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Lancement montréalais de Barefoot, smiling de Malika Katia Sellami

Publié le par Luc Renaud

Lauréate du Gala fransaskois de la chanson en 2009, l’auteure-compositrice et interprète Malika Katia Sellami est de passage au Québec pour y lancer son deuxième CD, Barefoot, Smiling. Les Montréalais auront l’opportunité de faire connaissance avec la douce musique folk de cette Québécoise d’origine installée à Saskatoon, mardi le 20 mars prochain au Café Lézard, situé au 1335 Beaubien Ouest à compter de 19h30.

L'artiste est bien connue des principaux médias. Le journaliste Olivier Parent du quotidien Le Soleil nous annonce qu’elle ajoutera des chansons inédites à son répertoire, surtout en français, qui permettra de faire entendre au public la puissance de son timbre chaud. Dans la belle folie médiatique qui entoure le lancement d’un disque, Malika devait interpréter par ailleurs: Pourquoi pas toi?, sur la première chaîne de Radio-Canada, et y parler de son amour de la Saskatchewan et de son goût pour la composition de musique joyeuse.

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J’ai eu l’agréable plaisir de la découvrir récemment et de converser quelques instants avec elle pour mieux la connaître comme personne et comme artiste.

1-      Une grande voyageuse à la rencontre des cultures

Malika Sellami affirme avoir beaucoup appris au cours de ses voyages dans plus de vingt-quatre pays en y faisant plusieurs rencontres inspirantes. Celle qui écrit aussi bien en français qu’en anglais nous avouera s’être toujours sentie attirée par l’apprentissage des langues et des cultures, aussi bien en Amérique latine qu'à Chypre, en Angleterre ou en Inde.

Les heures presque méditatives passées à faire de l’autostop lui auront aussi permis de faire d’importants apprentissages sur elle-même et d’acquérir de la maturité. Plein d’entrain et le sourire aux lèvres, elle ajoutera détenir un bacc. de l’école de la vie, bien qu’elle soit officiellement détentrice de formations en arts et en enseignement.

À l’Université Laval, Malika a aussi connu les joies d’une ligue d’improvisation en compagnie de la comédienne Geneviève Fuoco avec qui elle s’est liée d’amitié. Cette belle complicité lui aura permis de se trouver un poste comme enseignante en Saskatchewan, où elle réside depuis maintenant plus de trois ans et demi : un record pour celle qui n’était jamais demeurée plus de quatre mois au même endroit.

2-      Une artiste spontanée au sens de l’entreprenariat

-          Le développement d’une artiste

L’Ouest canadien aura le mérite de lui donner le goût de se dévoiler en écrivant des chansons dans lesquelles des chagrins deviennent au contraire des marques d’espoir, et dans lesquelles les rencontres de voyage prennent vie sous des airs joyeux et remplis d’une belle douceur. Auparavant, elle se limitait à chanter les répertoires d’autres artistes, faisant peu confiance à ses propres textes.

Gauchère, il lui aura d'ailleurs fallu attendre plusieurs années avant de se procurer une guitare qui lui convienne, de pouvoir prendre son envol comme artiste et de se découvrir un style.

Son processus d'écriture de chansons est plutôt instinctif, instantané et très émotionnel, ce qui peut en partie expliquer le délai de trois ans depuis son premier CD, Manifest Some Love en 2009. Elle avouera devoir faire l’apprentissage de la sédentarisation, ce qui pourrait l’amener à parler davantage d’elle-même en plus des autres. Fille adoptée des prairies canadiennes, elle se laisse entre autres imprégnée de la culture ukrainienne de la région. Quant à Mujer de Fuego, sa seule chanson en espagnol, Malika admet l’avoir coécrite avec une hispanophone, sachant que le message passerait de manière plus naturelle dans cette langue.

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La chanteuse éprouve toujours beaucoup de joie à faire sur scène l’apologie de ses rencontres culturelles, à l’occasion des spectacles préparatoires donnés au Pérou, et des tournées réalisées en Alberta, en Colombie britannique et au Québec. Il est clair à ses yeux que la musique constitue une forme de langage universel, qui lui permet de se faire accepter du public, peu importe la langue de ses chansons.

Les années lui auront permis également de bien combiner les forces des spectacles donnés en solo, plus intimistes, aux rencontres festives de groupe au cours desquelles ses musiciens peuvent établir un contact avec le public à l’aide de leurs instruments de musique respectifs.

-          Une femme d’affaires malgré elle

Malika Katia Sellami souhaite faire la rencontre d’un agent qui transformerait ses investissements personnels en véritable carrière, et de pouvoir ainsi vivre de son métier de chanteuse.

D’ici là, elle puise ses ressources financières de son salaire d’enseignante pour autofinancer la production de ses disques et se payer un petit groupe de musiciens qui l’accompagnent parfois en tournée. Elle se dit tout de même heureuse de contribuer elle-même au développement de la carrière de ces derniers, comme elle, des artistes qui tentent de percer un milieu hautement concurrentiel.

Conclusion

J’ai beaucoup aimé la fraîcheur des chansons de Malika Sellami, qui reflètent un amour inconditionnel des gens, des cultures et une grande joie de vivre. Et c’est avec grand plaisir que j’assisterai à son spectacle au Café Lézard de Montréal, mardi prochain. L’entrevue m’a aussi permis de découvrir une personne enthousiaste, animée et dynamique, qu’il m’a fait plaisir de présenter au lectorat du blogue de Luc R.

Un agent est-il intéressé? Sachez qu’il est possible de suivre Malika sur Twitter et d’écouter plusieurs de ses chansons en se rendant sur son site Web.

Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 15 mars 2012

Publié dans Musique - Chant

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TEDx de l’UdeM : vers l’émergence d’une société apprenante

Publié le par Luc Renaud

Un dispositif de pédagogie ouverte au service de la démocratisation des savoirs

 

educavox Note: le présent article est aussi publié sur Educavox.fr à l'adresse suivante: http://www.educavox.fr/TEDx-de-l-UdeM-vers-l-emergence-d

le Web 2.0 pour le rapprochement entre les sommités et la masse

Dans le hall de la Société des arts et des technologies (SAT), des invités de marque de la journée TEDx de l’Université de Montréal (UdeM) ne me cacheront pas leur surprise face à un certain nombre de réalités inhabituelles : 1) une programmation éclatée en une gamme hétéroclite de disciplines, 2) une formule imposée par un courant de pensée, largement influencé par le Web 2.0, 3) un public composé surtout de jeunes et 4) un lieu de rassemblement éloigné de la cité universitaire, plus près de l’ensemble de la population.

