’ascenseur, un artiste éprouve souvent le besoin de s’associer à un gérant qui accepterait de mettre à profit des contacts, et à établir pour lui un plan de carrière. Ainsi libéré des tâches administratives, il peut alors se consacrer essentiellement au volet artistique de son travail.

André Breton insiste sur l’importance d’une bonne relation interpersonnelle entre les protagonistes, mettant à l’avant-plan le facteur humain. Ce qui est particulièrement vrai dans le cas des Productions NovArt, l’une des rares entreprises à prendre sous son épaule des artistes de talent, prêts à tous les sacrifices nécessaires à leur réussite, mais qui n’en sont encore qu’au tout début d’un développement de carrière.

Il rappelle qu’à ce stade, le gérant et l’artiste consacrent d’énormes efforts dans leurs tâches respectives, sans réellement faire de gains substantiels. C’est un peu comme nos enfants, affirme-t-il, pour qualifier l’attitude de celui qui, plus d’une fois au cours de l’entrevue, déplorera le comportement compétitif de certains  collègues sans scrupules. Monsieur Breton insiste sur le fait que l’artiste doit être en mesure de livrer la marchandise en respectant les échéanciers fixés, signifiant par un exemple de plus que le milieu du spectacle pardonne difficilement les erreurs ou les manquements à la parole.

Conclusion

Le fondateur des Productions NovArt André Breton est actuellement le gérant de Mève, une jeune chanteuse que nous avons rencontrée plus tôt au cours de l’été et qui devrait lancer un minidisque sous peu. Dans le cadre de notre entrevue, il a nettement mis en évidence la nécessité pour l’artiste de faire preuve de passion, de talent, mais aussi de discipline et de sacrifice s’il compte connaître le succès dans le domaine de la chanson. Un gérant intervient surtout pour libérer l’artiste des tâches administratives du projet et conseiller l’artiste dans le développement de sa carrière.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 1er septembre 2012

Référence

Mève, une chanteuse émergente plus proche de ses rêves que jamais

Publié dans Showbiz

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Mève, une chanteuse émergente plus proche de ses rêves que jamais

Publié le par Luc Renaud

Mève.... Un nom simple à retenir et d’une douce sonorité, prélude à une aventure musicale riche et de longue haleine. Le grand public la connaîtra sous peu comme une chanteuse populaire dotée d’une voix claire et émouvante à la fois. Pour son passionné gérant André Breton, fondateur de NovArt Prod, une agence qui s’acharne à la promotion des nouveaux talents, Mève est beaucoup plus que cela. Il est clair à ses yeux que sa jeune protégée possède tous les attributs d’une brillante carrière dans le domaine de la chanson.

Mais qui est-elle? Quelles sont ses grandes passions? Que cherche-t-elle à exprimer? Quels sont ses projets? Le blogue de Luc R l’a rencontrée récemment, elle et monsieur Breton pour tenter d’y voir plus clair.

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Crédit: Line Lamarre, photographe 

Une artiste surprenante : chant, danse et théâtre

L’auteure et interprète Mève est née dans le monde de la chanson; son père, musicien, organisant régulièrement des spectacles en milieu privé. Dès l’âge de 16 ans, la jeune artiste a eu l’opportunité de monter sur scène et de ressentir la frénésie d’une foule de plus de 900 spectateurs venus l’écouter. Malgré cet intérêt manifeste pour la chanson, elle poursuit des études universitaires en traduction; ce qui ne l’empêche pas de s’inscrire à des cours de chants et dans un chœur pour perfectionner sa voix.

En plus de ses activités en chant, Mève pratique la danse depuis plusieurs années, ayant même joué un premier rôle dans une adaptation amateur de la comédie musicale Chicago. De fait, le gout du jeu la conduit même à se perfectionner en théâtre et à jouer une vaste panoplie de personnages, particulièrement au café-théâtre de Chambly. Elle y joue aussi bien des dramaturges québécois que des grands classiques comme Molière, Shakespeare et Ionesco de qui elle a renoué avec l’un des personnages de la Cantatrice chauve.

Toute cette batterie de talents  s'inscrit dans un développement artistique complet. On ne sait jamais jusqu’où les rêves peuvent mener…

Mève, l’empathie d’une auteure et interprète

Bien que Mève ne compose pas ses propres musiques, elle crée néanmoins les airs de ses chansons qu’elle confie aux bons soins de musiciens. Dans ses textes, l’auteure et interprète décrit un univers personnel empreint d’une belle sensibilité empathique qui se prête bien à un style Pop Rock populaire. Habituée d’écrire en anglais, elle affirme commencer à prendre de l’assurance en français, ce qui est de bon augure pour toucher le cœur du public francophile et ainsi contribuer à assurer la pérennité de la langue française au Québec.

 

 

Dans I will be with you, la jeune mère explique à son enfant qu’elle se tiendra toujours à ses côtés dans les bons moments, mais surtout dans les instants où se relever d’une épreuve constitue un défi quasi insurmontable. Cette sensibilité empathique rejoint l’humanitaire, alors que dans Come with Me, elle se propose de se tenir aux côtés des personnes aux prises avec divers types de problèmes de dépendance.

Si Mève se veut surtout l’auteure de ses chansons, il lui arrive aussi d’interpréter ses airs préférés, la réalisation de covers étant particulièrement utile pour se confectionner un répertoire en début de carrière. L’exercice permet aussi de démontrer la vaste étendue de sa voix et de ses talents en interprétation. Ainsi passe-t-elle d'un style à un autre avec beaucoup de facilité. Par exemple, elle reprend avec brio des airs connus comme Ain’t No Sunshine, une chanson de Bill Withers qui mêle des relents de nostalgie à un rythme qui dégage beaucoup de fraîcheur... Il ne fait jamais soleil quand il s’en va [...] Et c’est toujours trop long (trad. libre), dit la chanson sur un ton tout de même agréable, qui donne le goût de chanter. Elle saura rendre également Who’s loving you  de Michael Jackson, en plongeant de manière étonnante dans les profondeurs des émotions, mettant à profit ses compétences en jeu théâtral.

Un envol qui se prépare avec intensité

Mève et NovArt Prod prévoient pour l’automne - en septembre espère-t-on, - la sortie d’un minidisque dans un lieu encore à déterminer, peut-être le Divan orange sur Saint-Laurent, un des clubs privilégiés des artistes émergents. Ce pourrait être également le Jello Bar, l’endroit qui a été témoin de lancement de France D’Amour. Des participations à la Première Place-des-Arts, à la fête de la Saint-Jean de Repentigny et à plusieurs Festivals de la chanson sont aussi dans la mire des protagonistes. Toutes ces expériences peuvent enrichir un CV et intéresser l’ADISQ.

Pour ce faire, insiste monsieur Breton, il est impératif d’entourer l’artiste des meilleurs musiciens. Le gérant croit avoir trouvé la perle rare en Charles Lanteigne, un ancien guitariste de Marie Carmen, un compositeur chevronné qui saurait faire ressortir le grand talent des chanteurs. Il importe aussi que ce virtuose, qui a bâti son propre violon, puisse être présent tant à l’enregistrement du disque qu'aux spectacles afin d’assurer l’homogénéité du son.

