Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les vacances et l'apprentissage

Publié le par Luc Renaud

Le blogue est actuellement en vacances, ce qui ne l'a pas empêché de faire de belles découvertes en astronomie en se rendant au Mont-Mégantic. Nous y avons notamment appris les éléments suivants:

 

1)  Depuis la naissance de la Terre, le ménage a été fait dans la ceinture d'astéroïdes, ce qui explique pourquoi nous sommes peu menacés par des collisions fatales, contrairement au cinéma catastrophe américain. À moins qu'un engin d'environ 1 kilomètre de diamètre soit terré derrière et soit propulsé vers nous;  

2) Les "Trous noirs" sont des masses et non des trous, qui attirent vers eux à une vitesse vertigineuse tout objet à sa portée; les écrasant à une taille extrêmement minuscule à cause d'une force gravitationnelle très élevée;  

3) Le Big Bang demeure la seule théorie expliquant les origines d'un univers dont l'expansion est en pleine accélération. D'autres théories sont encore à l'étude. Toutefois, on ignore tout de l'avant Big Bang, ni dans quoi l'univers s'étend..., la science ayant atteint ses limites;  

4) Si la métérorite qui s'est écrasée dans le Yucatan était tombée dans l'eau, peut-être y aurait-il encore des dinosaures parmi nous.

 

Du côté de la miellerie Lune de miel près du village de Stroke, nous avons appris que les abeilles ne se fabriquent pas de nid de papier, préférant plutôt se nicher dans le creux des arbres, etc.

 

Ces quelques éléments d'apprentissage et bien d'autres proviennent de questions que nous avons posées à des animateurs au cours de diverses visites dans les Cantons de l'Est en prenant quelques jours de vacances. Je les souligne ici pour illustrer des liens entre l'autoformation et les vacances.

 

Au cours des prochains jours, j'approndirai ces points. Pour le moment, je vous dis: À bientôt puisque je me donne encore un peu de répit.

 

Je vous reviendrai avec des articles sur les thèmes suivants:

 

- Les vacances et l'autoformation

- Bilan des apprentissages chez les autochtones

- Les Week-ends du monde: la Colombie, le Mexique et autres

- Conseils sur la réussite dans le milieu des arts,

- Autres portraits d'artistes,

- Etc.

 

Luc Renaud, M.A. Sciences de l'éducation, le 6 août 2012

Partager cet article
Repost0

Les héros et super-héros dans la formation aux médias en L2

Publié le par Luc Renaud

Analyse de contenu et scénario pédagogique

 

Jeu électronique, télé, cinéma, etc. ; chacun exerce un attrait sur des milliers ou des millions d’amateurs beaucoup grâce à des héros ou des super héros qui permettent de rêver ou de se projeter dans une vie idéalisée. Dans ce contexte, un pan entier d’une formation aux médias comprend deux grands axes : une analyse de contenu portant entre autres sur la nature de personnages hors du commun et la création d’un scénario d’apprentissage qui permet de mieux en comprendre les valeurs et le sens des actions d’un point de vue politique, économique et social. Cet exercice peut aussi servir de prétexte à une réflexion sur soi dans la perspective de changements personnels, qu’il est même possible de réaliser dans le cadre d’une formation en langue seconde (L2).

BatmanFemmeChat.jpg

 

Premier axe : vers une analyse de contenus impliquant les héros et super héros

 

Peu importe le média qui présente le héros ou le super héros, il importe de se doter d’une vision claire de l’éventail de ceux-ci et de leur impact sur la personnalité et les comportements.

 

- Les réactions excessives et un cadre de réflexion sur les médias

Des réactions jugées excessives dans la population peuvent traduire des malaises et soulever des questionnements relatifs à la santé mentale et à des facteurs d’influence de nature socioéconomique. Il en va ainsi de la récente tuerie au Colorado (1) lors du lancement de L’ascension du chevalier noir (2) ou encore de ces gens qui déambulent dans les quartiers malfamés de certaines villes du monde en se prenant pour de réels justiciers. Bien que se situant dans une portion extrême et nettement minoritaire de la courbe normale, ces types de comportements pourraient guider la création de questionnaires sur les valeurs, la pauvreté, la psychologie, l’état de la civilisation, etc.

 

À l’opposé de la violence mentionnée ci-dessus, d’autres amateurs de héros et de super héros se laissent plutôt bercer par une atmosphère fantaisiste et sympathique, et remplissent les files d’attente des congrès Comiccon (3 et 4), Otacuthon (5), etc., vêtus des attributs de leurs personnages préférés. Plusieurs constituent en fait des encyclopédies vivantes sur les bandes dessinées (6) et les dessins animés. Il y aurait lieu dans ce cas de questionner sérieusement l’étendue et la précision de ce savoir, sachant que des fans font preuve d’ingéniosité dans la confection d’accessoires susceptibles de rendre jaloux les Spielberg, Lucas ou Stan Lee.

 

- Vers un usage éducatif des héros et super héros

Ces quelques exemples illustrent bien des besoins de rêver et de se transposer dans un monde idéalisé (7) ; à défaut, diront certains, de savoir apprécier sa propre vie, ou, plus positivement, afin de cultiver une passion. Les travaux de Benjamin Devienne (8) sur les jeux vidéos et le comportement humain vont plus loin encore. Le chercheur affirme que le monde virtuel peut contribuer de façon positive au développement de la personnalité, de rapports interpersonnels et à la prise de bonnes décisions en contexte d’urgence ou de catastrophes humanitaires. De tels résultats alimentent bien des argumentaires militant en faveur du jeu sérieux en éducation.

 

Convaincus d’un impact positif des médias sur les gens, des protagonistes de la télé éducative comme monsieur Marc Grenier de Fondation Lory (9) cherchent à développer des héros présentant des modèles de vie saine à des enfants. Rappelons que Fondation Lory est à la recherche de collaborateurs dans la poursuite de cette œuvre amorcée il y a une dizaine d’années. Avis aux experts en éducation intéressés. En ce qui concerne les adultes, des penseurs et des artistes comme la conférencière Ariane Cloutier (10) invitent les gens à réfléchir sur les qualités de leurs héros personnels dans une perspective de cheminement de vie. Si certains amateurs s’intéressent à des pouvoirs surnaturels, d’autres s’inspirent plutôt de héros de la vie quotidienne. Ainsi existe-t-il une multiplicité de personnages pour répondre à un éventail considérable de clientèles, à la grande joie sans doute de l’industrie cinématographique ou des concepteurs de jeux électroniques.

Certains se considèrent peut-être comme leur propre héros…

 

Deuxième axe : quelques paramètres d’un scénario pédagogique sur le héros et le super héros

 

Vu l’ampleur du phénomène, deux questions se posent alors. Doit-on contrôler l’accès aux médias pour éviter d’éventuelles tueries ? Et plus pratiquement pédagogique : De quelle façon peut-on exploiter le concept de héros et de super héros en apprentissage ? Sans entrer dans le détail, je crois bien que ces deux questions de base peuvent alimenter une activité de communication dans le cadre d’une formation aux médias. Celle-ci peut viser le développement d’un sens critique chez de jeunes apprenants, contribuer à une réflexion sur soi dans une perspective de changement personnel et s’inscrire ou non dans le cadre d’une formation en langue seconde (L2).