Les organisateurs cherchaient-ils l’établissement d’un dialogue intergénérationnel et la réduction de l’élitisme dans un esprit d’inclusion sociale ? Dans le présent article, je considèrerai l’évènement TEDx comme un dispositif pédagogique ouvert, accessible au plus grand nombre, en me questionnant toutefois sur son rôle en matière de démocratisation des savoirs.

  1)      Quelques paramètres de l’événement  

-          Une programmation éclatée

Les conférences traitaient autant la nanorobotique dans les soins de santé, que l’agriculture sur les toits des immeubles ; ou encore, la psychanalyse pour venir en aide aux personnes vivant des psychoses à la cyberjustice, la téléprésence immersive, etc ; ce qui pouvait effectivement surprendre le chercheur habitué aux grands congrès internationaux portant sur une seule discipline. Par ce choix de thèmes, il nous semble évident que les organisateurs Renaud Philippe Naubert et Carlos Patino Descovich et leur quinzaine de bénévoles ont exprimé les préoccupations de leur génération comme la santé, l’environnement et la technologie. Chacun des sujets abordés constituait un élément de cette mosaïque de savoirs.

 

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 Messieurs Renaud Philippe Naubert et Carlos Patino Descovich 

-          La formule largement axée sur le Web 2.0

Les réseaux sociaux seront largement mis à contribution tant du point de vue de l’organisation de l’évènement que de sa diffusion avec le souhait avoué non seulement de faire connaître à la planète entière d’importants projets de recherches menées au Québec, mais également celui de favoriser de nouvelles formes de collaborations. La webdiffusion et la mise en ligne éventuelle des vidéos des conférences rapprocheraient des sommités d’une grande variété de disciplines et des publics de tous genres dans un contexte de démocratisation des savoirs. Rêve ou utopie ?

- L’âge moyen du public sur place

En présentiel, nous avons surtout constaté la présence d’une grande majorité d’étudiants, auxquels se sont greffés quelques chercheurs, directeurs de laboratoires de recherches et professeurs d’université. Les jeunes, qui prenaient probablement part pour la première fois de leur vie à de telles activités, bénéficiaient de l’opportunité de discuter de vive voix avec les spécialistes qui se mettaient généreusement à leur disposition dans une approche éducative dialogale. 

 

-  Le lieu de l’évènement

Loin d’un auditorium universitaire, les organisateurs ont tenu leur évènement à la Société des arts et des technologies (SAT)de Montréal, l’un des quartiers généraux de l’art numérique de la métropole du Québec ; qui, de plus, se situe en plein cœur de la Main. Sans doute posait-on un geste symbolique sortant le monde savant de son milieu officiel pour le rapprocher du monde de la rue. A cette scène physique visible s’ajoutent toutefois des espaces virtuels créés par la rediffusion en direct et la webdiffusion.

 

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2- La démocratisation des savoirs par le biais du Web 2.0

En dépit de cet immense dispositif éducatif ouvert, TEDx de l’UdeM atteint-il réellement un objectif de démocratisation des savoirs par le biais de la culture émergente du Web 2.0 ? De fait visait-on l’accès au savoir par le plus grand nombre ou posait-on un geste social visant l’éducation populaire ?Si la tableest mise, de quelle manière le repas se déroule-t-il ?

 -          L’accès au savoir par le plus grand nombre

Force est d’admettre que la formule TED permet effectivement de nombreux échanges entre les participants, et que le Web 2.0 constitue un puissant relais de transmission des idées à en juger par l’expérience vécue le 11 mars dernier à Montréal. Plus de 300 projets ont été proposés à l’équipe de messieurs Naubert et Patino Descovich, ce qui a constitué un beau problème de sélection de conférenciers.

 L’événement a aussi connu un franc succès populaire. Des 200 participants réunis sur place, s’ajoutaient quelques centaines d’autres par le biais de la rediffusion en direct et par la Webdiffusion, sans compter ceux qui visionneront les vidéos sur le Web. Ainsi l’audience rejointe dépasse largement celle d’une journée dans un cours à l’université.

Mais est-ce suffisant pour que l’on puisse parler de démocratisation des savoirs?

Il faudrait pour cela connaître l’impact de ce système d’apprentissage collaboratif sur la population en général et savoir dans quelle mesure, par exemple, des gens n’ayant jamais mis les pieds à l’université prendront connaissance des projets présentés. Nous pourrions aussi nous demander ce qui restera en mémoire des conférences synthèses proposées lors des journées-marathon. 

-          Le geste social et le développement de projets

TEDx de l’UdeM n’est qu’un maillon d’un courant éducatif global ; en ce sens, chacun des acteurs joue un important rôle social à l’édification d’un système éducatif ouvert et planétaire. Au-delà des échanges d’idées, nous aimerions savoir combien de collaborations professionnelles ont pu être établies. Les conférenciers avaient-ils plutôt l’impression de donner un cours à un vaste public ou bien de participer à une expérience nouvelle de communication éducative ?

Conclusion

TEDx de l’UdeM traduit à notre avis le souhait éprouvé par plusieurs de contribuer à la mise en œuvre d’un dispositif éducatif ouvert, moins formel, qui encourage le rapprochement entre ceux qui savent et ceux qui veulent apprendre, peu importe leur milieu. Cela me rappelle l’École mini-Psy de l’Institut universitaire de santé mentale Douglasqui permet au grand public de faire la rencontre de sommités du monde médical, plus habituées à s’adresser aux dirigeants qu’à la masse, en employant aussi les techniques du Web 2.0.

Dans ce contexte, il s’agit d’un pas dans le développement d’une société apprenante.

Reste à voir de quelle manière l’enthousiasme et l’esprit de renouvellement émergeant des TEDx sauront créer un pont entre l’école et les personnes exclues du milieu scolaire. Il est à tout le moins rafraîchissant de constater qu’il s’agit là de dimensions dans la mire des pédagogues actuels et d’une approche pleine de promesses.

 Au cours des prochains articles, nous vous ferons part des détails des projets présentés. À la prochaine!

 

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 13 mars 2012

Dans la même série:

Des Jeux olympiques aux TEDx

TEDx aux deux pôles de l’avancement de l’humanité

 

Publié dans Éducation

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Des Jeux olympiques aux TEDx

Publié le par Luc Renaud

Qui ne se souvient pas du but dramatique compté par Sidney Crosby en période supplémentaire donnant la victoire au Canada contre les États-Unis lors des Jeux olympiques de Vancouver de 2010? De tous les coins du monde, des millions de téléspectateurs vibraient d’émotion, d’attentes, d’enthousiasme. Et, pourtant, il ne s’agissait que d’une partie de hockey.