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Crédit: José Forest, photographe

Pour arriver à ces fins, Mève doit se constituer un répertoire en français non seulement pour des raisons idéologiques – nous sommes au Québec -, mais aussi pour répondre aux exigences des concours spécialisés. Monsieur Breton rappelle que Marie Mai a d’ailleurs elle-même commencé sa carrière en français.

La jeune auteure s’est déjà attaquée à sa tâche et se sent confiante d’être fin prête pour l’échéancier fixé. De fait, elle commence à réaliser qu’elle est proche de la réalisation de ses rêves. Bien qu’elle n’ait pas de plan d'avenir précisément défini, elle souhaite néanmoins mener de front une carrière de comédienne et de chanteuse. Elle comprend la valeur de la persévérance et l’importance de faire passer les impératifs passionnels avant ceux de l’argent.

Conclusion

Mève possède une belle voix et a étendu le développement de ses compétences à la danse et au théâtre, ce qui fait d’elle une artiste promise à un brillant avenir. Actuellement, elle consacre beaucoup d’énergie au lancement officiel d'un disque, sous la supervision de NovArt Prod et de son manager chevronné. En attendant, le public peut avoir un avant-goût de ses performances en consultant sa chaîne YouTube : http://www.youtube.com/meve333.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 29 juillet 2012

Références sur Mève :

Page Facebook : https://www.facebook.com/mevemusique

Page MySpace : http://www.myspace.com/mevemusic

Chaîne YouTube : http://www.youtube.com/meve333

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Le carnaval d’été brésilien : du sens de la culture et des invités de marque

Publié le par Luc Renaud

Dans le cadre des Week-ends du monde, les brésiliens ont de nouveau cette année voulu partager au reste du monde la saveur de leurs carnavals d’été, manifestations de joie et de festivités, largement influencés de la culture africaine. Grâce à une organisation solidement appuyée par le bénévolat et de celui d’Andrea Cavalho, responsable des médias, nous avons pu nous entretenir avec Adriana Alves, la reine de la batterie, le célèbre Pedro Quintal, qui a chanté devant 600 000 personnes à Rio, Maninho Costa du groupe Butucada Carioca,  Kuduro exceptionnellement débarqué de Toronto et Axé Cantelli, l’un des principaux responsables de la présence de la samba à Montréal.

Dans une perspective d'échanges interculturels, le présent article fournira aux néophytes quelques pistes de compréhension du sens du carnaval d’été brésilien, suivies des commentaires de quelques uns des grands artisans de la fête. 

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À gauche: Adriana Alves, la reine de la batterie / À droite: Hamilton Cidade, organisateur principal du Carnaval d'été brésilien

1)      Pistes de compréhension du carnaval d’été brésilien

Le carnaval brésilien serait né pour célébrer l’abolition de l’esclavage noir au Brésil le 13 mai 1888. À Montréal, une parade menée par des danseurs et des danseuses de samba arborant les traditionnels et spectaculaires costumes et coiffes de plumes multicolores a donné le coup d’envoi aux festivités. L’an dernier, le blogue avait questionné Kay, une danseuse de samba d’origine haïtienne pour mieux comprendre le sens culturel et historique que cachait ce genre particulier de Showgirl et y avions découvert une certaine forme de spiritualité ancienne...

Dès la fin de la parade, plusieurs groupes musicaux devaient se succéder, incluant l’excellente chanteuse Julia Pessoa que le blogue de Luc R a eu le privilège d’interviewer lors de la fête de la Saint-Jean brésilienne le 23 juin dernier.

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En haut: Julia Pessoa et Jully Freitas

En bas, à gauche: Omaira Rincones, photographe principale du blogue

Julia nous avait alors expliqué que le Brésil, au multiculturalisme ancré profondément, vivait au rythme de dizaines de rythmes distincts. Parmi les sources d’influence culturelle: l’Angola. Un jour conquis par le Portugal, ce pays africain a conservé des liens d’amitié étroits avec le cousin brésilien, le premier État à avoir reconnu son indépendance. Les échanges interculturels entre les deux sont tels que le Brésil lui doit le style musical afrobrésilien, de même que le semba, adapté et devenu la célèbre samba après sa traversée de l’océan. Vovo, le percussionniste de Julia est aussi un fin connaisseur de la culture brésilienne, étant à l’origine de la formation de grands artistes au Brésil; le blogue devrait le rencontrer sous peu pour approfondir cette question.  

 

Cet expert en culture joue aussi dans le groupe de musiciens de la chanteuse Jully Freitas, en compagnie, entre autres, de la pianiste Dounia Kattan-Méthot. Nous avons rencontré ces deux spectatrices de marque du carnaval d'été, tout près des stands alimentaires qui servaient des goûters traditionnels du Brésil, un peu à l’écart de la scène. Fraichement de retour de son pays natal, et des fourmis plein les jambes, Jully reconnaissait espérer se retrouver elle-même éventuellement sur la scène pour y présenter aussi des chansons dans une grande variété de rythmes. L’artiste, originaire de Bahia, m’informait qu’un DVD devrait bientôt être disponible sur le marché, faisant suite au lancement d’un CD réalisé il y a quelques mois.

2)      La rencontre de quelques personnalités

Nous n’avons pas interrogé l’ensemble des artistes présents pour des raisons logistiques; aux oubliés, nous disons: Partie remise.

-          Adriana Alves, la reine

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Adriana Alves

Depuis les quatre dernières années à Montréal, Adriana Alves a pu transformer sa passion pour la samba en activité professionnelle, qui l’a conduite à offrir des spectacles un peu partout au Canada, comme à Toronto et à Ottawa. Au Québec, elle se produit souvent dans des événements privés comme des mariages, des baptêmes ou des festivals. C’est d’ailleurs la troisième fois qu’elle fait partie de la distribution du Carnaval d’été brésilien. Elle y est à titre de reine de la batterie.

La danse constitue pour elle une manière de vibrer d’une joie intérieure qu’elle aime communiquer au public; d’ailleurs, elle apprécie beaucoup la qualité de vie à Montréal et les gens d’ici. 

Les Montréalais ont aussi l’opportunité de la voir de 19 h 30 à 20 h à l’une des franchises du restaurant Le Milsa, soit celle du centre-ville de Montréal, de Montréal-Nord, de Laval ou de Brossard. Adriana m’explique que les danseurs font une rotation de façon à offrir des spectacles variés. Ce soir et demain, elle sera au Milsa de Brossard, alors que dimanche, vous pourrez la voir au resto du centre-ville de Montréal. Pour tout intéressé à des spectacles de samba, il est possible de la joindre aux coordonnées suivantes :dri.sonho@gmail.com ou 514-623-6612. Vous pourrez aussi consulter bientôt le site Internet d'Adriana Alves au  www.drialves.com.

-          Butucada Carioca : la mégastar Pedro Quintal et Maninho Costa

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En compagnie de Pedro Quintal et de Maninho Costa de Butucada Carioca

Le principal promoteur du carnaval d’été brésilien, monsieur Hamilton Cidade, aurait réussi un coup de maître en réunissant sur la même scène la mégastar brésilienne Pedro Quintal et le fondateur du groupe musical torontois Butucada Carioca, Maninho Costa.

