Les conjonctures… : la solidarité pour faire face à l'avenir

Publié le par Luc Renaud

Il existe des points tournants au cours d’une session, qu’il peut être difficile à interpréter : des observations ou des sensations? En voici quelques unes : manifestation d’une certaine apathie chez certains et absences d’autres; expression de quelques inquiétudes; Difficultés scolaires ou sentiments de faire du surplace. La température refroidissante automnale est aussi propice au mal du pays. Lorsqu’interrogés, les gens expriment des craintes face à l’avenir; d’autres éprouvent des soucis reliés à leurs difficultés en langue. D’autres encore ont déjà entrepris leur passage vers d’autres cieux : la recherche d’un emploi ou la préparation à des examens, etc. Et, curieusement, plus le cours est préparé avec finesse, plus il perdrait en spontanéité. Conscient de ce contexte, j’ai cherché à intégrer à ma démarche des activités de développement d’un projet personnel; de façon à mettre les étudiants en contexte de recherche de solution et de les préparer à faire face au changement à venir : le passage à la vraie vie.

Ceux qui vivent un projet semblent effectivement sérieusement motivés par les activités du cours, contrairement à d’autres qui ne savent pas trop ce qui les attend dans quelques semaines. Pour ces derniers, le projet constitue peut-être même une expérience qui les plonge de plain pied au cœur de leurs préoccupations. Et la matière à maîtriser est considérable; ce qui ne facilite pas les choses. Il est de mon avis que, face à ces difficultés, des valeurs importantes doivent être mises de l’avant au sein du cours : la solidarité, l’entraide, les encouragements, etc. Mais de quelle manière? Tout est question de formulation des tâches à accomplir : multiplier le travail en équipe, la formulation de questions et d’énoncés; la création de dialogues et d’histoires croisées, etc., constituent des pistes à explorer.

Et je vous avouerai que je me questionne beaucoup sur le comment compléter le dernier tiers de la session. Oui, je suis conscient des difficultés reliées à la langue et du stress que l’avenir peut représenter. Je suis aussi conscient du fait que chacune des activités individuelles, en dyades ou en équipe; ou encore des projets personnels, etc. ne constitue pas une panacée. Je sais aussi que le succès des étudiants ne dépend pas de moi, en première ligne, mais plutôt de l’investissement personnel de chacun. Et comme enseignant, cette prise de conscience se traduit en responsabilité supplémentaire. J’ai, effectivement à cœur, d’offrir le meilleur service possible et je suis à la recherche d’un certain dosage émotif nécessaire à l’accomplissement de mon travail : agir avec compréhension sans pour autant prendre sur mes épaules les responsabilités des autres. Ce sont ces questionnnements qui expliquent mon ralentissement dans mes activités de blogueur au cours de la dernière semaine. Il convient aussi de revenir à la base : des notions fondamentales, le respect d’une démarche systématique et le dosage équitable des habiletés à couvrir, et de trouver des thèmes ayant un impact sur la vie des gens.

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