Les joies et les peines du... projet

Publié le par Luc Renaud

 

Il n’y a pas si longtemps encore, j’éprouvais la sensation de n’exploiter qu’une infime partie de mon potentiel; alors, j’ai voulu profiter de mon retour à l’enseignement pour y investir beaucoup de créativité en me défonçant corps et âme. D’une certaine manière, j’ai tenté de reprendre mes vieilles pratiques de profs en y associant tout le savoir-faire acquis au cours de la dernière décennie occupé à diverses tâches de développement de projets : les réflexions préalables, la recherche documentaire, la conception de design, des exercices de veille technologique et l’exploration de logiciels, la création de systèmes d’enseignement et d’apprentissage avec saisie de données, le suivi scientifique et la rédaction de rapports, la présentation de projets et la tenue de conférences; et, finalement, la gestion de projets TIC.

1-      La mise de côté d’une époque

En mixant ces deux univers, je me suis trouvé à laisser le blogue à l’abandon après avoir tenté d’en faire un outil de réflexion métacognitive et de source d’informations pour la rédaction de nouveaux articles sur la technopédagogie. De fait, je me suis bien rendu compte que j’étais de nouveau plongé dans un monde essentiellement solitaire; alors que ma double carrière de développeur de projets et de blogueur m’avait au contraire permis de trouver un équilibre de vie. À défaut de me faire des amis par le blogue, la recherche journalistique m’avait au moins permis de me faire d’intéressants contacts, de m’introduire dans des mondes variés, d’y faire de belles découvertes et de partager le fruit de ces trouvailles à un vaste public.

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2-      Le retour aux sources

J’ai donc mis de côté cette nouvelle vie, équilibrée, au profit d’une forme de repli sur soi stratégique visant à mettre à profit l’ensemble de mon savoir. Je vous avouerai que les premières semaines se sont avérées particulièrement difficiles; toutefois, je me disais que ce vécu correspondait à celui d’une période normale de changement et d’une phase de recherche plutôt éclatée. En un mot, je demeurais confiant de pouvoir éventuellement établir de nouveaux contacts et de pouvoir rétablir le rapport entre les activités en solitaire et les rapports sociaux dans l’élaboration d’une panoplie de nouveaux projets.

3-      La collaboration

La solution s’est présentée alors que j’ai été invité à collaborer au développement de nouveaux projets et que, pour ce faire, j’ai tenu à le faire dans une démarche collaborative en y entraînant d’autres personnes avec moi. Pendant deux mois, nous avons œuvré en complémentarité dans un processus de recherche action et de formation continue dans l’exploration d’une multitude d’idées de projets. Et c’est justement cette collaboration qui justifie à mon sens le principe selon lequel le tout est supérieur à la somme des parties, les partenaires impliqués se sentant particulièrement motivés par la perspective de donner le meilleur de soi.

4-      La spirale

Le développement de tous ces projets, les nouveaux contacts et la démarche collaborative mise en place m’amènent aujourd’hui à reprendre mes activités de blogueur dans de nouvelles perspectives et à imaginer de nouvelles avenues quant à la manière d’exploiter au mieux les informations livrées à l’intérieur du blogue. Tel que mentionné dans l’article précédent, je me vois bien motivé par la perspective de mettre l’accent sur le monde de l’éducation, la conception d’une formation en ligne singulière et d’employer les tribunes qui me sont offertes pour pousser plus loin mes objectifs de création de pont entre gens d’ici et gens d’ailleurs.

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Conclusion

Au cours des derniers jours, j’ai beaucoup travaillé à l’élaboration d’un projet intégrateur que je compte mettre en place sur une base graduelle. Ce faisant, il est clair que mon cheminement de vie personnelle et professionnelle des derniers mois, et ma sortie du placard, correspondent à une démarche de recherche action largement inspirée de socioconstructivisme avec des mouvements de spirales… Dans le fond, rien n’est vraiment mis de côté. Tout prend un sens et la place qui lui convient au moment opportun. Peu importe, la joie vient de la collaboration beaucoup plus que des moments de solitude. Mais les deux états semblent indispensables.

Luc Renaud, M.A. Science de l’éducation

Le 14 janvier 2013

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