Une vraie célébrité au Brésil, Pedro Quintal a donné plus de 125 récitals l’an dernier, en plus de se produire dans le plus grand bloc de carnavals du pays. À Rio, cela lui a attiré plus de 600 000 amateurs lors d'une seule prestation de samba. En dépit de cette popularité colossale, il se sent heureux en présence de publics plus modestes et prévoit une tournée pancanadienne, incluant un retour à Montréal l’an prochain. En plus de la samba, Pedro aime bien le blues et le jazz.

De son côté, Maninho Costa fait partie d’un groupe majeur à Toronto où il se produit sur les scènes principales, comme The Great Hall ce soir même, le 27 juillet 2012. C’est un peu par hasard, mais aussi avec un immense plaisir qu’il accueille Pedro Quintal pour le carnaval d’été brésilien.

-          L’influence de l’Angola et de Kuduro

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Kuduro, la saveur de l'Angola

Gloria Nichel s’est jointe au groupe torontois d’origine angolaise Kuduro, composé notamment de Keiss Roberto, Star Frades, Anael Sambo et Salomao Samba, pour le carnaval d’été brésilien. Le groupe définit son style musical comme une forme d’expression de joie et d’énergie, inspiré des danses de la rue, du pop américain et du House. Chaque chanson a droit à une chorégraphie singulière, comme dans le cas du Mboia et de Vamos Lá.

Le groupe comprend une dizaine de membres et performe principalement sur les scènes torontoises, leur lieu de résidence. Les artistes se disent très heureux de l’accueil reçu du public montréalais, qui comprend beaucoup de brésiliens et plusieurs représentants de la communauté angolaise. Ils espèrent avoir l’opportunité de revivre cette expérience dans l’avenir.

-          Un pilier de la samba à Montréal : Axé Cantelli

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Axé Cantelli

D’abord chanteur, Axé Cantelli n’en demeure pas moins l’une des figures les plus importantes de l’histoire de la samba à Montréal. Ayant lui-même une solide formation dans le domaine au Brésil et en Europe, il a répondu ici à une demande énorme d’amateurs de samba à qui il a donné des cours et des ateliers aussi bien en danse qu’en confection de costumes. Il m’explique que le samba, et non la samba, est d’origine africaine et que la danse met l’accent sur les mouvements des pieds.

À Rio, il s’agit d’un attrait touristique majeur, grâce aux chars, aux paillettes et tout ce qui brille. Les couleurs et les styles varient selon le thème adopté. Bien que les carnavals symbolisent la joie exprimée à la fin de l’esclavage, Axé Cantelli est d’avis qu’il s’agit maintenant surtout d’activités festives sans référence historique.

Conclusion

Le carnaval d’été brésilien s’inscrit bien dans le contexte des Week-ends du monde puisqu’il s’agit en soi d’une fête représentative du multiculturalisme, tel que vécu au Brésil. Nous y trouvons entre autres une grande influence africaine, particulièrement en ce qui a trait à la samba, l’un des rythmes les plus populaires, et au style singulier de Kuduro. Par ailleurs, force est de constater que les organisateurs savent attirer de grands noms, bien au fait des mégafêtes de Rio. Après la Saint-Jean brésilienne et ce carnaval d’été, il est temps d’étudier plus à fond la culture de ce pays fier et complexe, ce que le blogue se propose d’accomplir dans d’éventuels articles.

 

Texte et diaporama : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 27 juillet 2012

Photos: Omaira Rincones

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Les clés du succès dans le domaine du spectacle expliquées par Soienielle Lamarche

Publié le par Luc Renaud

Soienielle est formelle : La clé du succès dans l’industrie du spectacle repose sur un engagement personnel inconditionnel et de tous les instants, une constante persévérance et une confiance en soi sans limites Il ne faut jamais se dire : Je ne peux pas, [ou] je ne suis pas capable, [il faut conserver] une attitude constamment positive, affirme-t-elle. Et cela paie puisque sa revue musicale Alter Ego se produit aussi bien en Chine qu’aux États-Unis ou dans diverses régions du Canada depuis une quinzaine d’années. En entrevue, elle ajoute une autre qualité essentielle au succès, et non la moindre : Il faut aimer les gens et s’impliquer au sein des activités du groupe : Il ne faut pas rester seul dans son coin. Voilà le secret; tout est dit.

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Je sais que plusieurs lecteurs du blogue de Luc R sont des artistes en herbe qui caressent le rêve de réussir dans le domaine du spectacle. C’est pourquoi j’ai voulu aujourd’hui me payer égoïstement, et leur partager, une bouffée de fraîcheur en présentant Soienielle Lamarche, une personne simple et une mère de famille, qui mène une carrière artistique couronnée de succès en faisant littéralement bouger les gens: la preuve que tout est possible dans le showbiz, à la condition de prendre la vie du bon côté et d’y mettre le prix.

Le bonheur n’est pas dans le nombre, mais dans la qualité des échanges humains

Le premier juillet dernier, la revue Alter Ego des Productions Alter Ego a fait danser des dizaines de milliers de spectateurs  dans un show allégé de la version habituelle de 90 minutes, où plusieurs personnages de la communauté pop, rock et disco des trois dernières décennies ont pris la scène d’assaut dans un feu roulant incessant de chansons, de danses et de jeux de lumière. La foule se déchaînait, voyant sous ses yeux des costumes magnifiques et des chorégraphies réellement spectaculaires. Vu le réalisme des prestations et le dynamisme fou du groupe, il est naturel de croire en la popularité des spectacles qu’offre celui-ci dans des lieux célèbres comme le Epcot Centre de Disneyworld en Floride.

Même si Soienielle - ni moi d’ailleurs - ne voyait la queue de la foule réunie dans le Vieux-Port de Montréal  le soir du cent quarante-cinquième anniversaire du Canada, l’artiste affirme que le bonheur de la scène ne provient pas forcément du nombre de spectateurs, mais plutôt de la qualité de l’échange avec le public. Dans certains Country Club américains beaucoup moins fréquentés, il suffit pour elle de voir des sourires se dessiner chez des personnes peu habituées à la danse pour ressentir la valeur de son art, de ses efforts et de sa passion. Elle éprouve aussi beaucoup de joie à la vue des yeux pétillants du public, ou encore quand  certains ressentent l’amour qui règne entre les artistes de la troupe. De fait, deux ou trois fois, Soienielle insiste sur l’importance de la gentillesse dans les rapports humains; une attitude qu’elle aura eue à mon égard en m’accordant une longue entrevue, à distance, la veille d’une tournée, et au milieu des réclames de ses enfants.

Une artiste profondément engagée dans son art

Nul besoin de chercher longtemps les sources de motivation de Soienielle Lamarche pour la musique. Son père avait fait des études au Conservatoire avant de mener une carrière de batteur dans un groupe jazz; tandis que sa mère, maintenant secrétaire à Production Alter Ego, donnait des cours de danse. Dans de telles conditions, il est naturel que Soienielle effectue des études avec les prestigieux Grands ballets canadiens. À la suite de cette formation, elle a bien tenté de se découvrir d’autres passions pour éviter la vie de misère souvent promise au milieu artistique, mais en vain : la passion du spectacle trône.