 

Les TEDX qui se déroulent partout à travers le monde provoquent des émotions similaires chez les assoiffés de savoirs. La journaliste française Christine Ockrent détient peut-être une partie du pourquoi dans la conférence qu’elle donnait à Paris en 2010, lorsqu’elle soulignait l’engouement du monde actuel pour la production d’informations.

À l’ère de la toile, et de la facilitation des réseautages; à l’heure où les grands communicateurs se mettent au pas du peuple sachant qu’il est permis de prendre des chemins variés pour informer et éduquer, il est étonnant de constater à quel point le mixage des langages de spécialité rejoignent des intéressés aux goûts de plus en plus variés.

De prime abord, la santé, l’environnement et le divertissement semblent constituer les principales préoccupations des amateurs de mini conférences.

1-      Liste des conférences des TEDX de Montréal

Dans le calendrier de son site Web, TEDX de l’Université de Montréal nous propose quinze conférences :

  1. Le designer industriel Luc Courchesne cherchera à transformer l’expérience du spectateur en visiteur et en habitant du milieu grâce à l’art des médias;
  2. L’éthicien Daniel Weinstock se demande s’il faut réellement se méfier de l’anglais comme langue dominante, un sujet certainement appelé à soulever de fortes sensations;
  3. Le microbiologiste Mohamed Hijri ramènera le débat sur terre, en abordant la question d’une symbiose végétale au secours de la décontamination des sols;
  4. La psychanalyste Danielle Bergeron parlera de psychose;
  5. L’architecte paysagiste Paula Meijerink tentera de nous faire découvrir des manières plus écologiques de concevoir des surfaces asphaltées;
  6. Le chercheur Benjamin Devienne traitera de l’intérêt des laboratoires  virtuels dans la collecte de données en recherche dans des disciplines comme les sciences sociales, commerciales et environnementales;
  7. Le généticien Moshe Szyf nous démontrera que l’environnement provoque des changements génétiques;
  8. L’ingénieur Francesco Tordini tente de révolutionner le domaine du son tant du point de vue médical que de celui des jeux vidéo;
  9. Miss Pixels se décrit comme une artiste de l’art mobile exploitant essentiellement l’usage d’un iPhone;
  10. Le Poly projet se compose d’un groupe d’étudiants de la polytechnique qui ont conçu un gant ne permettant rien de moins que d’interpréter le langage des signes;
  11. L’entrepreneur Mohamed Hage imagine des serres construites sur les toits, introduisant l’idée de l’agriculture en ville;
  12. Le gestionnaire Vincent Dumez développe le concept du patient partenaire des soins de santé qui lui sont prodigués;
  13. Le sommelier François Chartier abordera la question de la science aromatique des aliments et des vins;
  14. L’avocat Karim Benyekhlef s’intéressera à la cyberjustice, la justice de demain;
  15. L’ingénieur Sylvain Martel s’intéressera aux avancées de la nanorobotique dans le traitement du cancer.

 

2-      L’esprit de l’évènement TEDX

Dans leur kit de survie, les organisateurs recommandent le port d’une tenue décontractée, mais insiste sur l’importance de s’adresser aux gens qui nous entourent, dans l’espoir bien admis de susciter la création de réseaux et le développement de projets. En plus des pauses règlementaires, le repas du midi et le cocktail de fin de soirée constitueront des moments clés de réseautage.

Dans ce contexte, il y a fort à parier que le public se composera de fins connaisseurs des divers domaines abordés, rendant pour ainsi dire l’expérience doublement stimulante. Comme blogueur, je suis convaincu d’y découvrir autant de projets qui vaillent la peine d’être promus et connus de mes lecteurs. L’étendue des sujets couverts s’inscrit également très bien dans nos propres tendances expansionnistes.

Nous serons certainement tentés  de mieux connaître :

-          les enjeux reliés aux projets présentés;

-          les protagonistes comme tels;

-          les motivations des participants;

-          le sens de l’engouement pour les TEDx

-          les liens avec les autres congrès TEDx au Québec et dans le monde.

Conclusion

La folie TEDx commence. Une journée : 15 conférences de 18 minutes; un public sélectionné pour rehausser le niveau des échanges et la création de réseautages; des présentations offertes au grand public sur écran géant, etc.

Nous en serons à notre première expérience pour couverture médiatique. Suivez bien le blogue de Luc R dans les jours et les semaines qui suivent. Nous vous ferons part de nos découvertes.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 11 mars 2012

Dans la même série:

  • TEDx aux deux pôles de l’avancement de l’humanité

 

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Pédagogie ouverte: autoformation et collaboration au cœur d’une formule éducative hybride

Publié le par Luc Renaud

educavox Note: Cet article est aussi diffusé sur Educavox.fr à l'adresse suivante: http://www.educavox.fr/Pedagogie-ouverte-autoformation-et 

Quel genre de citoyens la société recherche-t-elle? Des personnes conformistes ou des maîtres de la créativité? Et le monde adulte qui exerce son influence sur les jeunes vise-t-il par son enseignement le développement d’employés qui répondent aveuglément aux règles dictées par les grands financiers, ou des personnes capables de mordre à pleines dents dans la vie? L’école doit-elle exclusivement assurer le développement cognitif des élèves et l’obtention de résultats scolaires, ou bien devenir surtout un milieu de vie qui permette de grandir, et d’apprendre autant de la socialisation et du partage des expériences vécues partout que des situations formelles?

Dans un contexte où les jeunes emploient les ressources du Web 2.0 dans leurs pratiques habituelles, quelle place devrait-on accorder à ces techniques dans l’organisation scolaire? Dans le présent article, nous défendrons les valeurs de l’autoformation et de la collaboration dans l’élaboration de dispositifs éducatifs hybrides qui mettent l'accent sur l'autoformation et la socialisation.

1-      Des fondements philosophiques

Nous croyons que la personne doit être maître des systèmes sociopolitiques et économiques et non l’inverse. Nous les avons conçus en vue de nous doter d’un espace nous permettant d’exercer nos libertés individuelles tout en respectant le bien collectif. Il nous apparaît dès lors tout à fait normal que le jeune puisse exercer son droit de parole et participer à l’élaboration des mécanismes de démocratie., comme dans le cas des manifestations étudiantes actuelles. Il s’agit pour lui d’une occasion en or de procéder à l’étude des mécanismes politicoéconomiques mis de l’avant par le monde adulte.

 


 

Dans cet esprit de droit à l’expression personnelle, le jeune devrait être encouragé à découvrir des passions et à les mettre à l’épreuve durant ses emplois d’été ou d’autres travaux d’appoint, en ayant dans la mire une meilleure connaissance de soi et de ses attentes face à la vie. Il s’agit d’un effort de réflexion nécessaire pour permettre aux gens de faire des choix de carrière éclairés, qui tiennent compte à la fois de valeurs personnelles et des opportunités réelles du marché du travail.