- Quelques paramètres de base du scénario pédagogique

Dans ce contexte, il me semble important d’appliquer une grille d’analyse qualitative des personnages et des actions posées par des héros ou super héros de jeux électroniques, d’émissions de télé et de films avant même l’élaboration d’un scénario pédagogique. À moins d’éduquer un apprenant à l’usage d’une telle grille d’analyse en vue de lui permettre d’opter pour le document de son choix dans le cadre d’une démarche davantage en autoformation.

 

Peu importe que l’on inscrive le scénario pédagogique dans une formule pédagogique ouverte, hybride ou directive (11), l’apprenant sera invité à formuler un compte-rendu de son étude.

 

Personnellement, je privilégie une approche comprenant les étapes suivantes :

  • choisir un média et des héros à partir d’une grille d’analyse ontologique ou socioéconomique ;
  • faire une réflexion personnelle à l’aide d’un questionnaire dont le contenu varie selon la finalité du projet éducatif. Formation aux médias : Quelles sont les valeurs socioéconomiques et culturelles véhiculées ? Qui finance le produit ? Quel comportement est attendu du spectateur-consommateur ? Que symbolisent les gestes ou les situations exagérées ? etc. Croissance personnelle : Pourquoi avoir fait ce choix de média et de personnages ? Quelles sont les qualités appréciées chez le héros ? Quelle est la part de réel et d’imaginaire ?, etc.
  • partager cette réflexion dans une équipe dont les membres sont réunis en présentiel ou à distance par le biais d’une plateforme collaborative ou de logiciels sociaux.

Une fois ce travail d’analyse, de réflexion et de discussion réalisé, il me semble intéressant de demander aux apprenants de procéder à une étape de création collective qui peut prendre la forme d’un vidéoclip : inventer un scénario, y incluant des héros à jouer en suivant des règles théâtrales (12), filmer le tout et en faire un montage en vue d’une diffusion sur Internet (13). Pour conclure, l’apprenant est encouragé à tenir un journal de bord l’amenant à réfléchir, entre autres, sur les écarts entre la fiction et la réalité pour ainsi cultiver son esprit critique.

 

Conclusion

 

Je crois que l’on peut affirmer sans trop se tromper que les héros et super héros présentés dans les médias ont un impact sur le spectateur, mais que le comportement en cause revêt globalement des formes extrêmement variées. Si, dans de rares cas, la résultante en est une tragédie ou une marque de maladie mentale, comme le montre la triste tuerie dans le Colorado, de nombreuses dimensions des personnages extraordinaires font de ces derniers d’excellents instruments d’une formation aux médias pouvant s’inscrire dans un contexte de croissance personnelle ou d’activités de communication en L2.

 

Il me semble conséquemment beaucoup plus opportun d’exploiter le concept de héros et de super héros à l’intérieur de scénarios d’apprentissage constructifs plutôt que d’en exercer un contrôle coercitif (14). Après tout, ils sont le fruit d’une imagination qui peut traduire des désirs nobles ou à tout le moins nous éclairer sur l’état de la civilisation humaine.

 

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation

Dessin : Julie Renaud

 

Références

  1. La tuerie au Colorado
  2. La suite de Batman
  3. Renaud, L. (2011) Comiccon 2011 : entre la fête collective et la fantaisie
  4. Renaud, L. (2011) Le Comiccon 2011, vraiment du show-business
  5. Otakuthon2012
  6. Renaud, L. (2011) Gribeault : un jeune bédéiste se construit un avenir
  7. Renaud, L. (2011) La dualité identitaire payante de Buffy à Batman
  8. Renaud, L. (2012) Le jeu éducatif en langues secondes
  9. Renaud, L. (2012) Fondation Lory : La télé et la webtélé pour le sain développement dès le bas âge
  10. Renaud, L. (2012) Des projets éducatifs et le livre numérique en langue seconde
  11. Renaud, L. (2012) Baladodiffusion, réalité augmentée, etc : la mort des salles de classe ?
  12. Renaud, L. (2012) Cinéma et théâtre : Les TIC et l’apprentissage en autoformation
  13. Renaud, L. (2012) Le gala Clip ton 514 démontre que la relève du 7e art se porte bien, dans Le blogue de Luc R
  14. Renaud, L. (2012) Du petit écran au multimédia interactif dès le bas âge ? Bien sûr !

Publié dans Éducation

Partager cet article
Repost0

Geneviève Fontaine: productrice, auteure, metteure en scène et comédienne

Publié le par Luc Renaud

C’est à la suite de l’excellente prestation des comédiens du PrivateLab Studio dans La Cantatrice chauve du monument roumain et français Eugène Ionesco, que j’ai tenu à rencontrer la comédienne Geneviève Fontaine, artiste aux mille visages. Mon objectif? Brosser un portrait artistique de celle qui jouit d’une solide formation au Conservatoire LaSalle et qui a intéressé la chaîne internationale de Radio-Canada, tout en plongeant dans sa vision de l’œuvre du célèbre dramaturge, présentée dans le cadre du Festival Saint-Ambroise Fringe de Montréal au début de l’été 2012.

Une artiste aux mille visages

Geneviève Fontaine est une femme qui voit grand et profond, comme le dénote l’étendue de son exploitation des modes de communication et de ses méthodes d’apprentissage, motivée par le désir d’aller au bout des ses possibilités,[…] de sortir du cadre des médiums, affirme-t-elle. Bien qu’elle ait d’abord choisi de mener une carrière de comédienne, elle se lance sans trop hésiter dans divers projets d’écriture et surtout dans des mises en scène audacieuses, qui cherchent à plonger le spectateur dans une expérience immersive.

gen1.jpg

Pour répondre promptement et de manière autonome à ces besoins, elle crée ses propres compagnies théâtrales. D’ailleurs, elle admet volontiers que la production constitue pour elle un défi exigeant et important pour obtenir entre autres les fonds nécessaires aux projets et former des équipes de travail dynamiques.

-          Auteure et metteure en scène

Comme auteure, Geneviève a réalisé un monologue, Shoot-moi, une sorte de huis-clos qui a connu un succès instantané, et entend bien mener d’autres projets d’écriture. Elle explore également diverses techniques d’improvisation, partant de canevas prédéterminés; alors que sur le plan de la mise en scène, elle a pu se faire la main grâce à l’adaptation de Dom Casmurro de Machado de Assis, une pièce de la littérature brésilienne de la fin du XIXe siècle, présentée au Art Matters Festival de l’Université Concordia. Cette première mise en scène lui a permis de s’attaquer, avec sa collaboratrice Corine Rodrigue,  à la Cantatrice chauve d’Ionesco avec plus d’assurance.