En 1998, elle a l’occasion de remplacer une danseuse dans un groupe; puis, plus tard, de se découvrir du talent pour le chant. Depuis lors, elle participe à de nombreuses tournées, certaines dans des hôtels en Asie y amenant même une fois son fils, alors âgé d’un an et demi, comme pour peupler son univers inconscient des joies partagées. L’engagement est total : 365 jours par année, me dit-elle; sans compromis. Elle se sera présentée sur scène, enceinte de quelques mois, et y sera revenue quelques semaines seulement après la naissance de son enfant. Comme entreprise, Productions Alter Ego, préfère même embaucher du personnel profondément impliqué dans le spectacle et qui  accorde une valeur réelle aux rapports sociaux, plutôt que des artistes capables de hautes voltiges, mais plutôt oisifs ou trop individualistes. Personne ne peut s’absenter à un spectacle, ni pour assister au mariage du beau-frère, ni pour s’occuper d’un chat qui a des vers : la chimie du succès porte le prix du sacrifice.

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C’est d’ailleurs avec beaucoup de regret que Soienielle me parle de certaines connaissances personnelles remplies de talents, mais qui se mettent elles-mêmes des bâtons dans les roues par leur manque d’implication ou leurs hésitations face à l’action nécessaire. Elle-même veut faire durer le plaisir plusieurs années encore grâce à des séances d’entraînement régulières au gymnase.

La préparation d’une tournée

Soienelle Lamarche est non seulement chanteuse et danseuse; elle est aussi largement impliquée dans la création des chorégraphies des spectacles de la troupe Alter Ego, maintenant aidée par de jeunes filles très talentueuses, affirme-t-elle. Elle vante aussi le flair – ou la témérité – de son conjoint, Stéphane Tremblay, qui a toujours su faire les investissements nécessaires à l’avancement de l’entreprise. Il sait voir grand [et] l’argent rentre toujours dans les coffres, ajoute-t-elle, se référant entre autres à l’achat du minibus de vingt et une place, essentiel aux déplacements en tournée.

Un véhicule comme celui des transports adaptés, mais qui sert à la mobilité des membres de la troupe, des instruments de musique et surtout de l’impressionnante garde-robe des dizaines de personnages représentés dans un spectacle. On comprendra que la réussite implique un nombre important de pratiques, d’autant plus qu’il faut varier assez régulièrement les contenus en fonction des styles et des publics visés. Pour plus de renseignements à ce sujet, consultez le site Internet de Productions Alter Ego. De plus, il est stratégiquement important de faire preuve de mobilité et de revenir régulièrement dans les régions populaires pour éviter d’être délaissés par le public. Si, règle générale, la revue musicale se produit dans des événements privés ou corporatifs, l’été constitue l’occasion rêvée de renouer avec la masse par le biais des festivals.

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On pourra d’ailleurs la revoir à l’œuvre à L'Île-Perrot dans la région montréalaise le 18 août prochain, elle et les autres membres du groupe, qui se compose des personnes suivantes :

-          Chanteuses: Soienielle Lamarche, Joelle Castongay, Marieve Proulx, Marilou Martin, Annabelle Oliva ;

-          Chanteurs: Ali Abdelrazek, Marc André Blanchette ;

-          Musiciens : Lino Scalia, guitare ; Charles Robitaille, basse et Maxime Doré, batterie

-          Sonorisateur: Robert Grimard ; éclairagiste: Kurven Lacavalier,

-          Directeur: Stéphane Tremblay

Conclusion

Je vous ai donné mes conclusions dès l’introduction à cet article, et déjà dévoilé le secret de la réussite… : l’engagement total et inconditionnel, la persévérance, la confiance en soi et l’amour des gens. Au cours de l’entrevue, j’en ai relevé d’autres des propos de Soienielle Lamarche, comme : voir grand, rêver, cultiver ses passions; mais aussi, plus concrètement, renouveler son offre au public et mettre en place les moyens nécessaires en vue de le fidéliser. Notez que la majorité de ces clés s’appliquent à toute situation de vie professionnelle. En terminant, je m’adresse aux artistes de la relève qui osent se donner à fond dans la poursuite de leurs rêves : C’est vous qui avez raison! Ne laissez rien ni personne vous mettre des bâtons dans les roues; et prenez gare à ce que cet empêcheur de tourner en rond ne soit… vous-même.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 13 juillet 2012

Photos et diaporama: Luc Renaud, (sauf * crédit: Soienielle Lamarche )

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Cinéma et théâtre : Les TIC et l’apprentissage en autoformation

Publié le par Luc Renaud

Vers une spirale éducative et l’amélioration continue dans les arts de la scène

 

Des cinéastes m’ont affirmé que l’usage des TIC avait grandement démocratisé certaines tâches de réalisation cinématographique. C’est ainsi que Shawn Baichoo, par exemple, a pu réaliser Mountain Kombat (1), un court-métrage faisant la promotion de ses cours d’arts de combat pour acteurs. La troupe de théâtre La Métamorphose avec Mylène Thériault et Karl P. Werleman (2) a fait un large étalage de la vidéo dans la comédie Chat et souris pour créer divers effets spéciaux, alors que le Théâtre du Zèle avec Rosalie Leblanc (3) se servait d’un vieux rétroprojecteur et de dessins naïfs pour provoquer le rire des spectateurs.

 

Si les technologies de toutes les générations ont leur place auprès des experts du cinéma, du théâtre ou même de la musique et de la chanson, qu’en est-il de leur rôle dans un dispositif éducatif en autoformation, particulièrement chez des néophytes des arts de la scène ? Pour être efficace dans des domaines aussi complexes, une exigeante démarche d’apprentissage en spirale dans trois champs d’activités me semble nécessaire : 1) l’observation de modèles (les siens parfois) et la reproduction de techniques, 2) la réflexion métacognitive et la maïeutique, électronique ou en présentiel et 3) la création de projets et la contribution à la vitalité culturelle d’une région donnée. Il ne s’agit pas d’étapes linéaires, mais bien d’un processus dynamique et interactif ; et, selon le degré d’expertise de l’artiste, certains champs seront privilégiés.

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Sur la photo : Shawn Baichoo, Marc-André Boisvert-Bondu, Kristina Sandev, Geneviève Fuoco, Simon Lacoste, Christine Goyer, Audrey Sambeau et Mylène Thériault

 

1) L’observation de modèles et la reproduction de techniques

Pour l’apprentissage de la musique, il existe des logiciels autoportants comme Pizzicato (4), destinés aux élèves des niveaux débutants aux niveaux avancés qui souhaitent jouer aussi bien de la guitare que du saxophone ou du piano. D’autres offrent aussi des leçons sur YouTube à quiconque désire observer les gestes d’experts et les répéter sur un instrument réel, une technique d’apprentissage que j’ai employée avec succès à partir d’une séquence sur DVD du film The Core (5) pour apprendre à faire… mes nœuds de cravate.

 

Dans le même esprit, le Web regorge de vidéoclips (6), comme ceux du gala Clip ton 514 (7), que des comédiens en herbe peuvent consulter à loisir pour y observer aussi bien les jeux d’acteurs, que les techniques et les genres cinématographiques : du Stop Motion (8), cher à de grands cinéastes d’animation comme Pierre M. Trudeau, récipiendaire de plusieurs prix, (9) aux documentaires en passant par les jeux de fiction habituels.