Dans le modèle éducatif qui se dégage de ces fondements, les expériences vécues à l’extérieur de l’école deviennent donc des matières scolaires fondamentales, que le milieu académique se doit de récupérer pour répondre aux besoins des jeunes, en visant l’intégration de l’apprentissage informel et formel. Le bien-fondé de cette approche repose sur le principe que toute situation de vie est une source d’apprentissage, et que nous apprenons toute notre vie.

1-      Des principes psychopédagogiques

Notre approche met donc l’accent sur deux principes psychopédagogiques fondamentaux : l’autoformation et la collaboration. Si toute personne est appelée à vivre sa vie selon ses valeurs et ses attentes, les autres jouent un rôle majeur dans notre épanouissement personnel. Notre besoin fondamental de socialisation se manifestera par de la compassion et des gestes essentiels de solidarité, mais aussi par le partage de bons coups dans nos relations amicales ou amoureuses.

Dans son approche pédagogique centrée sur l’apprenant, le professeur d’anglais François Guité s’est entre autres inspiré de quatorze principes psychopédagogiques répartis dans les quatre noyaux de facteurs suivants : cognitifs et métacognitifs, affectifs et émotionnels, sociaux et développementaux, et des facteurs de différences individuelles. Pour répondre à ces besoins, il mettra l’accent sur une organisation de classe qui responsabilise l’élève, créant un minimilieu d’immersion, en permettant aux élèves plus rapides de travailler sur d’autres matières à la condition de le faire en anglais. Il augmentera le degré d’authenticité de son approche en disposant de Facebook et de Twitter pour prodiguer des leçons d’anglais à ses élèves à partir de vraies situations de communication, comme il l’expliquera à Daphnée Poirier dans Vie pédagogique.

2-      Des moyens de communication

Si l’expérience de Monsieur Guité nous semble intéressante du point de vue de l’intégration de principes d’autoformation et de collaboration en milieu scolaire, des plateformes éducatives permettent de faciliter ce travail en-dehors de l’école, brisant carrément le cadre habituel. Educavox.fr, par exemple, est une communauté de pédagogues chevronnés, de parents ou d’autres passionnés de l’éducation qui tentent d’alimenter la réflexion pédagogique entre leurs membres et le grand public. Nous avons, par ailleurs, découvert Beebac, un site collaboratif gratuit, qui permet aux élèves de créer des communautés d’apprentissage, les soutenant des études primaires jusqu’aux études supérieures; le site permet aussi la création de communautés de pratique dans lesquelles des enseignants diffusent et partagent des contenus de cours.

3-      La place du monde réel

Des logiciels sociaux comme Facebook et Twitter, et des plateformes collaboratives comme Beebac ou Educavox nous offrent la possibilité de créer des environnements d’apprentissage indépendants du milieu scolaire traditionnel, ou hybride, que nous décrirons grossièrement comme suit : un mixte de cours en salle de classe et de formation à distance. Dans ce contexte de décloisonnement, il est clair qu’une réflexion majeure s’impose pour redéfinir le rôle de la salle de classe. De plus, ce genre d’approche nécessite un tel degré d’autonomie de la part des élèves que nous doutons nous-mêmes de la pertinence de l’appliquer auprès des élèves les plus jeunes. Pour eux, on pourrait surtout envisager la mise en place d’un dispositif d’aide aux devoirs à l'aide des environnements Web 2.0.

 

 

Pourquoi ne pas tirer profit de ces environnements d’apprentissage collaboratifs pour amener les élèves à s’inspirer de leurs expériences de vie, de leurs relations sociales notamment, dans une perspective d’épanouissement personnel et de formation citoyenne? N’est-ce pas un peu cela qui apparaît dans leurs échanges naturels sur Facebook?

Conclusion

Nous reviendrons de façon plus détaillée sur les dispositifs de formation hybrides dans d’autres articles, car ils représentent à notre avis des moyens qui rapprochent l’apprentissage scolaire de la vraie vie. Pour le moment, nous conclurons en rappelant que nous disposons actuellement d’une technologie qui facilite la transformation de toute situation de vie en source d’apprentissage riche et féconde à la condition de faire preuve d’autonomie et de collaboration.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 9 mars 2012

Références :

·         La pédagogie centrée sur l’apprenant et le recours aux technologies de l’information et de la communication.

·         14 principes psychologiques centrés sur l’apprenant

 

Publié dans Éducation

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Apprendre dans le monde réel

Publié le par Luc Renaud

J’ai fait la connaissance de Monsieur Bouchard cette semaine, un être venu de loin il y a près d’une trentaine d’années, alors qu’il était déjà dans la jeune vingtaine. Il aurait à l’époque traversé de force mers et océans pour débarquer au Canada, un périple qui lui aurait épargné d’être pourchassé, étendu et attaché par terre avant d’être découpé en morceaux. Tous deux âgés de 50 ans, nous nous dévisagions sans aucune possibilité de communiquer. Tout comme cette vieille tortue charbonnière, dans une autre vie, j’aurais pu servir de repas à une famille pauvre de l’Amérique latine : chasseur devenu chassé.

Dans cet article, je me propose d’illustrer à quoi ressemblerait l’apprentissage de règles de vie par le jeu contrastant d’êtres issus de la préhistoire, comme les reptiles ou les araignées dans un contexte d’éducation informelle, soit la visite du Salon des reptiles de Montréal. Pour ce faire, je brosserai un portrait des lieux, pour ensuite en dégager des pistes d’apprentissage grâce à une réflexion sur l’expérience vécue.

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1-      Le tour du terroir

 

-          Des proies aux prédateurs

La mascotte mi-centenaire de l’animalerie Magazoo  de Montréal préférerait, semble-t-il, la quiétude de son vivarium à l’agitation des foules de l’exposition, ce qui la rend plutôt sédentaire. D’autant plus que la proximité des hommes représente pour son espèce la transmission de microbes et de bactéries mortelles; ou encore l’origine de malformations durant le développement.