-          De la formation formelle à l’autoformation

Tel que mentionné en introduction, Geneviève Fontaine a complété une formation en théâtre du Collège LaSalle; de plus, elle détient tous les crédits requis par l’Union des artistes (UDA) qui la reconnaît alors officiellement comme l'une de ses membres. C’est toutefois par le biais d’un parcours en autoformation qu’elle a acquis des compétences en improvisation et en mise en scène.  Ainsi a-t-elle su identifier des besoins de formation et s’entourer de mentor comme Stéphane Mayer pour s’initier au monde de l’improvisation et apprendre sur le tas l’art de la mise en scène.

De fait, elle attribue une grande part du succès à l’importance de la communication humaine et au partage des idées au sein des équipes et non à la science infuse. Si la réalisation des projets constitue de grandes sources d’apprentissage, il lui importe de tirer profit des moments d’accalmie pour se perfectionner dans divers aspects du métier.

Un défi considérable : la mise en scène de la Cantatrice chauve

Geneviève Fontaine admet avoir redouté la mise en scène de la Cantatrice chauve pour diverses raisons. S’il lui paraissait quelque peu vertigineux de s’attaquer à cette satire de la haute bourgeoisie d’après-guerre d’un monument de l’histoire du théâtre, elle éprouvait aussi un peu de malaise face au genre comique à la suite d’expériences antérieures difficiles dans cette forme littéraire. Le défi était d’autant plus grand qu’elle y jouerait aussi un petit rôle, la forçant à porter tour à tour les chapeaux de metteure en scène et de comédienne.

comediens finale15a

Crédit: Private Lab studio

Comme productrice, elle ne cache pas non plus des obstacles reliés à la commandite. Pour l’accompagner, elle pourra néanmoins compter sur une équipe de comédiens et de concepteurs très généreuse de son temps et sur une chance du tonnerre, incluant la contribution du programme Jeune Volontaire et le soutien logistique du Festival Fringe.

La metteure en scène et sa dramaturge auront mis plus d’un an à déstructurer la pièce et à la décortiquer dans ses moindres morceaux en vue de dévoiler le drame qui se terrait sous l’absurdité de l’étalage des avoirs exprimé par les classes sociales et la superficialité des relations interpersonnelles entre les personnages. Tel un kit de poupées russes, l’analyse a permis de dégager les couches de trahison, de tromperie et de jalousie qui, dans le fond, constituent les points de ralliement entre les scènes et les protagonistes.

fringe4-31-juillet.jpg

Festival Fringe 2012

Les yeux enflammés, Geneviève m’explique que cette intense étude de l’œuvre lui a permis de porter la comédie dans de lointains retranchements, un tournant sur le plan d’une mise en scène qui plongera le spectateur dans une expérience immersive lors de la reprise de La Cantatrice chauve, prévue pour les 8, 9, 10, 15, 16 et 17 novembre prochain à 20 h au théâtre La cenne situé au 7755, boulevard Saint-Laurent, suite 300 à Montréal.

Conclusion

Au cours de l’entrevue, la metteure en scène de La cantatrice chauve d’Eugène Ionesco, la comédienne Geneviève Fontaine, a mis beaucoup d’emphase sur l’importance de croire en ce qu’on fait, la collaboration entre les membres d’une équipe, et sur une méthode de travail gratifiante conduisant à approfondir son sujet. Je l’ai aussi perçue comme une personne inscrivant chacun de ses gestes dans un processus de formation continue, qui l’amène à tirer profit des moindres détails de ses expériences. Même un petit rôle constitue une occasion propice à une réflexion holistique sur la création du personnage et sur le jeu théâtral comme tel.

Pour ceux qui ont raté la prestation offerte dans le cadre du Festival Fringe, ou pour toute personne intriguée par l’évolution de la pièce et des expériences  singulières présentées aux spectateurs, profitez bien de la reprise de celle-ci en novembre. 

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 31 juillet 2012

·                  De la haine à l’amour au Festival de théâtre Fringe : la Cantatrice chauve et Volatile Saule

·         Private Lab Studio : http://privatelabstudio.wordpress.com/

·         Page Facebook de Private Lab Studio : https://www.facebook.com/PrivatelabStudio

·         Eugène Ionesco, sur Wikipedia

·         Festival Saint-Ambroise Fringe de Montréal et Théâtre Lachapelle

·         Dom Casmurro de Machado de Assis

·         Art Matters Festival de l’Université Concordia

Publié dans Cinéma-Théâtre

Partager cet article
Repost0

Mève, une chanteuse émergente plus proche de ses rêves que jamais

Publié le par Luc Renaud

Mève.... Un nom simple à retenir et d’une douce sonorité, prélude à une aventure musicale riche et de longue haleine. Le grand public la connaîtra sous peu comme une chanteuse populaire dotée d’une voix claire et émouvante à la fois. Pour son passionné gérant André Breton, fondateur de NovArt Prod, une agence qui s’acharne à la promotion des nouveaux talents, Mève est beaucoup plus que cela. Il est clair à ses yeux que sa jeune protégée possède tous les attributs d’une brillante carrière dans le domaine de la chanson.

Mais qui est-elle? Quelles sont ses grandes passions? Que cherche-t-elle à exprimer? Quels sont ses projets? Le blogue de Luc R l’a rencontrée récemment, elle et monsieur Breton pour tenter d’y voir plus clair.

  251984 212946868827184 36532363 n

Crédit: Line Lamarre, photographe 

Une artiste surprenante : chant, danse et théâtre

L’auteure et interprète Mève est née dans le monde de la chanson; son père, musicien, organisant régulièrement des spectacles en milieu privé. Dès l’âge de 16 ans, la jeune artiste a eu l’opportunité de monter sur scène et de ressentir la frénésie d’une foule de plus de 900 spectateurs venus l’écouter. Malgré cet intérêt manifeste pour la chanson, elle poursuit des études universitaires en traduction; ce qui ne l’empêche pas de s’inscrire à des cours de chants et dans un chœur pour perfectionner sa voix.

En plus de ses activités en chant, Mève pratique la danse depuis plusieurs années, ayant même joué un premier rôle dans une adaptation amateur de la comédie musicale Chicago. De fait, le gout du jeu la conduit même à se perfectionner en théâtre et à jouer une vaste panoplie de personnages, particulièrement au café-théâtre de Chambly. Elle y joue aussi bien des dramaturges québécois que des grands classiques comme Molière, Shakespeare et Ionesco de qui elle a renoué avec l’un des personnages de la Cantatrice chauve.

Toute cette batterie de talents  s'inscrit dans un développement artistique complet. On ne sait jamais jusqu’où les rêves peuvent mener…

Mève, l’empathie d’une auteure et interprète

Bien que Mève ne compose pas ses propres musiques, elle crée néanmoins les airs de ses chansons qu’elle confie aux bons soins de musiciens. Dans ses textes, l’auteure et interprète décrit un univers personnel empreint d’une belle sensibilité empathique qui se prête bien à un style Pop Rock populaire. Habituée d’écrire en anglais, elle affirme commencer à prendre de l’assurance en français, ce qui est de bon augure pour toucher le cœur du public francophile et ainsi contribuer à assurer la pérennité de la langue française au Québec.