 

Une fois que l’élève a baigné dans cet univers artistique, de quelle manière peut-il s’exercer ? Il est possible de se créer des sketchs et de se filmer avec des outils aussi rudimentaires qu’un appareil photo ou même un téléphone intelligent, puis de réaliser des montages vidéos et audios à l’aide de logiciels relativement bon marché, comme AVS Video Editor (10), personnellement mon préféré, ou Muvee (11), et de gratuiciels comme Audacity (12) si l’on veut mixer des trames sonores. Nul besoin d’équipement sophistiqué au départ.

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2) La réflexion métacognitive et la maïeutique, électronique ou en présentiel

Malgré l’abondance des ressources techniques actuellement disponibles sur le Web, la clé de l’apprentissage repose sur la qualité des observations effectuées par l’apprenant, ses questionnements, puis ses échanges avec les pairs, et curieusement non sur les manipulations techniques. Ainsi, le jeune acteur devra se poser des questions sur l’univers théâtral en s’inspirant d’ouvrages comme La formation de l’acteur de Constantin Stanislawski (13), disponible aussi en version numérique sur Kindle dans plusieurs librairies. Notez que des résumés de l’œuvre de 344 pages sont aussi disponibles sur le Web (14), présentés justement par des amateurs de théâtre ouverts à l’idée d’échanger leurs découvertes dans des communautés apprenantes de réseaux en ligne comme Facebook. Par la conversation écrite et le partage de documents, les membres participent à une coconstruction de leurs savoirs, respectant en cela le concept de la maïeutique électronique (15) qui a intéressé le professeur Jacques Viens de l’Université de Montréal au début du millénaire.

 

Parallèlement à cette pratique de la maïeutique électronique, l’apprenant pourrait se construire des parcours d’apprentissage (16) à l’aide de logiciels en ligne comme Belearner ou de communautés d’apprentissage comme Beebac ou se créer des questionnaires personnels à l’aide d’éditeurs de tests gratuits comme NetQuiz (17). Il peut également consigner ses apprentissages dans un journal de bord sous forme de blogue, suivant ainsi une démarche de réflexion sur la pratique, inspirée des travaux du professeur André Morin. Le dernier ouvrage de ce chercheur, Cheminer ensemble dans la réalité complexe (18), est aussi disponible en version numérique ; et, par le fait même transportable par des outils nomades.

 

La tenue d’un blogue de nature journalistique permettrait même à l’apprenant d’établir d’intéressants contacts avec des professionnels des domaines artistiques mentionnés et de tirer ainsi profit de l’expérience de ces derniers.

 

3) La création de projets et la contribution à la vitalité culturelle

Selon le principe de la spirale vu en introduction, l’ensemble des pratiques initiales et des observations et réflexions devra se traduire par la création de projets plus complexes ; lesquels seront aussi sujets à une étude personnelle en profondeur. Et bien entendu, les mêmes technologies et principes pédagogiques serviront d’autoencadrement, non plus à des sessions d’apprentissage de base, mais bien à des séances de perfectionnement. Dans ce contexte, les membres de la communauté apprenante voudront, par moments, s’inscrire à des cours structurés afin de bénéficier de l’expertise d’un maître ; ou, à l’opposé, s’impliquer dans des activités éducatives populaires bien éloignées des établissements scolaires.

 

Il arrive, par exemple, au cinéaste Pierre Trudeau et à sa complice de longue date Élène Dallaire (19) d’offrir des ateliers sur le cinéma d’animation dans les bibliothèques municipales de Montréal. Geneviève Fuoco (20) et Kristina Sandev (21) présentent régulièrement des lectures d’œuvres théâtrales, donnant ainsi de façon informelle un cours de théâtre 101 aux spectateurs ou aux apprenants autodidactes. Bref, la vitalité culturelle regorge d’opportunités d’apprentissage.

 

Après avoir reçu, il convient de donner.

 

L’étudiant autonome peut partager ses découvertes, poussant plus loin encore le mécanisme de coconstruction des savoirs. Dans ce contexte, une comédienne en herbe et moi avons conçu récemment un livret pédagogique de création vidéo destiné à un groupe de jeunes amateurs des jeux de la scène et des vidéoclips : il s’agissait à la fois d’un exercice d’initiation pour les jeunes visés et d’une session de perfectionnement pour les auteurs du document.

 

Voici les principales étapes proposées :

 

a) lecture d’articles sur le gala Clip ton 514 et sur les efforts déployés par des gens du métier d’acteurs, etc., suivie d’une discussion sur les valeurs et les émotions véhiculées par les personnes impliquées ;

b) consultation de vidéoclips en ligne, suivie d’échanges sur les genres cinématographiques, le jeu des acteurs, etc.,

c) animation par ma collaboratrice sur la réalisation d’un vidéoclip, suivi d’un remue-méninges pour la création d’un scénario et la description de personnages ;

d) réalisation d’un découpage technique, suivie d’une pratique de tournage ;

e) échanges de points de vue et de conseils ;

f) réalisation d’un court-métrage, etc.

 

Bien que cette formation ait été conçue pour un groupe restreint, elle s’inscrit délibérément dans un processus de Work-In-Progress qui laisse place à de nombreuses occasions de travail en équipe sous un mode autonome. C’est ensemble que nous, amateurs des arts de la scène et des débutants dans le domaine, conseillés sur mesure par des experts, pourrions acquérir d’intéressantes compétences en cinéma et en théâtre.

 

Conclusion

 

Comme blogueur de Le blogue de Luc R (22), et par la couverture d’évènements culturels, j’ai rencontré des professionnels du cinéma et du théâtre, des agents d’artistes, des étudiants en arts de la scène et quelques chanteurs et comédiens autodidactes, comme Marc-André Boisvert-Bondu (23). Bref, je suis témoin d’un panorama assez complet des angles d’approches de ces disciplines artistiques.

 

Qu’ils aient ou non suivi des formations formelles, ces artistes investissent tant que, par exemple, le succès de la revue musicale Alter Ego (24) avec Soienielle Lamarche, chanteuse pop, danseuse et chorégraphe issue des Grands ballets canadiens (article à paraître) découle de bonnes stratégies d’apprentissage en autoformation et de la passion qui les pousse jour et nuit à la réalisation de leurs rêves. Je me fie ici à l’étendue des heures passées sur Facebook qui me portent à croire en l’existence de journées de quarante-huit heures…

 

D’une certaine manière, la démarche d’apprentissage en spirale décrite dans le présent article, incluant l’usage des TIC, correspond à leur vécu, délibérément ou non. Les contenus abordés et les outils utilisés peuvent varier ; mais, selon son niveau d’expertise, chacun emploie des stratégies d’observation de modèles (parfois de ses propres modèles), de reproduction de techniques, de réflexion métacognitive, de discussion de type collaboratif et constructif (la fameuse maïeutique), de création de projets et de contribution à la vitalité culturelle d’une région donnée dans une boucle qui les conduit sur la voie de l’amélioration continue.

 

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation

 

Références

 

(1)   Mountain Kombat de Shawn Baichoo avec Kristina Sandev, sur YouTube

(2)   Renaud, L. (2012) Accueillez le printemps avec le sourire de Chat et Souris, avec Mylène Thériault et Karl P. Werleman

(3)   Renaud, L. (2012) Festival Fringe 2012 : L’art d’être soi-même,Off Course !

