Thaiz Menezes, artiste spontanée et en toute simplicité

Les premières images que j’ai vues de Thaiz Menezes m’ont immédiatement montré une personne simple et spontanée, sans doute près des gens. Puis, j’ai pu admirer la photo d’une de ses toiles, une œuvre abstraite aux couleurs vives desquelles se sentaient beaucoup de vie et de fraîcheur. Cela m’a plu immédiatement. J’ignorais à ce moment là tout d’elle, sachant seulement qu’elle était originaire du Brésil. Quand elle a posté une vidéo de Bob Marley, j’ai compris que l’artiste cultivait en elle l’amour des valeurs universelles, un point sur lequel nous sommes sur la même longueur d'onde.

Bref, elle a beau résider en Amérique du Sud, la webconférence devait nous permettre d’entretenir une bonne conversation sur elle, son art et ses projets d’avenir. Le blogue de Luc R est heureux de vous la présenter aujourd’hui.

1 – Thaiz Menezes : la personne

Elle a suivi le processus d’immigration du Canada, mais a choisi de demeurer au Brésil au bout de quelque temps. Elle compte bien revenir en vacances en 2012 y revoir ses bons amis. Âgée de 30 ans, Thaiz se décrit comme une femme guidée par l’amour et le désir d’entretenir de bons rapports humains avec les gens, particulièrement avec les membres de sa famille. Elle s’apprête à débuter un nouvel emploi en relations publiques qui la conduira un peu partout dans le monde en bateau de croisière : en Grèce, en Israël, en Turquie, au Portugal, en Espagne et même dans l’un des pays de ses rêves, l’Égypte. La jeune femme qui recherche la sérénité et la simplicité emplira son esprit d’images inoubliables au contact de cultures étrangères.

Jusqu’alors elle connaissait le Brésil de fond en comble, et la grande variété de ses cultures du nord au sud, mais n’avait vu que quelques parties du Canada à l’extérieur de son pays natal. Des Brésiliens, elle affirmera qu’il s’agit de gens accueillants et qui gardent le sourire en dépit de l’adversité, mais avoue s’intéresser aux modes de vie et aux religions différentes comme dans les pays arabes.

2- l’artiste peintre

Thaiz est une artiste autodidacte s’intéressant essentiellement aux formes géométriques et aux couleurs vives, ne peignant d’ailleurs qu’en période de bonheur. Elle ignore de quelle façon le goût de peindre lui est arrivé en 2010, mais il est clair qu’une piqure lui vient en observant sa belle-mère à l’œuvre. Une connaissance de Belém lui enseigne les bases de deux ou trois techniques, qui allument en elle le besoin de s’exprimer à son tour. Curieuse, elle scrute Internet à la recherche de conseils, puis s’intéresse aux textures et au choix des couleurs avant de s’attaquer à la réalisation de ses propres œuvres. Cette étape nécessitera trois jours de travail à raison de deux ou trois heures par séance.

Des images lui parviennent comme en rêve, et elle ressent le besoin de les exprimer, tantôt à l’aide de rouleaux, de spatules ou de pinceaux. En dépit de son attrait pour les formes géométriques, elle reconnait en riant détester les mathématiques. Ses tableaux doivent démontrer de la simplicité et une forme d’harmonie vibratoire. Elle avoue ne pas se considérer comme une professionnelle, bien que ce passetemps lui ait permis de tenir une exposition à la maison, à Belém, Pará, Brésil, le 9 avril 2011 et de vendre plusieurs productions dans son cercle de connaissances.

3- Les forces de la nature

L’art abstrait lui permet de représenter des formes d’énergie empruntées à la nature, comme en témoignent les deux exemples ci-dessous.

Les forces vibratoires de la nature

Dans cette première œuvre réalisée chez elle, Thaiz a voulu représenter les forces de la nature à sa manière : des rayons de soleil, des laves volcaniques circulent entre la terre, la rondeur verte en bas à gauche, et le soleil en sens opposé. Des effets de perspective ont été ajoutés pour mieux délimiter les contours des tracés et ajouter plus d’espace à l’ensemble du tableau.



Le choix des couleurs crée un effet de fraîcheur et de légèreté qui reflète tellement bien l’état de joie de l’artiste, qu’elle s’est refusé de vendre son tableau préféré même à sa mère.

Le Mandala

Le mandala est un symbole universel originaire de l’Inde, mais que l’on retrouve dans toutes les cultures de toutes les époques. Cette image circulaire reflèterait une dimension spirituelle qui conduit à l’amour, à la paix, à l’harmonie et à une plus grande conscience de soi. Certains y voient une représentation commune des origines de l’univers et considèrent même la disposition en cercle des menhirs de Stonehenge comme un exemple de mandala.

Dans l’œuvre de Thaiz, les objets aux couleurs vives tendent vers le centre du tableau, démontrant la puissance vibratoire de la terre. Aux yeux de l’artiste, l’amour et l’harmonie constituent des forces vitales.

Parallèlement à son travail sur les formes géométriques, l’artiste en apprentissage explore des techniques de montage et de collage ou de disposition de points de couleurs s’inspirant de son intérêt à l’endroit des cultures extérieures. Le produit final n’est pas forcément original à ses yeux, mais l’exercice lui permet de mieux cerner les divers volets du beau et d’améliorer sa maîtrise de techniques artistiques.

Conclusion

Thaiz Menezes est une jeune femme spontanée et guidée par la force de l’amour et de la paix et la recherche de l’harmonie. Si les mathématiques et la musique reflètent aux yeux de plusieurs des langages universels, force est d’admettre que l’expression de formes géométriques en constitue des manifestations importantes. À travers l’histoire, les cultures du monde n’ont rien créé, sinon su réaliser des agencements conformes à leur vision du monde.

Avec simplicité, elle reconnaît ne pas être une professionnelle. Malgré cela, elle constitue à nos yeux un bel exemple de réussite d’apprentissage en autoformation. De plus, elle nous rappelle avec fraîcheur que l’art sert aussi à exprimer et à partager des états de joie et de bonheur.

Le blogue de Luc R est convaincu que son périple planétaire saura lui insuffler de nouvelles œuvres par le choix d’harmonies de couleurs et d’agencements géométriques à l’image des cultures du monde.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 26 juillet 2011

Diffusion des photos autorisée par Thaiz Menezes