 

 

Dans I will be with you, la jeune mère explique à son enfant qu’elle se tiendra toujours à ses côtés dans les bons moments, mais surtout dans les instants où se relever d’une épreuve constitue un défi quasi insurmontable. Cette sensibilité empathique rejoint l’humanitaire, alors que dans Come with Me, elle se propose de se tenir aux côtés des personnes aux prises avec divers types de problèmes de dépendance.

Si Mève se veut surtout l’auteure de ses chansons, il lui arrive aussi d’interpréter ses airs préférés, la réalisation de covers étant particulièrement utile pour se confectionner un répertoire en début de carrière. L’exercice permet aussi de démontrer la vaste étendue de sa voix et de ses talents en interprétation. Ainsi passe-t-elle d'un style à un autre avec beaucoup de facilité. Par exemple, elle reprend avec brio des airs connus comme Ain’t No Sunshine, une chanson de Bill Withers qui mêle des relents de nostalgie à un rythme qui dégage beaucoup de fraîcheur... Il ne fait jamais soleil quand il s’en va [...] Et c’est toujours trop long (trad. libre), dit la chanson sur un ton tout de même agréable, qui donne le goût de chanter. Elle saura rendre également Who’s loving you  de Michael Jackson, en plongeant de manière étonnante dans les profondeurs des émotions, mettant à profit ses compétences en jeu théâtral.

Un envol qui se prépare avec intensité

Mève et NovArt Prod prévoient pour l’automne - en septembre espère-t-on, - la sortie d’un minidisque dans un lieu encore à déterminer, peut-être le Divan orange sur Saint-Laurent, un des clubs privilégiés des artistes émergents. Ce pourrait être également le Jello Bar, l’endroit qui a été témoin de lancement de France D’Amour. Des participations à la Première Place-des-Arts, à la fête de la Saint-Jean de Repentigny et à plusieurs Festivals de la chanson sont aussi dans la mire des protagonistes. Toutes ces expériences peuvent enrichir un CV et intéresser l’ADISQ.

Pour ce faire, insiste monsieur Breton, il est impératif d’entourer l’artiste des meilleurs musiciens. Le gérant croit avoir trouvé la perle rare en Charles Lanteigne, un ancien guitariste de Marie Carmen, un compositeur chevronné qui saurait faire ressortir le grand talent des chanteurs. Il importe aussi que ce virtuose, qui a bâti son propre violon, puisse être présent tant à l’enregistrement du disque qu'aux spectacles afin d’assurer l’homogénéité du son.

 575389 212947298827141 2060876745 n

Crédit: José Forest, photographe

Pour arriver à ces fins, Mève doit se constituer un répertoire en français non seulement pour des raisons idéologiques – nous sommes au Québec -, mais aussi pour répondre aux exigences des concours spécialisés. Monsieur Breton rappelle que Marie Mai a d’ailleurs elle-même commencé sa carrière en français.

La jeune auteure s’est déjà attaquée à sa tâche et se sent confiante d’être fin prête pour l’échéancier fixé. De fait, elle commence à réaliser qu’elle est proche de la réalisation de ses rêves. Bien qu’elle n’ait pas de plan d'avenir précisément défini, elle souhaite néanmoins mener de front une carrière de comédienne et de chanteuse. Elle comprend la valeur de la persévérance et l’importance de faire passer les impératifs passionnels avant ceux de l’argent.

Conclusion

Mève possède une belle voix et a étendu le développement de ses compétences à la danse et au théâtre, ce qui fait d’elle une artiste promise à un brillant avenir. Actuellement, elle consacre beaucoup d’énergie au lancement officiel d'un disque, sous la supervision de NovArt Prod et de son manager chevronné. En attendant, le public peut avoir un avant-goût de ses performances en consultant sa chaîne YouTube : http://www.youtube.com/meve333.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 29 juillet 2012

Références sur Mève :

Page Facebook : https://www.facebook.com/mevemusique

Page MySpace : http://www.myspace.com/mevemusic

Chaîne YouTube : http://www.youtube.com/meve333

Publié dans Showbiz

Partager cet article
Repost0

Le carnaval d’été brésilien : du sens de la culture et des invités de marque

Publié le par Luc Renaud

Dans le cadre des Week-ends du monde, les brésiliens ont de nouveau cette année voulu partager au reste du monde la saveur de leurs carnavals d’été, manifestations de joie et de festivités, largement influencés de la culture africaine. Grâce à une organisation solidement appuyée par le bénévolat et de celui d’Andrea Cavalho, responsable des médias, nous avons pu nous entretenir avec Adriana Alves, la reine de la batterie, le célèbre Pedro Quintal, qui a chanté devant 600 000 personnes à Rio, Maninho Costa du groupe Butucada Carioca,  Kuduro exceptionnellement débarqué de Toronto et Axé Cantelli, l’un des principaux responsables de la présence de la samba à Montréal.

Dans une perspective d'échanges interculturels, le présent article fournira aux néophytes quelques pistes de compréhension du sens du carnaval d’été brésilien, suivies des commentaires de quelques uns des grands artisans de la fête. 

bresil01.jpg

À gauche: Adriana Alves, la reine de la batterie / À droite: Hamilton Cidade, organisateur principal du Carnaval d'été brésilien

1)      Pistes de compréhension du carnaval d’été brésilien

Le carnaval brésilien serait né pour célébrer l’abolition de l’esclavage noir au Brésil le 13 mai 1888. À Montréal, une parade menée par des danseurs et des danseuses de samba arborant les traditionnels et spectaculaires costumes et coiffes de plumes multicolores a donné le coup d’envoi aux festivités. L’an dernier, le blogue avait questionné Kay, une danseuse de samba d’origine haïtienne pour mieux comprendre le sens culturel et historique que cachait ce genre particulier de Showgirl et y avions découvert une certaine forme de spiritualité ancienne...

Dès la fin de la parade, plusieurs groupes musicaux devaient se succéder, incluant l’excellente chanteuse Julia Pessoa que le blogue de Luc R a eu le privilège d’interviewer lors de la fête de la Saint-Jean brésilienne le 23 juin dernier.

bresil02.jpg

En haut: Julia Pessoa et Jully Freitas

En bas, à gauche: Omaira Rincones, photographe principale du blogue

Julia nous avait alors expliqué que le Brésil, au multiculturalisme ancré profondément, vivait au rythme de dizaines de rythmes distincts. Parmi les sources d’influence culturelle: l’Angola. Un jour conquis par le Portugal, ce pays africain a conservé des liens d’amitié étroits avec le cousin brésilien, le premier État à avoir reconnu son indépendance. Les échanges interculturels entre les deux sont tels que le Brésil lui doit le style musical afrobrésilien, de même que le semba, adapté et devenu la célèbre samba après sa traversée de l’océan. Vovo, le percussionniste de Julia est aussi un fin connaisseur de la culture brésilienne, étant à l’origine de la formation de grands artistes au Brésil; le blogue devrait le rencontrer sous peu pour approfondir cette question.  