(4)   Logiciel Pizzicato

(5)   Bande annonce du film The Core

(6)   J’attends dans le couloir, vidéoclip conçu par des élèves de la Maison des Jeunes, L’autre maison

(7)   Site Web Clip ton 514

(8)   Renaud, L. (2012) Lancement de la saison 2012 du Festival Stop Motion de Montréal

(9)   Renaud, L. (2011) Rencontre Cinéma avec Élène Dallaire et Pierre M Trudeau

(10)           Logiciel AVS Video Editor (11) Logiciel Muvee (12) Logiciel Audacity

(13) La formation de l’acteur de Constantin Stanislawski en version numérique

(14) Résumé de La formation de l’acteur de Constantin Stanislavski

(15) Viens, J. et Renaud, L. (2001). « La complexité de l’implantation de l’approche socio-constructiviste et de l’intégration des TIC », Revue Éducation Canada, Vol. 41, No. 3, p.20-26.

(16) Renaud, L. (2012) Partage d’expériences et de parcours d’apprentissage numériques

(17) Logiciel NetQuiz

(18) Morin, A. (2010) Cheminer ensemble dans la réalité complexe : la recherche-action intégrale et systémique, L’Harmattan, Paris

(19) Renaud, L. (2012) Un atelier sur le cinéma d’animation avec Pierre M Trudeau, Élene Dallaire et René Robitaille

(20) Renaud, L. (2011) Émilie Massé et Geneviève Fuoco : l’unité dans la diversité

(21) Renaud, L. (2012) Kristina Sandev et Tom Hein font réfléchir dans Proud de Michael Healy

(22) Site Le blogue de Luc R

(23) Renaud, L. (2012) Marc-André Boisvert-Bondu : la recherche personnelle d’un artiste complet

(24) Production Alter Ego, avec Soienielle Lamarche

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Brillante performance de K-Bust en spectacle!

Publié le par Luc Renaud

La chanteuse québécoise d’origine chilienne K-Bust a offert une excellente performance au Club Balattou de Montréal le 5 juillet dernier lors de son spectacle portant sur son nouveau CD, Urban Stories, dont le lancement a eu lieu au Lion d’or le 23 mai dernier. Le blogue de Luc R avait couvert l’évènement et dès lors vu en K-Bust un talent indéniable, et la détermination d’une jeune femme en mesure de mener une carrière internationale.

Nous nous sommes réjouis de voir que d’autres médias partageaient aussi ce point de vue et nous étions promis d’assister au spectacle alors en préparation.

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1)     Quelques mots sur l’artiste

La chanteuse, encore méconnue du milieu francophone, a reçu plusieurs éloges en provenance des médias et s’est fait connaître dans de nombreux blogues et stations de radio à la suite du lancement du disque. Partout, on souligne de manière très positive l’audace et la versatilité de l’artiste, qui sait aussi s’entourer d’excellents musiciens : les meilleurs en ville allèguent certains.

Bref, le showbiz colle à la peau de K-Bust, promise à un brillant avenir!

Rappelons ici quelques uns de ses exploits pour justifier ce point de vue : méritante en 2007 du prix de l’auteure – compositrice – interprète de l'année par l’Université McGill, collaboration musicale avec Alex Prater, un musicien de Michael Jackson et avec le Cirque du Soleil, etc.

Pour plus de détails, lisez K-Bust en met plein la vue lors du lancement de Urban Stories

2)      Le spectacle

La veille du Festival International Nuits d’Afrique et au beau milieu du Festival International de Jazz, les amateurs de musique dansante ont eu droit à une prestation bien rodée au Club Balattou. K-Bust a fait montre d’une grande force de caractère du début à la fin de la soirée, chantant sur des rythmes plus animés les uns que les autres. Elle s’est inspirée, entre autres, de l’une de ses chanteuses préférées, Amy Winehouse, de qui elle tenait à souligner le premier anniversaire de décès survenu le 23 juillet 2011.

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Le plus clair de la soirée a évidemment porté sur le baptême de feu du CD Urban Stories. Ainsi a-t-on retrouvé des textes traduisant des valeurs multiculturelles et des émotions sur divers moments de la vie : We’re 1, Fallin`, Hey Mama... En fin de soirée, l’artiste a troqué le chapeau anglosaxon pour une tenue latine en chantant en espagnol Ahora Que Estas Conmigo. kbust-01.jpg 

3)     À venir

À la suite de ce spectacle, K-Bust, visiblement exténuée, a réaffirmé sa détermination à concrétiser son rêve de chanteuse, en y déployant toutes les énergies nécessaires. Dans cette démarche, une tournée est envisagée; mais il faudra suivre l'artiste sur son site Internet pour en savoir davantage puisque le tout n’est pas encore fignolé dans les détails.

Vous aimez le rythme? Vous aimez danser? Vous aimez les bons textes? Écouter de la musique jouée brillamment? Découvrir de nouveaux talents?

Dans ce cas, ne manquez pas K-Bust! Allez la voir en spectacle!  

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 7 juillet 2012 

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Julia Pessoa et une fête de la Saint-Jean brésilienne remplie de fraîcheur

Publié le par Luc Renaud

Le principal promoteur de la fête de la Saint-Jean brésilienne, Monsieur Hamilton Cidade, souhaite ardemment que s’établissent des rapports de nature interculturelle entre le Brésil et le Québec, mais aussi entre toutes les nations; à l’image de son pays natal, en quelque sorte. C’est pourquoi il partage avec tant de fierté et dans un esprit de fête diverses traditions encore prisées par son public multiculturel.

Laissez-moi vous décrire aujourd’hui la fête de la Saint-Jean brésilienne du 23 juin dernier, avec la complicité de l’excellente chanteuse Julia Pessoa.

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1)      Des traditions et des jeux

Dès 17 h, déjà plusieurs dizaines de personnes s’étaient installées dans la grande salle Saint-Édouard, près de Beaubien et de Saint-Denis pour y savourer de délicieuses costelinha (côtes levées) ou du baiao de dois, un plat composé essentiellement de fèves et de riz. Comme dessert, il leur était aussi possible de se délecter d’un plat de canjica, du maïs avec des herbes, du sucre et de la cannelle.

En attendant les festivités, une messagère du cœur s’apprêtait à recevoir et à livrer tout courrier, blagues ou courtoisies, à des membres de l’assistance heureusement (ou malheureusement ?) choisis par un ami ou un amoureux, secret ou non. Ici et là, de jeunes couples entament des danses isolées au rythme de forró, un style musical prisé par les Brésiliens. Puis un animateur amène le public, les enfants surtout, à réaliser une première danse de groupe, question de réchauffer l’atmosphère et de préparer les gens à une immense quadrilha.

