Hamilton Cidade: le Brésil interculturel en tête et en fête

Publié le par Luc Renaud

Hamilton Cidade se donne comme mandat de promouvoir la culture brésilienne au Québec et, espère-t-il en retour, celle de la Belle Province dans son pays natal, convaincu de la richesse des échanges interculturels. Pour ce faire, il organise bon an mal an trois événements de grande envergure, soit : le Réveillon du Nouvel An, la Saint-Jean et le Carnaval d’été. En septembre 2013, dans un peu plus d’un an, il compte en ajouter un quatrième: un Brésil Fest avec l’Amazonie comme thème central.

L'article d'aujourd'hui portera principalement sur les deux événements d’été, auxquels nous comptons participer dans un esprit d’échange interculturel. Nous garderons pour plus tard notre présentation des autres fêtes.

1)      La Saint-Jean brésilienne

Concernant la Saint-Jean, Hamilton rappelle qu’il s’agit d’une fête d’origine catholique répandue partout où le catholicisme a pu étendre ses tentacules au cours de l’histoire. Au Brésil, elle s’inscrit au centre de plusieurs autres évènements festifs. Le 23 juin,  Jean le baptiste  devra partager les honneurs de la fête avec plusieurs autres saints, incluant Pierre et Antoine. Ce jour-là, les villageois et les paysans ont tendance à se réunir devant l’église, transformant le secteur en arraial; un petit village similaire à une vente trottoir composée de plusieurs petits kiosques. Ainsi regroupée, la population entame alors une quadrilha, une danse populaire du pays et se crée une ambiance de fête.

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Pour cette raison, il est maintenant courant de se réunir dans une salle privée  ou dans un lieu public que l’on aura pris soin d’aménager en village, et de se présenter à la fête en portant des costumes de la campagne traditionnelle. Le forro, un rythme musical originaire du nord-est du Brésil, est maintenant largement répandu sous l’influence des échanges interculturels. Jully Freitas nous en avait donné un aperçu au Parc des Princes lors de son spectacle plus tôt ce printemps. Sur le plan interculturel, Hamilton nous rappelle que le Brésil est un pays composé d’un nombre incalculable de cultures distinctes, une situation qui s’apparente graduellement à la réalité québécoise. En Amazonie, une tribu n’ayant jamais connu de contact avec d’autres civilisations a même été découverte récemment.

Dans ce contexte interculturel, la Saint-Jean brésilienne se tiendra cette année à la grande salle Saint-Édouard du 425 rue Beaubien Est à Montréal, tout juste à côté de la station de métro. L’évènement débutera vers 16 h le 23 juin prochain et se terminera à 2 h du matin. Jusque vers 20 h, les familles avec enfants sont invitées à participer à des activités comprenant des jeux, de la danse et des chorégraphies organisées par un animateur-jeunesse chevronné. L'objectif visé est clair: assurer la pérennité de la culture brésilienne en y associant la jeunesse.

À la suite de cette période familiale, Julia Pessoa, qui a procédé récemment au lancement d’un disque de forro en français, se présentera sur scène accompagnée de six musiciens, un accordéoniste, un violoniste, etc. Hamilton me met bien en garde de parler de spectacle puisque, à ses yeux, ce terme qualifie chacune des activités de l’événement et non seulement la seule prestation de Madame Pessoa. La soirée se terminera par une soirée dansante animée par un DJ, qui aura pour mandat de jouer de la musique traditionnelle de la Saint-Jean brésilienne. Pas question de transformer la soirée en disco moderne.

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Toute la durée de l’évènement, il sera possible de se procurer sur place des gouters typiques et de se mouvoir dans cet arraial pour y rencontrer les gens. Bien que cette Saint-Jean soit conçue dans la tradition brésilienne, les organisateurs se disent heureux d’y accueillir toute personne ouverte à cette culture.

2)      Le Carnaval d’été brésilien

Selon les enquêtes menées par le personnel du Parc Jean-Drapeau, et citées par Hamilton Cidade, le Carnaval d’été de l’an dernier aurait regroupé des personnes de toutes les cultures, contrairement aux apparences. De fait, l’événement aurait largement bénéficié du concept des fêtes du monde auquel il faisait partie. Pour l’organisateur, il s’agit d’une belle victoire puisqu’il souhaite obtenir dans ce type d’événements un ratio de 20% de Brésiliens et de 80% de non-Brésiliens afin de favoriser un véritable échange interculturel.

Le format prévu cet été est similaire à la fête de l’an dernier à laquelle le blogue s’était rendu pour s’y entretenir, entre autres avec une danseuse de samba. L’événement se tiendra le 15 juillet prochain et comprendra, entre autres, une parade de plus grande envergure.

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Contrairement à la Saint-Jean, le Carnaval d’été se veut moins familial et davantage dansant. Trois groupes, incluant seize musiciens de Toronto, se relègueront sur scène : des percussions carnaval, de la musique afro-brésilienne et un mélange de samba. La marchinha de Carnaval représente pour le principal promoteur la preuve de l’immortalité de ce type de fêtes, que l’on trouvait déjà dans les années 1900 et dont les airs ont même été popularisés au Canada par Alice Robi.

Conclusion

Hamilton Cidade se dit ouvert à la discussion politique, la croyant indissociable de toute situation culturelle, mais préfère mettre de l’avant un esprit de fête et de spectacle comme fer de lance à l’établissement de rapports interculturels. D’ailleurs, la plupart des événements organisés par son équipe comprennent des groupes de musique et des troupes de danse reflétant les quatre coins du Brésil, un pays riche de l’intégration de plusieurs communautés culturelles.

Cet été, les Montréalais et les Québécois de toutes les cultures sont conviés à deux fêtes majeures : l’arraial, le village de la Saint-Jean qui se tiendra le 23 juin et le Carnaval d’été le 15 juillet. Plus tard, nous vous parlerons davantage du réveillon du Nouvel An et du Brésil Fest, prévu pour 2013.

Le blogue de Luc R compte participer à ces activités pour en découvrir le sens et en discuter avec les principaux artisans. Alors, suivez-nous au cours de l’été : ça promet!

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 19 juin 2012

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