 

Cet expert en culture joue aussi dans le groupe de musiciens de la chanteuse Jully Freitas, en compagnie, entre autres, de la pianiste Dounia Kattan-Méthot. Nous avons rencontré ces deux spectatrices de marque du carnaval d'été, tout près des stands alimentaires qui servaient des goûters traditionnels du Brésil, un peu à l’écart de la scène. Fraichement de retour de son pays natal, et des fourmis plein les jambes, Jully reconnaissait espérer se retrouver elle-même éventuellement sur la scène pour y présenter aussi des chansons dans une grande variété de rythmes. L’artiste, originaire de Bahia, m’informait qu’un DVD devrait bientôt être disponible sur le marché, faisant suite au lancement d’un CD réalisé il y a quelques mois.

2)      La rencontre de quelques personnalités

Nous n’avons pas interrogé l’ensemble des artistes présents pour des raisons logistiques; aux oubliés, nous disons: Partie remise.

-          Adriana Alves, la reine

bresil-04.jpg

Adriana Alves

Depuis les quatre dernières années à Montréal, Adriana Alves a pu transformer sa passion pour la samba en activité professionnelle, qui l’a conduite à offrir des spectacles un peu partout au Canada, comme à Toronto et à Ottawa. Au Québec, elle se produit souvent dans des événements privés comme des mariages, des baptêmes ou des festivals. C’est d’ailleurs la troisième fois qu’elle fait partie de la distribution du Carnaval d’été brésilien. Elle y est à titre de reine de la batterie.

La danse constitue pour elle une manière de vibrer d’une joie intérieure qu’elle aime communiquer au public; d’ailleurs, elle apprécie beaucoup la qualité de vie à Montréal et les gens d’ici. 

Les Montréalais ont aussi l’opportunité de la voir de 19 h 30 à 20 h à l’une des franchises du restaurant Le Milsa, soit celle du centre-ville de Montréal, de Montréal-Nord, de Laval ou de Brossard. Adriana m’explique que les danseurs font une rotation de façon à offrir des spectacles variés. Ce soir et demain, elle sera au Milsa de Brossard, alors que dimanche, vous pourrez la voir au resto du centre-ville de Montréal. Pour tout intéressé à des spectacles de samba, il est possible de la joindre aux coordonnées suivantes :dri.sonho@gmail.com ou 514-623-6612. Vous pourrez aussi consulter bientôt le site Internet d'Adriana Alves au  www.drialves.com.

-          Butucada Carioca : la mégastar Pedro Quintal et Maninho Costa

bresil07.jpg

En compagnie de Pedro Quintal et de Maninho Costa de Butucada Carioca

Le principal promoteur du carnaval d’été brésilien, monsieur Hamilton Cidade, aurait réussi un coup de maître en réunissant sur la même scène la mégastar brésilienne Pedro Quintal et le fondateur du groupe musical torontois Butucada Carioca, Maninho Costa.

Une vraie célébrité au Brésil, Pedro Quintal a donné plus de 125 récitals l’an dernier, en plus de se produire dans le plus grand bloc de carnavals du pays. À Rio, cela lui a attiré plus de 600 000 amateurs lors d'une seule prestation de samba. En dépit de cette popularité colossale, il se sent heureux en présence de publics plus modestes et prévoit une tournée pancanadienne, incluant un retour à Montréal l’an prochain. En plus de la samba, Pedro aime bien le blues et le jazz.

De son côté, Maninho Costa fait partie d’un groupe majeur à Toronto où il se produit sur les scènes principales, comme The Great Hall ce soir même, le 27 juillet 2012. C’est un peu par hasard, mais aussi avec un immense plaisir qu’il accueille Pedro Quintal pour le carnaval d’été brésilien.

-          L’influence de l’Angola et de Kuduro

bresil-03.jpg

Kuduro, la saveur de l'Angola

Gloria Nichel s’est jointe au groupe torontois d’origine angolaise Kuduro, composé notamment de Keiss Roberto, Star Frades, Anael Sambo et Salomao Samba, pour le carnaval d’été brésilien. Le groupe définit son style musical comme une forme d’expression de joie et d’énergie, inspiré des danses de la rue, du pop américain et du House. Chaque chanson a droit à une chorégraphie singulière, comme dans le cas du Mboia et de Vamos Lá.

Le groupe comprend une dizaine de membres et performe principalement sur les scènes torontoises, leur lieu de résidence. Les artistes se disent très heureux de l’accueil reçu du public montréalais, qui comprend beaucoup de brésiliens et plusieurs représentants de la communauté angolaise. Ils espèrent avoir l’opportunité de revivre cette expérience dans l’avenir.

-          Un pilier de la samba à Montréal : Axé Cantelli

bresil-05.jpg

Axé Cantelli

D’abord chanteur, Axé Cantelli n’en demeure pas moins l’une des figures les plus importantes de l’histoire de la samba à Montréal. Ayant lui-même une solide formation dans le domaine au Brésil et en Europe, il a répondu ici à une demande énorme d’amateurs de samba à qui il a donné des cours et des ateliers aussi bien en danse qu’en confection de costumes. Il m’explique que le samba, et non la samba, est d’origine africaine et que la danse met l’accent sur les mouvements des pieds.

À Rio, il s’agit d’un attrait touristique majeur, grâce aux chars, aux paillettes et tout ce qui brille. Les couleurs et les styles varient selon le thème adopté. Bien que les carnavals symbolisent la joie exprimée à la fin de l’esclavage, Axé Cantelli est d’avis qu’il s’agit maintenant surtout d’activités festives sans référence historique.

Conclusion

Le carnaval d’été brésilien s’inscrit bien dans le contexte des Week-ends du monde puisqu’il s’agit en soi d’une fête représentative du multiculturalisme, tel que vécu au Brésil. Nous y trouvons entre autres une grande influence africaine, particulièrement en ce qui a trait à la samba, l’un des rythmes les plus populaires, et au style singulier de Kuduro. Par ailleurs, force est de constater que les organisateurs savent attirer de grands noms, bien au fait des mégafêtes de Rio. Après la Saint-Jean brésilienne et ce carnaval d’été, il est temps d’étudier plus à fond la culture de ce pays fier et complexe, ce que le blogue se propose d’accomplir dans d’éventuels articles.

 

Texte et diaporama : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 27 juillet 2012

Photos: Omaira Rincones

Autres articles du blogue sur le même thème :

·                  La samba brésilienne : pour voir au-delà du Showgirl

·                  Julia Pessoa et une fête de la Saint-Jean brésilienne remplie de fraîcheur

·         Voyage au cœur du Brésil avec Jully Freitas et ses musiciens

·         Hamilton Cidade: le Brésil interculturel en tête et en fête

 

Publié dans Showbiz

Partager cet article
Repost0

Fort d'Odanak : un exemple d’éducation populaire et d’apprentissage expérientiel chez les Abénakis

Publié le par Luc Renaud

Depuis le 16 juillet dernier et jusqu’au 17 août 2012, le public est convié à vivre des moments de grandes découvertes archéologiques à Odanak, un village abénaquis du Québec. Avec l’aide des archéologues Geneviève Treyvaud et Michel Plourde des laboratoires de l’Université Laval (1), le Musée des Abénakis, dirigé par madame Michelle Bélanger, a bon espoir de mettre à jour les limites de la seule fortification française en Amérique du Nord commandée par le roi de France ayant été conçue au début du XVIIIe siècle par un contingent militaire français et abénaquis aux abords de la majestueuse rivière Saint-François.