Dans l’autre coin du kiosque, une jeune femme tient dans ses bras un varan des savanes, la tête bien appuyée dans son cou comme un chat venant de s’endormir. Un peu anthropomorphique, elle nous assure qu’il s’agit d’une bête douce et chaleureuse, alors que dans un autre stand un préposé ayant aussi tenu un spécimen de la même espèce montrait fièrement ses bras recouverts d’égratignures infligées par un animal plutôt récalcitrant. Une visiteuse ira d’un commentaire, brisant le romantisme de ces contacts interespèces: « il n’y a pour eux aucune raison de se sentir stressés puisqu’ils sont au sommet de la chaîne alimentaire. »

-          La fragilité d’une bête féroce

Se désintéressant des spécimens d’alligators américains trop bien muselés pour être crédibles, ou des basiliques verts ou autres bestioles inoffensives, les amateurs de reptiles préféreront prendre dans leurs bras de jolis bébés pythons royaux de quelques mois ou de jeunes boas en y apprenant quelques techniques de chasse rudimentaires. L’animal saisirait des rats de taille moyenne par la gorge, mais les tuerait en s’enroulant autour d’eux avant de se les servir comme repas hebdomadaire. Le petit rongeur bénéficie d’un sursis de quelques mois au cours desquels les serpents sont plongés en plein sommeil d’hibernation.

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Le python royal qui ne mesurera que 1m 80 une fois adulte fait figure de nain en comparaison de son immense cousin de Birmanie d’une longueur de 5 mètres qui lui fait face dans un stand voisin.  Le propriétaire du reptile nous expliquera que l’espèce, prisée pour sa chair dans un pays avec des problèmes de pauvreté, atteint rarement cette taille en liberté. En captivité, il pourra encore s’allonger de 2 mètres, tout en demeurant un animal fragile. Des changements de température ou une grippe peuvent se révéler mortels.

-          La toute-puissance des plus petits

Bien enfermés dans leurs bocaux respectifs, un spécimen de scorpion empereur et de mygale murinos risquaient de causer peu d’émoi parmi les visiteurs, à l’instar de quelques autres serpents venimeux tenus bien loin des touristes hasardeux.

Malgré cela, j’aurai l’opportunité de tenir dans le creux de mes mains un beau spécimen de mygale rose du Chili de type 1 sur 5. De fait, une morsure de cet insecte aux pattes velues entraînerait une douleur six fois plus intense que la piqure d’une guêpe. De plus, son venin causerait de vifs maux de tête et une période de diarrhée de vingt-quatre heures. En comparaison, la mygale murinos, de type 4 sur 5 provoquerait d’atroces douleurs intraitables pendant une période de deux mois. Certains patients en souffriraient au point de vouloir se donner la mort. Nous apprendrons que des antidotes n’existent que pour les venins de type 5 sur 5, mortels.  

2 -      Les apprentissages du monde réel

 

D’une certaine manière, le Salon des membres de l’association herpétologie de Montréal, ou de Pijac, illustre les frontières d’un modèle éducatif qui s’inspirerait des mondes virtuels. Bien que nous croyions à la valeur indéniable des technologies de l’information et de la communication en éducation (TICE), il est clair que celles-ci ne remplacent pas celle de l’expérience réelle. C’est par le contact auprès d’animaux réels, que l’on peut voir et toucher, qu’il est possible de vaincre des peurs archétypiques comme celle des serpents et des araignées.

 

La vue de tortues, de varans, de serpents et de mygales, etc. et la possibilité d’échanger avec des spécialistes des reptiles et avec d’autres amateurs nous permettent de vivre une expérience d’apprentissage holistique.

 

Nous nous rendrons compte que la nature génère des contextes compétitifs et cruels respectant une chaîne alimentaire clairement définie; à moins que l’intervention humaine ne pourvoie aux besoins de nourriture de certaines espèces. De plus, la vie nous semble d’une incroyable fragilité, comme le montre l’impact des changements de température ou les attaques de bactéries sur les tortues et les serpents; et ce, même dans le cas d’animaux dotés de puissants mécanismes d’autodéfense et de protection.

 

Je conseillerai à M. Bouchard de se tenir loin de certains êtres et de vivre les vingt-cinq prochaines années bien tranquillement dans son vivarium.

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Le 22 avril prochain, le Québec prendra part aux activités du Jour de la Terre afin de témoigner de son attachement à la nature et à la vie. Ce sera une belle occasion de se rappeler la richesse d’un patrimoine fragile, et nécessaire à la survie de notre espèce.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 7 mars 2012

 

Dans la même série :

Connaissez-vous Shakira?

Les émotions : des amies ou des ennemies? (première partie)    

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Vers une intégration éducative efficace de la baladodiffusion

Publié le par Luc Renaud

educavox Note: le présent article marque mes débuts comme rédacteur pour EducaVox.fr. Il est aussi publié à l'adresse suivante: http://www.educavox.fr/Vers-une-integration-educative

Fonolibro presenta... en espagnol des classiques comme Don Quijote De La Mancha, le deuxième livre le plus diffusé après la Bible, Los Miserables, Viaje Al Centro De La Tierra, des auteurs plus modernes comme Dan Brown et son célèbre El Codigo DaVinci; ou encore des ouvrages audio sur les finances ou la sexualité. Si certains audiolivres vendus par Internet nécessitaient le déboursé de coûteux frais de transport il y a à peine quatre ans, la situation a bien changé puisqu’il est maintenant possible de se les procurer par simple téléchargement en version pour iPod, lecteurs MP3 et même téléphones mobiles.

De son côté, l’Université de Montréal se targue d’être la première université francophone à se prévaloir des opportunités de ItunesU afin d’offrir des conférences, des cours, des concerts de musique, aussi sous forme de podcasts (balados).

Dans le secteur privé ou public, l’institution cherche à rejoindre de nouvelles clientèles.  

Dans le même esprit, le développement des tablettes numériques ouvre la voie à une explosion de vente de livres numériques sous format PDF. Le Centre national du livre estime que l’industrie du livre subirait également le choc de changements irréversibles dans les habitudes d’achat des consommateurs. De façon moins brutale que dans le secteur de la musique, le livre numérique percera le marché de façon notoire. Ainsi la baladodiffusion et le ebook facilitent-ils l’accès à une grande panoplie de documents éducatifs grâce à la modernisation dans les pratiques du nomadisme pédagogique.

Mais que fera-t-on de cette manne informationnelle en éducation?

Pour s’y retrouver, je crois qu’il faut de nouveau s’en remettre à de vieux principes des domaines de la communication et de la psychoéducation, et voir les médias comme un prolongement de l’être humain et de penser en termes d’autoformation et de socioconstructivisme dans une démarche d’apprentissage tout au long de la vie. Nous présenterons ci-après une grille graduée d’usage pédagogique de la baladodiffusion.

 

 

 

1-      De timides efforts d’usage des technologies mobiles

 

-          Niveau 0 de la grille : L’usage grand public dans un contexte de loisir

De façon purement ludoéducative, de nombreux utilisateurs transportent sur soi le contenu de leur discographie ou de leur bibliothèque personnelle dans le métro, en automobile, au supermarché, à l’école et même au bureau, soit pour meubler les temps d’attente ou les pauses-café, ou encore pour se créer un fond d’ambiance personnelle en remplacement de la radio. Les écouteurs sur les oreilles, ils s’installent dans une bulle qui ne dérange personne; et qui, de plus est, les isole des bruits et des discours environnants.

