À deux vitesses...

Publié le par Luc Renaud

Arrive bientôt le terme d’une première session de cours. Un même événement qui est, de toute évidence, vécue de manière distincte par plusieurs. Le bel esprit de groupe connaît ses premières brèches, vraisemblablement dû à la prise de conscience de l’imminence de la fin d’une aventure et de la nécessité de crécher ailleurs. Certains se retrouveront en formation professionnelle, d’autres suivront des cours de langue plus avancés, ou bien tenteront de répondre aux exigences des ordres professionnels. D’autres encore ne savent pas encore très bien ce qui les attend à l’avenir et se contenteront de se dénicher une jobbine, question de payer les factures.

’aurai beau avoir tenté de les amener à se découvrir un projet à la hauteur de leurs rêves, il m’arrive de me demander jusqu’à quel point j’ai pu atteindre cet objectif. Il est clair que tous n’ont pas investi les mêmes efforts, certains ayant souvent une idée peu appropriée de la profondeur de chacune des tâches qui leur ont été demandées. Malgré cela, il reste que je connais mieux qu’eux la nature des attentes du milieu professionnel et de la société en général par rapport à leur niveau de maîtrise de la langue. Et qu’en conséquence qu’il est de mon devoir de continuer de guider mes actions en ce sens. Mais à deux semaines de la fin, cette vision peut se heurter à celle de gens qui sont mentalement déjà rendus ailleurs.

Comme je me suis servi de cette session de manière expérimentale, j’ai compris que ceux-là même qui exigeaient un jour davantage de systématisation sont les mêmes qui souhaitaient par la suite que l’on mette l’accent sur les aspects ludiques de l’apprentissage. Ne les ai-je pas surpris ce midi en train de visionner un épisode des Têtes-à-claques, tiré du Web, tout juste après une conférence sur la réalité professionnelle? D’autres – ou peut-être les mêmes – qui se croyaient très forts en langue peuvent également avoir éprouvé des instants de stress face à des notions soudainement perçues comme plus difficiles… Et que dire des performances des dernières présentations orales, sinon qu’elles traduisaient aussi des moments de stress chez plusieurs; et que les efforts déployés ont été assez inégaux… On est petit quand la fin approche. Mais la vie n’est-elle pas une question de changements?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article