  

Lors de la conférence de presse tenue sur les lieux récemment (2), les responsables du projet de recherche Fort d’Odanak : le passé revisité étaient accompagnés de trois membres du Conseil de bande, soit : madame Claire O’Bomsawin et messieurs Alain Robert O’Bomsawin et Jacques Thériault Watso. La rencontre réunissait aussi le personnel du musée, le député de Nicolet-Yamaska, monsieur Jean-Martin Aussant et, bien entendu la jeune équipe de fouilles recrutée pour la réalisation de ces excitants travaux.

 

Fort_Odanak.jpg

Madame Michelle Bélanger, directrice générale du Musée des Abénakis entourée de monsieur Michel Plourde, à gauche et de madame Geneviève Treyvaud, à droite

Le présent article est l’ébauche d’une étude de cas illustrant la valeur éducative de l’expérience muséale, décrite plus tôt dans Éducavox (3). De prime abord J’ai distingué quatre objectifs pédagogiques qui chapeautent les fouilles archéologiques à Odanak : a) documenter le savoir relié au passé des Abénakis et b) partager ces informations au reste du monde dans une formule d’éducation populaire. Plus important encore, peut-être, le projet vise à : c) faire vivre à un groupe de huit jeunes Abénakis une expérience d’apprentissage de l’archéologie en contexte de fouilles réelles et à d) offrir à tous les jeunes une alternative conviviale à l’apprentissage formel.

 

Pour faciliter la lecture de mon texte, j’ai divisé celui-ci en deux parties, soit : Éducation populaire chez les Abénakis et Apprentissage expérientiel et pérennité de la culture.

 

Première partie : Éducation populaire chez les Abénakis

 

Pour cultiver le goût de la recherche et des études, rien de mieux que des découvertes tangibles et un peu de suspense. C’est du moins ce que semblent croire les protagonistes de Fort Odanak : le passé revisité, anxieux à l’idée de faire vibrer leur corde culturelle aux quatre coins du globe.

 

fort-01

Au centre: Coralie Dallaire-Fortier

 

Documenter le savoir relié au passé des Abénakis

Sur le plan historique, les fouilles visent à documenter les modes de vie des Abénakis du passé, leurs techniques artisanales, la diète alimentaire de l’époque et des projets de réintroduction de la flore disparue. Une synthèse de l’occupation abénaquise et la mise en valeur des artefacts comptent aussi parmi les objectifs du projet. Pour ce faire, l’équipe est dirigée par deux archéologues passionnés : madame Geneviève Treyvaud, spécialisée dans les fortifications françaises et la période de contact entre les Amérindiens et les Français, et monsieur Michel Plourde, archéologue expert en préhistoire.

 

Madame Treyvaud s’intéresse au projet Fort d’Odanak depuis 2005, et croit au potentiel du site après la consultation d’écrits et de cartes anciennes montrant le village fortifié, unique pour la raison suivante : À Odanak, les Amérindiens vivaient à l’intérieur du fort, alors que les maisons des Français se situaient autour, à l’opposé des autres sites amérindiens. Les premières découvertes sur le terrain semblent confirmer l’importance des lieux. L’archéologue mentionne que l’équipe a mis à jour d’intéressants spécimens de cônes clinquants fabriqués à partir de vieux chaudrons de cuivre, des perles Wampum et leurs instruments de fabrication, des perles de verre, des pierres à fusil, etc., bref des indices témoins d’activités d’échanges plutôt intenses.

  

L’expertise de monsieur Michel Plourde jouera un rôle majeur dans la validation des découvertes de l’équipe de fouilles, l’enregistrement des données et la prise de photos. À l’instar des travaux du professeur Claude Chapdelaine à Saint-Anicet (4), les marques de palissades laissées par des pieux aujourd’hui décomposées montreraient que l’on serait bel et bien sur le site du fort disparu. Un autre puits présente une surface de terre rougie par d’anciens feux et des ossements d’animaux retrouvés, ce qui soulève d’intéressantes questions : sommes-nous dans une Maison longue, l’une des habitations ? Est-ce une trace d’un incendie qui aurait ravagé les lieux ? Au cours de l’été de nouvelles tranchées seront creusées sur le site du musée selon un plan stratégique pour répondre à de telles questions et à bien d’autres.

 

 

fort-03.jpg

 

Partager ces informations au reste du monde

Tel que mentionné au début de cet article, l’accès aux fouilles est ouvert au grand public, curieux d’en savoir davantage sur le passé des Abénakis et sur l’archéologie. Madame Treyvaud et monsieur Plourde se feront un plaisir de répondre aux questions des visiteurs et de fournir toute explication sur la valeur des artefacts découverts pendant l’été.

 

De fait, le projet de fouilles s’inscrit dans la mission éducative globale du musée, qui a recours à divers moyens en vue d’instruire le grand public sur l’histoire et la culture des Abénakis. Pour ce faire, l’équipe de fouilles tiendra un blogue à même le site Internet du Musée des Abénakis (5). Des leçons d’initiation à l’archéologie, Archéologie 101 (6)) s’ajoute au journal de bord des participants. Il est à noter que le site Web en question comprend aussi la liste des expositions actuelles et une visite virtuelle du passé d’Odanak. Jusqu’au 8 octobre 2012 y est exposée, entre autres, la gigantesque toile Les fibres du monde (7), une œuvre qui s’ajoute aux expositions habituelles et à un spectacle multimédia racontant des légendes.

 

 

À l’extérieur de l’immeuble, l’enceinte muséale comprend la visite d’une église et d’une minichapelle, les puits des fouilles réalisées au cours de l’été 2012, une vue sur un boisé et la rivière Saint-François. L’été dernier, j’ai assisté à un Sanda – un dimanche- des Abénakis (8) durant lequel les visiteurs pouvait savourer des mets traditionnels amérindiens et assister à des démonstrations de techniques artisanales, en plus de se laisser bercer par des contes et des légendes.(9) Ce dimanche culturel laisse place cet été au projet de fouilles archéologiques. De plus, chaque année, l’enceinte muséale reçoit aussi de nombreux visiteurs lors du célèbre Pow Wow estival des Abénakis, qui se tient le premier week-end de juillet. 

 

 

  fort-02.jpg

Photo du haut: Groupe de jeunes causant avec M. Jean-Martin Aussant, député de Nicolet-Yamaska

 

 

 

Deuxième partie : Apprentissage expérientiel et pérennité de la culture abénakise

 

Les huit jeunes Abénakis qui documenteront le journal de bord électronique, le blogue et la galerie de photos, sous forme de réflexion sur une expérience fascinante apprendront aussi des bases en marketing puisque leurs informations serviront à la promotion du Musée des Abénakis. Mais à la base, ils s’apprêtent à acquérir des compétences techniques et scientifiques, en plus de connaissances historiques reliées à leur nation. Pour monsieur Jean-Martin Aussant, le projet de recherche de madame Michelle Bélanger constitue également une excellente forme de lutte au décrochage scolaire et une manière stimulante d’amener des ados à poursuivre leurs études au premier cégep autochtone du Québec (10 et 11), situé à quelques minutes du musée et du site de fouilles.