Nous pourrions dire que dans ce contexte, la baladodiffusion offre peu de changements en matière d’apprentissage par rapport aux moyens normalement employés, comme le CD dans une minichaîne stéréo, ou le livre imprimé. Les avantages de la miniaturisation sont davantage pratiques.

-          Niveau 1 de la grille : Les études – récompenses et les exercices d’appoint

Dans le milieu scolaire et à la maison, malheureusement, les périodes de technologies de l’information et de la communication (TIC) sont souvent associées à des moments de récompense, une fois le travail sérieux effectué, c’est-à-dire, les devoirs et les leçons, les tâches ménagères, etc. De plus, l’école sait que la génération C vit à l’heure des technologies, qui forment un véritable rival au milieu de l’école. Or, plusieurs écoles du Québec interdisent même la possession d’un téléphone mobile; ce qui, à nos yeux, illustre bien le manque de préparation du milieu scolaire à l’usage éducatif de la baladodiffusion.

Dans ce contexte, il y a fort à parier que l’on voudra tisser un pont avec les jeunes en menant quelques tentatives d’insertion de podcasts, en offrant aux jeunes du matériel d’appoint supplémentaire pour réviser des leçons données en classe, par exemple. De manière timide l’école offrirait alors un simulacre de matériel éducatif, croyant motiver les étudiants, en oubliant qu’une règle de grammaire ou qu’une opération de mathématiques insolubles demeure tout aussi compliquée si la présentation offerte reste sensiblement la même d’un support à un autre.

Bref, il faut transformer le modèle éducatif si l’on veut faire un usage efficace et efficient des outils de la baladodiffusion.

 

 

 

2-      L’intégration pédagogique de la baladodiffusion

 

-          Niveau 2 de la grille : le projet et la collaboration

Il est clair que le succès de la baladodiffusion en contexte scolaire découle grandement de la maîtrise de stratégies d’apprentissage reliées à l’autoformation, laquelle trouve ses sources de motivation dans le cadre de projets éducatifs. Par exemple, un étudiant pourrait être en plein voyage-études dans un pays comme le Pérou, et transformer son iPod ou son iPad en véritable guide virtuel, le remplissant de données sur les Incas, le Machu Picchu, de cours d’espagnol, etc. Un autre étudiant pourrait être en stage dans une entreprise de réparation de moteurs d’avion et se doter d’une banque de données informationnelles sous forme de PDF, de bandes audio ou de vidéo. Le iPod rempli de leçons de piano, un musicien en herbe pourrait de son côté procéder à l’observation du doigté nécessaire à l’apprentissage d’une nouvelle pièce musicale, etc.

Si l’autoformation et le projet constituent à notre avis deux dimensions clés du succès de la baladodiffusion en contexte scolaire, nous pouvons penser aussi à des scénarios de type l’arroseur arrosé. Pour couvrir des objectifs pédagogiques de matières de base comme le français, les mathématiques ou les sciences selon une approche socioconstructiviste, des équipes d’élèves pourraient être appelées à créer du matériel éducatif pour expliquer les notions apprises en classe, et le rendre disponibles à la communauté éducative (enseignants et élèves) par le biais d’une banque de podcasts et de ebooks éducatifs.

La constitution de telles banques de données audio et scriptovisuelles servirait, par ailleurs, les besoins de personnes malvoyantes, malentendantes et bon nombre d’usagers à l’extérieur du milieu scolaire, tissant ainsi un lien utile entre l’éducation scolastique et communautaire.

-          La démocratisation des savoirs

Les principes de l’apprentissage tout au long de la vie impliquent la maîtrise de solides stratégies d’apprentissage autodidactes et, bien entendu, la capacité de transformer toute situation de vie en source d’apprentissage. La personne autodidacte apprendra à se construire son propre programme d’études, à y définir des objectifs personnels et ses propres critères d’évaluation. Elle devra également se doter d’outils d’apprentissage sur mesure. Or, tout ce matériel peut pratiquement tenir dans le creux de la main sous forme de téléphone mobile ou de lecteur MP3, et dans un petit sac, sous forme de tablette numérique.

L’accès au savoir est tel qu’il est possible à quiconque d’apprendre les langues par soi-même, la faune marine, le fonctionnement d’une usine de production de produits naturels, les règles de l’économie sociale ou du développement international, bref presque tout à la condition de posséder les stratégies d’apprentissages requises.

Conclusion

Les TIC ne sont que des outils, chacun offrant de grands avantages éducatifs. Dans une approche éducative misant sur le socioconstructivisme, la pédagogie par projets, l’autoformation dans un contexte d’apprentissage tout au long de la vie, la baladodiffusion (iPod, lecteur MP3, téléphone mobile, etc.) et les ebooks sur tablettes numériques (iPad) ouvrent de nouvelles voies au nomadisme pédagogique. L’école doit faire face aux nouveaux défis qui s’offrent à elle, et le citoyen faire de l’apprentissage une vision de vie. Pour conclure, nous citerons Mahatma Gandhi:  Live as if you were to die tomorrow. Learn as if you were to live forever.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 5 mars 2012

Dans la même série :

De l’autoformation au nomadisme pédagogique avec les TIC

Un incontournable : les technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation

 

Publié dans Éducation

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La comédienne Mylène Thériault en scène dans la comédie Chat et souris de Ray Cooney

Publié le par Luc Renaud

La troupe de théâtre auto-gérée Métamorphose mettra en vedette la comédienne Mylène Thériault Chat et souris au Centre culturel Calixa Lavallée situé au 3819 Calixa Lavallée en plein cœur du Parc Lafontaine à Montréal du 22 au 25 mars 2012.

L’intrigue rocambolesque constitue un marathon de mensonges, de stratagèmes et d’enfermements à clé dans une pièce ou dans l’autre visant à empêcher la rencontre de deux jeunes du Plateau qui ont pris contact par Internet pour se rendre compte qu’il existait de trop grandes similitudes sur l’identité de leur père respectif : le même prénom, le même nom de famille, le même âge et le même emploi.

Le blogue de Luc R a déjà présenté Mylène Thériault à ses lecteurs, alors qu’elle jouait des scènes de Feydeau dans la troupe, Jouer pour le plaisir.