 

 


Déjà près de 700 amateurs ont pris part à la fête au moment de cette danse qui, curieusement, me fait penser aux récits de ma mère sur les danses folkloriques de sa jeunesse, et des calleurs de rigodon de l’émission de télé La soirée canadienne. Au moment d’entamer cette danse remplie de farandoles, de composition de tunnels humains, de rapprochements des mains, etc., Hamilton se met à distribuer des chapeaux de paille pour ajouter davantage de panache à l’image des vêtements traditionnellement portés lors de l’Arraial. De temps à autre, un enfant invitera son papa à prendre part à la danse dans un milieu où convergent également les styles afro-brésiliens et nord-américains. Quelques couples arborant fièrement les tenues traditionnelles, et des femmes peintes de picots au visage sont invités sur scène, alors qu’à deux pas un groupe lève fièrement la bannière de son équipe de soccer préférée.
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Un participant à la fête me confiera qu’il lui aura fallu sortir du Brésil pour assister pour la première fois de sa vie à ce type de soirée, signe du défi qui attend le promoteur qui souhaite la pérennité des traditions de son pays. Dans l’assistance, Antonio Sébastien est un dignitaire angolais et aussi animateur de radio qui tenait à participer à l’événement par amitié à l’égard du pays qui a été le premier à reconnaître l’indépendance de l’Angola. Dans l’attente de la reine de la soirée, la chanteuse Julia Pessoa, de qui il valorisera les efforts d’intégration culturelle, il ajoute qu’il faut sortir du pays et se donner la peine de découvrir les cultures et traditions d’ailleurs.

2)      Julia Pessoa, chanteuse et danseuse accomplie

Finalement, Julia Pessoa et son groupe de musiciens prennent le contrôle de la soirée. La chanteuse est, entre autres, accompagnée d’un accordéoniste, et du percussionniste Vovo, qui est de toute évidence un fin connaisseur de la culture brésilienne. Julia semble particulièrement en forme ce soir, me confie Hamilton, qui la voit enchaîner des rythmes de tous les coins du pays au grand plaisir de la masse rassemblée. De temps à autre, elle se mêlera même à la foule pour prendre part à la danse populaire.

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La chanteuse, originaire de Recife dans le nord du Brésil, a mené une carrière fructueuse dans un groupe de femmes et s’apprête à sortir un nouveau CD, vraisemblablement en octobre. Bien qu’elle attribue à la musique une valeur de langue universelle, cela ne l’empêche pas de chanter en portugais, mais aussi en anglais et en français. Elle m’explique qu’il est important pour elle de pouvoir communiquer avec les gens, et ajoute que le public peut s’identifier plus facilement à des airs nouveaux si les paroles sont dans une langue connue. À cet égard, elle se considère comme une éducatrice dans la mesure où elle initie des amateurs de danse au forró.

Celle qui m’accorde une entrevue dans un français impeccable m’explique qu’il lui est facile de varier les airs de ses chansons puisque le Brésil constitue un véritable microcosme planétaire. Son batteur est chilien, son bassiste allemand,  son violoniste indien...; le pays a connu l’invasion hollandaise, et les nouvelles générations ont grandi dans le multiculturalisme. Dans la seule région du nord, il est possible de dénombrer plus d’une vingtaine de rythmes musicaux différents bien ancrés dans la pratique culturelle actuelle.

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Julia Pessoa n’a débuté sa carrière montréalaise qu’en novembre 2011 et s’apprête à chanter pour les francophones. Des spectacles sont prévus le 15 juillet dans le cadre du carnaval de Recife et le 28 juillet. Il est question de varier davantage les rythmes, et même d’y intégrer de la samba reggae.

Conclusion

En marge des grands festivals d'été montréalais, les Brésiliens démontrent beaucoup de vitalité culturelle qui fait encore danser sur des rythmes traditionnels la jeunesse réunie dans des fêtes comme celles de la Saint-Jean. Dans ce contexte,  des artistes comme Julia Pessoa assument bien leur rôle de leader pour assurer la pérennité de la culture, et celui d’agent multiplicateur auprès des membres des autres nations, ouvertes à de nouvelles expériences.

Prochain rendez-vous brésilien: le 15 juillet au parc Jean-Drapeau. Des milliers de visiteurs sont attendus. 

 

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 3 juillet 2012

Photos: Omaira Rincones

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Fou de rire Tremblant : Premier festival de l’humour dans Les Laurentides

Publié le par Luc Renaud

Des professionnels de l'humour, Anne-Marie Dupras, Kathleen Rouleau, Vincent C., et Nadine Massie entouraient bien les promoteurs de Fou de rire lors de la divulgation de la programmation du premier festival de l’humour de cette région des Laurentides, qui se tiendra du 26 au 28 juillet prochain. L’humoriste chevronné Jean-Marie Corbeil s’est associé au chef propriétaire du restaurant « Aux Jutras », où se déroulent déjà des spectacles d’humour sur une base bimensuelle, pour cette grande aventure.

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1) La programmation et les billets

L’événement débute jeudi le 26 juillet à 20 h au restaurant Aux Jutras. L’hôte de cérémonie Dominick Léonard, accueillera les humoristes Anne-Marie Dupras et Simon Delisle. La fête se déplacera ensuite au bar Jack & Johnnies à 22 h où Mathieu Cyr recevra Nadine Massie et Julien Tremblay. Le lendemain, vendredi le 27 juillet, ces deux mêmes humoristes se produiront Aux Jutras à 20 h;  alors que, à 22 h, Anne-Marie Dupras et Vincent C se feront entendre au bar Jack & Johnnies.

Le tout prendra fin samedi le 28 juillet par le Gala Transcontinental à la polyvalente Curé-Mercure à 20 h. En plus des humoristes mentionnés, Jean-Marie Corbeil y accueillera François Massicotte,  Mathieu Cyr, Benoît Paquette et P.A. Méthot.

Bien que quatre des humoristes se partagent une grande part de la programmation, les promoteurs affirment que tous les numéros seront différents.

2) Le sens du Festival Fou de rire

Lors de la conférence de presse organisée par PUR Communications au Monument-National le 26 juin dernier, Messieurs Corbeil et Jutras se disaient fiers d’associer cette Première à la Maison de la famille, un organisme d’entraide dédié aux mères monoparentales de la région, qui offre entre autres des conseils sur l’art culinaire à leurs bénéficiaires. 

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Les promoteurs envisagent déjà l’organisation de nouveaux spectacles tout au long de l’année comme la possible tenue d'un théâtre d’été, des prestations au cabaret de Saint-Jovite, ou encore dans la rue. Il n’est pas impossible non plus que le concept du Fou de rire s'étende dans d’autres régions du Québec, ou encore que Jean-Marie Corbeil ne soit tenté de s’y produire à son tour. Les organisateurs souhaitent, par le fait même, offrir aux gens des régions la possibilité d’assister à des spectacles d’humour au lieu d’être constamment forcés de se rendre dans les grands centres comme Montréal ou Québec pour ce faire. On admettra également qu’il est plus facile de démarrer une industrie de l’humour en région, là où la concurrence est moins féroce.

3) Et les artistes…

Quant aux artistes qui se partagent l’honneur de ce premier festival de l’humour des Laurentides, Monsieur Corbeil se dit heureux d’avoir pu compter sur une équipe dynamique et chevronnée. Plusieurs jouissent en effet d’une expérience d’une dizaine d’années dans le métier et ont connu du succès dans les galas Juste pour rire.