 

Faire vivre à un groupe de huit jeunes Abénakis une expérience d’apprentissage de l’archéologie en contexte de fouilles réelles

C’est en mettant les deux mains à la pâte et de manière conviviale que la jeune équipe de fouilles s’apprête à acquérir des compétences techniques et scientifiques, estime madame Bélanger, experte en muséologie. Madame Treyvaud et Monsieur Plourde leur offriront un encadrement complet, leur montrant l’art des fouilles méticuleuses, les techniques de datation au carbone 14 en plus de les inviter aux laboratoires d’analyses scientifiques de l’Université Laval. Régulièrement, les jeunes classeront les artefacts mis à jour selon leur période historique et seront amenés à documenter le journal de bord électronique, qui sera tenu à jour par Coralie Dallaire-Fortier, une étudiante universitaire en archéologie. L’ouverture au public de leur œuvre conférera au groupe une notoriété non négligeable dans le cadre de futures recherches d’emploi.

 

Offrir aux jeunes une alternative conviviale à l’apprentissage formel

Le Musée des Abénakis est habitué de recevoir des élèves dans le cadre d’une sortie scolaire éducative et d’offrir à ceux-ci la même qualité d’expérience muséale qu’au grand public. Le sourire aux lèvres, madame Bélanger admettra que les jeunes visiteurs s’y divertissent sans se rendre compte des apprentissages réalisés en dehors des formations formelles.

 

En ce sens, c’est avec enthousiasme qu’elle annonce deux nouveaux projets. Le premier consiste en la tenue de week-ends archéologiques au cours de l’été, les 4, 5, 11 et 12 août 2012, invitant les familles à vivre une expérience éducative singulière en marge des études formelles de l’école. Le second porte sur l’ajout d’un programme éducatif pour les élèves du primaire en 2013.

 

 

Conclusion

 

Tel que mentionné dans mon article L’expérience muséale élargie : un pilier de la déscolarisation de l’apprentissage, le musée constitue un pilier important de l’autoformation, de l’apprentissage expérientiel et de l’éducation populaire. Le projet actuel en cours à Odanak, Fort d’Odanak : le passé revisité, illustre de manière éloquente la valeur de ces principes éducatifs. Des jeunes Abénakis sont appelés à participer de façon valorisante à des fouilles archéologiques uniques et utiles à l’atteinte de leurs propres objectifs personnels, scolaires et professionnels, en plus de servir à la promotion de la culture amérindienne aux quatre coins du globe. Cette extension des savoirs est rendue possible par la venue de nouveaux visiteurs sur les lieux historiques d’Odanak, mais aussi par le partage de connaissances dans un journal de bord électronique. De manière systémique, c’est donc à la fois l’individu, la communauté, l’apprentissage, le savoir et la vitalité culturelle qui sortent gagnants de cette belle aventure éducative.

 

Un reportage de Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation

Photos : Katia Hamel

 

Références

 

1. Composition de l’équipe de fouilles du projet Fort d’Odanak : le passé revisité

Supervision :

·         Geneviève Treyvaud et Michel Plourde, archéologues

·         Coralie Dallaire-Fortier et Benjamin Petit, étudiants en archéologie

Apprentis- archéologues :

·         Janice Cardin-Boucher, Maxime Desrochers-Gill, Mathilde Gariépy, Cléophée Lachapelle, Mathieu O’Bomsawin-Gauthier, Alice Obomsawin, Dany Gill et Jennifer Mahé-Trudeau

2. Renaud, L. (2012) L’expérience muséale élargie : un pilier de la déscolarisation de l’apprentissage

3. Renaud, L. (2011) Le trésor des Iroquoiens enfoui dans un rang de campagne

4. Site du Musée des abénakis : www.museedesabenakis.ca

5. Archéologie 101 http://fort.museedesabenakis.ca/?page_id=105

6. Renaud, L. (2011) Du Salon des métiers d’art à la luminothérapie près de Noël

7. Renaud, L. (2011) Le Sanda des Abénakis : un plongeon dans l’histoire et dans le mysticisme

8. Renaud, L. (2011) Présences autochtones : le rassemblement d’une grande famille

9. Diaporama sur YouTube : http://youtu.be/XwQucpS9_iE

10, Un cégep consacré à la culture autochtone à Odanak, reportage de Radio-Canada

11. Vidéo de TVA sur le cégep autochtone d’Odanak

 

Partager cet article
Repost0

L’apprentissage expérientiel et la gestion d’une coopérative dès l’âge de douze ans

Publié le par Luc Renaud

En marge des activités sociales et ludiques des colonies de vacances estivales, la Coopérative Jeunesse de Services (CJS) du YMCA Mile-End offre à une quinzaine de jeunes âgés entre 12 et 17 ans l’opportunité d’acquérir des compétences en gestion d’une coopérative, sur le plan des finances, du marketing et des activités sociales. Pour ce faire, l’organisme embauche des animateurs qualifiés (Voir l’équipe 2012 sur la photo) et bénéficie du soutien du Réseau de la coopération du travail du Québec. L’expérience menée depuis plusieurs années aurait des effets bénéfiques sur les résultats scolaires, en plus d’enrichir le curriculum vitae des participants, préalablement sélectionnés lors d’une tournée des écoles.

education-0994.JPG

 

À travers cette expérience, les jeunes vivent des valeurs éducatives comme l’apprendre à apprendre en contexte extrascolaire et une initiation au monde du travail, en plus de l’importance de la collaboration et de la relation intergénérationnelle. Les TIC sont employées en appui au cours des différentes étapes du projet.

  

Apprendre à apprendre en contexte extrascolaire et dans le monde du travail

  

Hugo Saint-Laurent, agent de développement du Réseau de la coopération du travail du Québec, m’explique que le projet est porté par la communauté dans plus de 145 points de services au Québec, incluant Montréal et les régions comme Gatineau, Rouyn-Noranda et même Blanc-Sablon dans le nord de la province. Même si l’expérience vise l’amélioration de l’employabilité du jeune en lui permettant de s’initier au monde du travail, elle jouerait un rôle majeur sur la motivation à l’école. Les apprentis coopérants découvrent, par exemple, un sens concret aux mathématiques, en plus d’exercer des talents insoupçonnés. Une étude mentionnée par monsieur Saint-Laurent relierait d’ailleurs les activités du CJS à une amélioration des résultats scolaires des participants.

 

La démarche éducative mise en place répond au principe du Apprendre à apprendre. Pour Andrée, l’une des animatrices de l’édition 2012, le CJS constitue un véritable apprentissage des valeurs démocratiques. Les jeunes participent à parts égales au processus de décision lors des réunions hebdomadaires du Conseil d’administration, apprennent les règles de tenue des assemblées et se sous-divisent en comités selon leurs forces et leurs intérêts dès les premières rencontres. Si le rôle des animateurs est plutôt directif au cours des trois premières semaines de la formation, des leaders chez les jeunes sont rapidement identifiés afin d’assurer aux membres un transfert des responsabilités aussi bien à l’intérieur des comités finances, marketing et social que lors des autres rencontres du CA.