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  • En vedette dans Chat et souris : Marianna Beshay, Mylène Thériault, Claire Messier, Mathieu Grou-Leclerc, Jacinthe Laforte, Benoît Shaar et Karl P. Welerman
  • Mise en scène de Pierre A. Valiquette
  • Vidéo et son : Guy Chagnon, Olivier Bochenek  et Andrée St-Pierre
    Éclairage : Alain Simoneau

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Il est possible de se procurer des billets au coût de 20 $ (ou de 10$ pour les personnes âgées de 15 ans et moins) auprès des comédiens de la troupe ou en communiquant avec Mylène Thériault : fleudelotus14@hotmail.com  ou par téléphone 438-879-7006 ou 438-380-5205

Dates : Du 22 au 25 mars

·         Jeudi 22  et vendredi 23 : 20 h

·         Samedi 24 : 16 h et 20 h

·         Dimanche 25 : 14 h

 

Achetez vite votre billet!

Luc Renaud, le 4 mars 2012

 

Dans la même série

 

Publié dans Communiqués

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Conférence de Marie-Josée Gagnon : Le Web 2.0 au service de l’entreprise sociale

Publié le par Luc Renaud

À titre d’invitée par La Toile des Communicateurs et la Téluq, Madame Marie-Josée Gagnon, présidente de la maison de communications CASACOM donnait une conférence sur le rôle du Web 2.0 dans les entreprises sociales, qui révolutionnent le milieu des affaires depuis à peine une demi-dizaine d’années. Ces entreprises prônent des valeurs axées sur la participation, la démocratisation et le dialogue. Elles se veulent engagées, transparentes, agiles et plus propices à générer un climat de vie humain.

Dans ce contexte, les médias sociaux comme Facebook, Twitter, les blogues, etc. permettraient d’établir de meilleures relations à l’interne et avec la clientèle, chaque employé ayant le potentiel d’assumer un rôle de porte-parole de l’entreprise. Pour réaliser un tel objectif, la conférencière insistera sur l’essentielle collaboration des membres de tous les niveaux hiérarchiques. Reconnaissant par ailleurs de nombreuses erreurs dans le déploiement de stratégies sociales, Madame Gagnon présentera quelques-uns des incontournables à considérer avant de prendre part à l’aventure. Pour visionner la conférence, cliquez sur ce lien.

1-      Des conditions incontournables au succès du Web 2.0

De nombreux facteurs doivent être pris en compte pour assurer l’efficience et l’efficacité des médias sociaux au sein d’une entreprise sociale. Les principaux sont les suivants : la culture de l’entreprise elle-même, le bon recrutement de personnel, l’organisation, le courage et l’écoute.

-          La culture de l’entreprise

La présidente de CASACOM explique que la culture de l’entreprise se définit entre autres comme un ensemble de règles et de valeurs partagées, qui peuvent influencer des manières de penser. L’entreprise sociale devra offrir un cadre d’expression à ses employés; les y former, si nécessaire, au lieu d’exiger d’eux toute forme de silence sur leurs activités professionnelles.  De fait, Madame Gagnon doute sérieusement de la sincérité de plusieurs organisations qui se prétendent sociales, mais qui dans les faits se montrent plutôt opaques, contrôlantes et hiérarchisées.

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Bien au-delà des mots et du simple marketing, l’entreprise sociale devra se comporter de manière solidaire à l’endroit de ses employés; elle ne lâchera pas les gens et fera preuve de tolérance au risque. Elle encouragera également la diversité des idées et témoignera d’une forte reconnaissance à l’endroit du travail accompli. L’adoption d’une culture basée sur le respect, le plaisir au travail, coûte peu et peut se traduire par d’importants gains. L’employé y est encouragé à développer un lien personnalisé avec la clientèle, entre autres par la création de contenus uniques dans Facebook, Twitter, un blogue, etc.

-          Le bon recrutement de personnel

Le recrutement du personnel tiendra compte de critères de personnalité comme la simplicité, la passion pour le travail et la capacité d’entrer en relation avec les gens du milieu. Il est possible de se servir du média social pour mieux connaître le candidat qui s’expose sur Facebook ou sur Twitter. Il faudra, de fait, rechercher des employés qui peuvent devenir de bons ambassadeurs, et qui sauraient établir un contact égalitaire avec la clientèle. La conférencière citera des exemples démontrant que les médias sociaux rendent l’entreprise meilleure en donnant la parole à ses clients.

-          L’organisation, le courage et l’écoute

Au sein de l’organisation, il est important de valoriser la collaboration, d’éviter le travail en silo et de viser le bien commun. Malheureusement, de nombreuses guerres de clochers constituent des freins majeurs à la mise en pratique de ces principes. L’implantation de stratégies de communication impliquant les médias sociaux nécessite des efforts concertés de tous les secteurs de l’entreprise : les communications, le marketing, le service à la clientèle, la vente, la production, les ressources humaines et la distribution.

Il est clair que les bénéfices des changements imposés aux entreprises s’échelonnent sur le long terme, ce qui nécessite beaucoup de volonté de la part des décideurs qui veulent se mettre à l’écoute de sa clientèle.

 


 

2 -      Le pourquoi et le comment des médias sociaux

La révolution actuelle n’est pas de nature technologique, mais humaine. Des gens s’adressent à des gens en y empruntant un large éventail de moyens. La presse traditionnelle se révélera particulièrement utile pour l’annonce de grands événements, alors que les outils du Web 2.0 serviront d’autres fins. Les gens tapent rarement l’adresse Internet d’un site commercial, et le milieu politique aurait perdu beaucoup d’influence au fil des ans. Comme les gens consacrent davantage de temps sur Facebook ou Twitter, il devient incontournable pour une entreprise d’y ajuster ses façons de communiquer en conséquence.

Facebook favorise l’échange de petites nouvelles de la vie quotidienne, ce qui en fait un outil intéressant pour l’amélioration des communications internes. On peut aussi l’employer pour susciter des échanges avec le public, en vue de désamorcer des bombes qui éclateraient lors de réunions de conseils municipaux. Twitter permet entre autres d’offrir des répliques directes et personnalisées aux intervenants dans l’erreur, et de corriger ainsi le tir au fur et à mesure. Cet outil permet également de rejoindre les influenceurs, toujours à l’affut de nouvelles informations d’importance. Il est également possible de l’employer comme boîte à idées. Des communautés de blogueurs peuvent être créées pour le partage d’expertises ou d’informations complexes avec beaucoup d’illustrations à l’appui.

Conclusion

La question fondamentale est celle-ci : l’entreprise veut-elle communiquer et rejoindre sa clientèle? Si tel est le cas, les médias sociaux représentent des moyens incontournables en vue de favoriser la socialisation et pour établir un contact personnalisé avec la population. Bien utilisés, ils favorisent des échanges qui, au final, rendent l’entreprise plus vraie, plus proche, plus pertinente, plus vivante et, somme toute, meilleure, conclut Madame Marie-Josée Gagnon, qui donne peu d’avenir aux organisations qui les mettent de côté.

