Une entrevue avec Omer, Alex, Gaby, Marcel et Julien de Buried By Tomorrow

Publié le par Luc Renaud

N’eut été le tintamarre des guitares électriques et des batteries qui perçaient les murs des studios ce soir-là, nous nous serions crus dans un édifice à logement des plus ordinaires. Omaira, ma camérawoman, se sentait dépaysée. Plusieurs bands Heavy répétaient, sauf Buried By Tomorrow qui s’était réuni expressément pour faire connaître le sérieux de leurs rêves au blogue de Luc R.

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Julien, Marcel, Gaby, Alex et Omer

Omer, Gaby, Alex, Marcel et Julien nous annonçaient aussi en primeur la sortie d’un CD d’ici fin août 2011. Avis aux amateurs et aux esprits ouverts, curieux de mieux comprendre ce genre musical.

1- Pourquoi le Heavy Metal

Questionné sur son choix de genre musical, Omer nous informe avoir joué divers styles auparavant, comme le punk, mais avoir trouvé dans le Heavy Metal le son qui lui convenait, sans compter le plaisir éprouvé à faire du screaming une fois sur scène. Peu loquace, Alex apprécie particulièrement le côté brutal de ce style musical. Marcel est aussi d’avis qu’il s’agit d’une question d’émotion difficile à expliquer.

 

L’entrevue vous est présentée intégralement; en voici la première partie :

 

Gaby, l’auteur des paroles des chansons,  prend beaucoup de plaisir à chanter ou à crier sur scène des textes inspirés d’événements importants de sa vie personnelle, comme le décès de sa grand-mère ou l’intimidation dont il faisait l’objet à l’école. D’autres textes parleront d’amour, comme dans n’importe quel répertoire de chansons. Julien, le joueur de batterie, affirme se sentir vraiment bien et dans un monde à part, une fois dans sa bulle, et avoir choisi le Heavy Metal pour jouer des deux pédales de son instrument. Perfectionniste, il se dit généralement déçu de sa performance à la fin d’un spectacle, considérant qu’il est toujours possible de s’améliorer.

 

2- Le fonctionnement du groupe

 

Certains se connaissaient depuis longtemps et voulaient former un groupe, auquel sont venus s’ajouter d’autres musiciens au fil des ans. Contrairement à une croyance populaire, leur discipline exige d’eux une séance de pratique intense le samedi, en plus d’autres rencontres un peu moins officielles pendant la semaine. Compte tenu des coûts de location du studio et des investissements en achat d’instruments de musique de bonne qualité, ces pratiques sont prises avec sérieux. Il leur arrive, néanmoins, de prendre leur studio comme un petit refuge personnel et de s’y rendre dans le seul but de passer un peu de bon temps avec des amis et de relaxer.

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En haut : Gaby, Alex et Omer; en bas : Marcel et Julien

 

Si une séance de neuf heures de pratique est planifiée, une heure servira en palabres, alors que les huit autres se caractérisent par d’intenses efforts de pratique et beaucoup de concentration. Évidemment, la dépense de cette énergie se traduit par des accrochages entre des membres du groupe, qui tirent profit de chacune de ces expériences pour au final développer une meilleure relation et apprendre à mieux se connaître.

 

3- La préparation d’un spectacle

 

Buried By Tomorrow souhaite laisser sa marque dans les souvenirs de l’auditoire. L’intensité des pratiques atteint donc son paroxysme au moment de la préparation d’un spectacle. Une attention toute spéciale est portée au début, avec des chansons accrocheuses et au punch de la fin.

 

Omer, Alex, Gaby, Marcel et Julien avouent être un peu tristes quand ils se retrouvent devant un auditoire de seulement une trentaine de spectateurs, compte tenu de l’ardeur mise en répétition, mais ne s’en formalisent pas outre mesure puisqu’il leur arrive aussi de jouer devant plus de trois cent amateurs de Heavy Metal, endiablés et heureux de leur performance. À ce moment-là, ils éprouvent réellement le sentiment de s’être surpassés, littéralement portés par l’ambiance.

 

Voici la deuxième partie de l’entrevue :

 

 

De toute manière, le groupe cherche toujours à faire preuve de professionnalisme, conscient de l’importance de la persévérance comme gage du succès à venir et de la réalisation de ses rêves.

 

4- Les projets et les objectifs

 

Pour réussir, le réseautage est essentiel. En dépit de la forte concurrence dans le marché du Heavy Metal au Québec, les musiciens des divers groupes qui se partagent une scène développent souvent des liens d’amitié. Il s’agit, par la même occasion, d’une forme de solidarité essentielle en vue de maintenir le nom de Buried By Tomorrow en circulation dans le milieu. Par ailleurs, il leur faut des outils promotionnels afin de fidéliser leur public. Aux t-shirt et aux casquettes vendus les soirs de spectacle, le groupe compte beaucoup sur la sortie de leur premier CD d’ici fin août. Le parachèvement du produit nécessite encore quelques ajustements au niveau du mixage pour donner le son souhaité.

 

Voici un extrait de spectacle :

 

Grâce à ces efforts, Buried By Tomorrow souhaite bien vivre l’aventure d’une tournée pancanadienne et rêve de grands succès. Omer avoue que le succès repose parfois sur la chance d’être reconnu par un promoteur rencontré au hasard d’un spectacle. Que cette chance soit au rendez-vous ou non, Julien et Gaby sont formels. Leur passion exige de nombreux sacrifices personnels, beaucoup d’investissement en temps et en argent et vise une carrière en musique.

 

Le mot de la fin

 

Questionnés sur le message qu’ils souhaitent livrer au lectorat du blogue de Luc R, Omer, Alex, Gaby, Marcel et Julien entament un refrain à l’unisson : leur passion est un début de carrière. Alex affirme même que la musique est la seule chose qu’il aime faire dans la vie, alors que pour Gaby aucune expérience ne vaut les sensations de la scène, et ce, peu importe le style de musique. Plus pragmatique, Julien rappelle qu’il cumule mine de rien une bonne dizaine d’années d’expérience et que malgré cela, il ressent le besoin continuel de s’améliorer.

 

Décidément, Buried By Tomorrow se compose de musiciens passionnés au point où Marcel, Alex et Julien ont fondé un autre groupe,  SkyCity, afin d’enrichir leur expérience sonore.

 

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 28 juillet 2011

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