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Nadine Massie se décrit comme une stand up et une faiseuse de jokes ; et affirme éprouver beaucoup de plaisir à l’idée de se produire dans un très beau site du Québec. Kathleen Rouleau, de son côté, qui a terminé sa formation à l’École de l’humour en 2006, qualifie son genre d’humour de noir, sombre, mais accessible. Elle ajoute qu’elle aime beaucoup les gens du Nord et que le festival constitue pour elle une bonne occasion de passer une belle soirée avec eux. Anne-Marie Dupras, humoriste chevronnée et bilingue tient un blogue destiné aux mères monoparentales, et se sent naturellement rejointe par la cause sociale à laquelle Fou de rire s’est associée. Vincent C, aussi de la distribution, est un magicien qui allie l’humour à la pratique de son métier. En conférence de presse, il s’amusera à avaler des ballons, puis à concevoir de petits chiens, question de perturber l’événement.

Conclusion

A quelques reprises, Kathleen Rouleau nous rappellera que rire, c’est vraiment le fun… Pour cette première édition de Fou de rire en région, il est possible de se procurer les billets à la billetterie au 999, rue Labelle à Mont-Tremblant ou par téléphone au 819-717-3898.

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Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 29 juin 2012

Photos: Omaira Rincones

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Hamilton Cidade: le Brésil interculturel en tête et en fête

Publié le par Luc Renaud

Hamilton Cidade se donne comme mandat de promouvoir la culture brésilienne au Québec et, espère-t-il en retour, celle de la Belle Province dans son pays natal, convaincu de la richesse des échanges interculturels. Pour ce faire, il organise bon an mal an trois événements de grande envergure, soit : le Réveillon du Nouvel An, la Saint-Jean et le Carnaval d’été. En septembre 2013, dans un peu plus d’un an, il compte en ajouter un quatrième: un Brésil Fest avec l’Amazonie comme thème central.

L'article d'aujourd'hui portera principalement sur les deux événements d’été, auxquels nous comptons participer dans un esprit d’échange interculturel. Nous garderons pour plus tard notre présentation des autres fêtes.

1)      La Saint-Jean brésilienne

Concernant la Saint-Jean, Hamilton rappelle qu’il s’agit d’une fête d’origine catholique répandue partout où le catholicisme a pu étendre ses tentacules au cours de l’histoire. Au Brésil, elle s’inscrit au centre de plusieurs autres évènements festifs. Le 23 juin,  Jean le baptiste  devra partager les honneurs de la fête avec plusieurs autres saints, incluant Pierre et Antoine. Ce jour-là, les villageois et les paysans ont tendance à se réunir devant l’église, transformant le secteur en arraial; un petit village similaire à une vente trottoir composée de plusieurs petits kiosques. Ainsi regroupée, la population entame alors une quadrilha, une danse populaire du pays et se crée une ambiance de fête.

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Pour cette raison, il est maintenant courant de se réunir dans une salle privée  ou dans un lieu public que l’on aura pris soin d’aménager en village, et de se présenter à la fête en portant des costumes de la campagne traditionnelle. Le forro, un rythme musical originaire du nord-est du Brésil, est maintenant largement répandu sous l’influence des échanges interculturels. Jully Freitas nous en avait donné un aperçu au Parc des Princes lors de son spectacle plus tôt ce printemps. Sur le plan interculturel, Hamilton nous rappelle que le Brésil est un pays composé d’un nombre incalculable de cultures distinctes, une situation qui s’apparente graduellement à la réalité québécoise. En Amazonie, une tribu n’ayant jamais connu de contact avec d’autres civilisations a même été découverte récemment.

Dans ce contexte interculturel, la Saint-Jean brésilienne se tiendra cette année à la grande salle Saint-Édouard du 425 rue Beaubien Est à Montréal, tout juste à côté de la station de métro. L’évènement débutera vers 16 h le 23 juin prochain et se terminera à 2 h du matin. Jusque vers 20 h, les familles avec enfants sont invitées à participer à des activités comprenant des jeux, de la danse et des chorégraphies organisées par un animateur-jeunesse chevronné. L'objectif visé est clair: assurer la pérennité de la culture brésilienne en y associant la jeunesse.

À la suite de cette période familiale, Julia Pessoa, qui a procédé récemment au lancement d’un disque de forro en français, se présentera sur scène accompagnée de six musiciens, un accordéoniste, un violoniste, etc. Hamilton me met bien en garde de parler de spectacle puisque, à ses yeux, ce terme qualifie chacune des activités de l’événement et non seulement la seule prestation de Madame Pessoa. La soirée se terminera par une soirée dansante animée par un DJ, qui aura pour mandat de jouer de la musique traditionnelle de la Saint-Jean brésilienne. Pas question de transformer la soirée en disco moderne.

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Toute la durée de l’évènement, il sera possible de se procurer sur place des gouters typiques et de se mouvoir dans cet arraial pour y rencontrer les gens. Bien que cette Saint-Jean soit conçue dans la tradition brésilienne, les organisateurs se disent heureux d’y accueillir toute personne ouverte à cette culture.

2)      Le Carnaval d’été brésilien

Selon les enquêtes menées par le personnel du Parc Jean-Drapeau, et citées par Hamilton Cidade, le Carnaval d’été de l’an dernier aurait regroupé des personnes de toutes les cultures, contrairement aux apparences. De fait, l’événement aurait largement bénéficié du concept des fêtes du monde auquel il faisait partie. Pour l’organisateur, il s’agit d’une belle victoire puisqu’il souhaite obtenir dans ce type d’événements un ratio de 20% de Brésiliens et de 80% de non-Brésiliens afin de favoriser un véritable échange interculturel.

Le format prévu cet été est similaire à la fête de l’an dernier à laquelle le blogue s’était rendu pour s’y entretenir, entre autres avec une danseuse de samba. L’événement se tiendra le 15 juillet prochain et comprendra, entre autres, une parade de plus grande envergure.

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Contrairement à la Saint-Jean, le Carnaval d’été se veut moins familial et davantage dansant. Trois groupes, incluant seize musiciens de Toronto, se relègueront sur scène : des percussions carnaval, de la musique afro-brésilienne et un mélange de samba. La marchinha de Carnaval représente pour le principal promoteur la preuve de l’immortalité de ce type de fêtes, que l’on trouvait déjà dans les années 1900 et dont les airs ont même été popularisés au Canada par Alice Robi.

Conclusion

Hamilton Cidade se dit ouvert à la discussion politique, la croyant indissociable de toute situation culturelle, mais préfère mettre de l’avant un esprit de fête et de spectacle comme fer de lance à l’établissement de rapports interculturels. D’ailleurs, la plupart des événements organisés par son équipe comprennent des groupes de musique et des troupes de danse reflétant les quatre coins du Brésil, un pays riche de l’intégration de plusieurs communautés culturelles.

Cet été, les Montréalais et les Québécois de toutes les cultures sont conviés à deux fêtes majeures : l’arraial, le village de la Saint-Jean qui se tiendra le 23 juin et le Carnaval d’été le 15 juillet. Plus tard, nous vous parlerons davantage du réveillon du Nouvel An et du Brésil Fest, prévu pour 2013.

Le blogue de Luc R compte participer à ces activités pour en découvrir le sens et en discuter avec les principaux artisans. Alors, suivez-nous au cours de l’été : ça promet!

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 19 juin 2012

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