 Dans la même série:

Le réseautage social : un besoin de communiquer en pleine expansion

Texte : Luc Renaud M.A. Sciences de l’éducation, le 3 mars 2012

Publié dans Technologie-Médias

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La méditation de pleine conscience : le pont entre la médecine traditionnelle et la médecine alternative

Publié le par Luc Renaud

Depuis une dizaine d’années, la médecine traditionnelle par le biais de la psychiatrie a reconnu la valeur thérapeutique de la méditation de pleine conscience tant en Europe qu’aux États-Unis. L’approche, issue du bouddhisme, y est toutefois amputée de sa dimension spirituelle ou ésotérique et développée en différents programmes de MBSR (Mindfullness Base Stress Reduction) ou MBCT (Mindfullness Base Cognitive Therapy) visant à venir en aide à des personnes aux prises avec des troubles d’anxiété ou de dépression de type unipolaire ou bipolaire.

La psychologue Nancy Poirier dirige justement un programme de MBCT à l’Institut de santé mentale Douglas destiné à une clientèle de patients bipolaires. Les résultats des projets-pilotes menés semblent donner des résultats prometteurs. Cette semaine elle offrait une conférence sur la question à plus d’une centaine de personnes réunies dans une salle de l’organisme communautaire REVIVRE.

1-      La valeur thérapeutique de la méditation de pleine conscience

D’entrée de jeu, Mme Poirier imposera un cadre conceptuel strict. Ainsi, la méditation n’est pas une autre technique de relaxation et peut difficilement servir la clientèle dépressive au moment de la phase active de la maladie, le malade étant à ce moment-là beaucoup trop concentré sur ses problèmes. Par ailleurs, il ne s’agit pas d’un moyen visant l’atteinte d’un état de plaisir ou d’extase, ni même de résultats prédéterminés. De plus, le succès découle d’efforts délibérés et de discipline, l’être humain étant davantage concentré sur son passé ou son avenir que sur le moment présent.


Dans de telles conditions, il y a lieu de se demander quels en sont réellement les bénéfices. À cet égard, la réponse est catégorique. La méditation de pleine conscience est une voie d’accès au bonheur, et peut concrètement contribuer à réduire et même à éviter les périodes de rechute dans une maladie mentale. Il arrive même que des patients puissent réduire et arrêter la consommation d’antidépresseurs, tellement les effets sur le cerveau sont manifestes :

  • Bonne intégration des pensées et des émotions;
  • Détachement, lâcher-prise, par rapport aux idées envahissantes;
  • Diminution, voire même élimination, des idées suicidaires;
  • Renforcement cérébral : le cerveau devient plus dense; le frontal plus fort modère les réactions de la partie émotive du cortex cérébral.

 

Et des effets bénéfiques se feraient sentir en augmentant seulement de 1% sa capacité à vivre dans l’ici-maintenant.

 2-      Comment la pratiquer

Les ruminations, les pensées négatives et les peurs de l’avenir  constituent de grandes sources de malheur; de plus, le corps subit souvent les contrecoups de ces difficultés psychologiques sous forme de maux de dos, de nausées, voire même de diarrhée, et même de troubles cardiaques. D’où la pertinence d’une méthode de lâcher-prise et de concentration sur le moment présent.

Madame Poirier précise que la méditation de pleine conscience se pratique de manière formelle ou informelle.

-          De manière formelle

La personne est d’abord appelée à accueillir avec bienveillance l’ensemble de ses sensations au lieu de les combattre dans un balayage corporel; ce qui, par la suite, devient le point de départ à une prise de conscience dans le calme et la sérénité du pourquoi des dites sensations. Toute sensation, agréable ou non, sera vécue en équanimité, de manière égale. Le pratiquant se laissera graduellement guider par des sentiments de compassion à son endroit comme à celui des autres.

La méditation se pratique assise, dans des exercices de yoga doux ou encore par des marches de pleine conscience.

-          De manière informelle

Elle peut aussi se pratiquer de manière informelle à n’importe quel moment, même en parlant ou en faisant la vaisselle. Il suffit alors de porter son attention à la texture des choses ou encore sur sa propre respiration.

La psychologue invite le public à faire preuve de prudence dans le choix d’un instructeur en méditation. Il est clair que l’industrie de la détente se porte bien, et que des profiteurs peuvent tirer profit de la fragilité émotionnelle des gens.

3- Attention au charlatanisme

Nous avons noté que certains invitent gratuitement leur clientèle à une conférence, lui fait vivre de bons instants de détente, pour ensuite l’inviter à une journée entière d’exercices et de formation pour la somme de 125$. À la suite de cela, le client est cordialement appelé à suivre une thérapie de quelques semaines pour une somme variant de 350$ à 800$. Des frais additionnels sont à prévoir pour l’achat de livres et des sessions de suivi. L’approche thérapeutique offerte n’est pas toujours exempte d’excès. Nous avons même entendu des spécialistes vendant leurs services en vue d’enseigner comment il est possible de faire beaucoup d’argent en venant en aide aux gens.

En comparaison, des sessions de méditation complètes et gratuites sont disponibles sur Youtube :

 

 

Conclusion :

Il est intéressant de constater que la médecine moderne reconnaisse la valeur thérapeutique d’une pratique méditative datant de 5 000 ans. Elle conviendrait autant aux adultes qu’aux adolescents, aux personnes en santé et ou dysthymiques. La médecine actuelle en déconseille toutefois la pratique à des personnes souffrant de psychose, de troubles dépressifs sévères, ou qui ont tendance à somatiser. Il convient aussi de se méfier de l’industrialisation des services d’accompagnement. Dans l’un d'entre eux, il y est dit qu’une personne de grand niveau de spiritualité peut se nourrir de la seule énergie produite par la nature, ce qui devient pour certains  malades la justification même de dangereux troubles anorexiques, combattus par les spécialistes de la nutrition. En somme, la prudence est de mise.

Texte: Luc Renaud M.A. Sciences de l'éducation, le 1 mars 2012

Dans la même série :

L’éducation populaire à REVIVRE : la dépression réfractaire vue par Dr Brian Bexton

Thu anh bui duong : ouverture d’un centre de méditation bouddhiste à montréal

La méditation pour contrer l’épuisement professionnel?

Vivre le son, la grande quête de gilles bédard

La présence globale : être présent à soi et aux autres

à l’approche des fêtes… parlons un peu de dépression

 

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