 

images1111.jpg

 

L’une des animatrices du CJS, Caroline, a pu se trouver un emploi, une fois l’âge légal de travailler atteint, donnant ainsi aux nouveaux coopérants un exemple de réussite professionnelle.7

  

Le sens de la collaboration et les relations intergénérationnelles

  

L’impact du projet serait considérable sur la communauté entière par l’établissement de nouveaux ponts générationnels. C’est ainsi que les jeunes ont mis en place leur offre de services, vus comme des stages, composée des travaux de lave-auto, de promenades de chiens, de peinture, etc., destinée aux adultes du quartier et qu’ils ont conçu intégralement le spectacle et l’animation du lancement officiel de leurs activités estivales devant leurs parents et des clients potentiels. Au sujet des contrats obtenus, on nous assure que toutes les mesures sont prises pour veiller à la sécurité des stagiaires, un animateur se rendant sur les lieux pour y analyser les conditions proposées et, si nécessaire, exiger les accomodements appropriés.

 

Entre les séances de travail, des activités sociales sont aussi tenues à l’intérieur du YMCA, dans le but notamment d’assurer le développement d’un meilleur esprit d’équipe et de favoriser encore davantage la collaboration. De façon ludique, les jeunes exercent des habiletés communicationnelles reprises lors de leurs discussions d’équipes. Vers la fin de l’été, un bal est aussi prévu pour réunir en un seul évènement les coopérants ayant participé à des CJS sur l’ensemble du territoire montréalais. Bien qu’il s’agisse essentiellement d’une activité sociale, la rencontre constitue également une première expérience de réseautage, incluant les divers organisateurs de CJS, à la recherche de candidats intéressants pour combler divers postes jeunesse.

 

Quelques mots sur les TIC

  

Si les TIC semblent ignorées dans le discours officiel, c’est qu’elles y sont intégrées naturellement. Ainsi des outils de bureautique peuvent très bien servir au comité des finances pour assurer le suivi des contrats de service et faciliter la tenue de livres, alors que le comité du marketing fait un usage de divers produits d’édition électronique pour la confection de ses dépliants et annonces publicitaires. Le comité social emploie aussi le Web 2.0 dans l’organisation de sa programmation. Une page Facebook, par exemple, devrait être alimentée au cours de l’été pour établir des contacts avec la clientèle.

 

Conclusion

  

Les projets éducatifs extrascolaires comme les Centres Jeunesse de Services (CJS) constituent un bon indice de la valeur croissante que la communauté accorde à l’apprentissage expérientiel chez les jeunes de 12 à 17 ans. Ces aventures facilitent l’acquisition de compétences en lien avec le monde du travail, et développent chez les jeunes une attitude positive face à l’apprentissage, la collaboration et les rapports intergénérationnels. Dans cet univers, l’usage des TIC va de soi, tout comme il est normal de se parler au téléphone ou d’allumer une lampe pour s’éclairer.

  

En terminant, j’avoue avoir particulièrement apprécié la formule d’encadrement du CJS, qui débute par quelques semaines de formation formelle et de suivi serré, pour ensuite tendre vers une forme de non-interventionnisme et de soutien sur mesure. Cette vision du Apprendre à apprendre permet aux jeunes d’acquérir d’importantes stratégies qui leur seront utiles dans une démarche d’apprentissage tout au long de la vie.

 

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation

 

Références

 

 

Partager cet article
Repost0

Gare au théâtre et … aux femmes

Publié le par Luc Renaud

Jusqu’au 25 juillet, la compagnie théâtrale Gare au théâtre procède à des lectures d’extraits de dramaturges célèbres sous l’angle du regard qu’auraient porté ceux-ci sur les femmes. Au programme : Shakespeare, Goldoni, Feydeau, Isben, Wilde, Courteline, Garcia Loca, Brecht et Williams. Mais attention! La femme n’est pas forcément présentée comme une personne aux mille vertus…

Dans cet article, je vous donnerai quelques exemples tirés de Shakespeare et de Feydeau avant de vous présenter les comédiens Maxim Saint-Amant, Geneviève Tessier De L’Étoile et la productrice de Gare au théâtre, Geneviève Fuoco*, à qui le Blogue de Luc R avait déjà consacré un article : Émilie Massé et Geneviève Fuoco : l’unité dans la diversité.

21c-07-12.jpg

Geneviève Fuoco et Maxim Saint-Amant

Quelques exemples : Shakespeare et Feydeau

Shakespeare nous présente la femme comme une personne dotée de qualités empathiques, mais aussi comme une sorcière capable des pires envoûtements ou encore sous l’angle des trahisons dans les amitiés féminines. La femme profondément amoureuse de son mari sera ridiculisée, le dramaturge préférant, semble-t-il, nous la montrer prompte à cocufier son mari. Il en va de même d’ailleurs chez Feydeau pour qui l’infidélité semble d’une grande nécessité, la femme obtenant même la permission d’aller voir ailleurs. Pour les comédiens, il s’agit là d’une vision contemporaine, étrangement d’actualité, sinon avant-gardiste.

La vanité de la femme est un trait caractéristique que Feydeau aime bien faire ressortir dans un dialogue entre deux femmes de classe moyenne adoptant, avec des maladresses évidentes,  les attitudes de semblables de niveau social supérieur. De fait, nous comprendrons que le dramaturge formulait beaucoup plus une critique de la bourgeoisie qu’un point de vue féministe sur la société.

acteur2222.jpg

Francesca Gosselin, Geneviève Tessier De L'Étoile, Geneviève Fuoco, Alex Ruiz Marquis et Maxim Saint-Amant

À la fin des représentations, je me suis entretenu avec les comédiens Maxim Saint-Amant et Geneviève Tessier De L’Étoile et avec la productrice Geneviève Fuoco.

Une carrière tardive : Maxim Saint-Amant

Maxim est originaire de Québec et n’a découvert la magie du théâtre qu’à l’âge de 19 ans. Jusqu’alors il s’orientait plutôt dans le domaine des sciences sociales au Cégep avant de bifurquer du côté du cinéma et du français. Au cégep de Sainte-Foy, il aura été membre d’une troupe théâtrale étudiante avant d’être invité à passer des auditions au Conservatoire. Il fait un an au cégep de Saint-Hyacinthe, puis est remercié du groupe pour des raisons demeurées obscures. La professeure Luce Pelletier aurait déployé maints efforts en vain pour le garder.

21a-07-12.jpg

En dépit de ce parcours laborieux, Maxim multiplie les contrats qui lui permettent de gagner sa vie comme acteur comme travailleur autonome. Il est possible de le voir à La Ronde pendant l’été dans des spectacles pour enfants, et également à la maison hantée à l’occasion de l’Halloween. En novembre et en décembre, il est aussi invité à se donner en spectacle en milieu corporatif lors du dépouillement d’arbres de Noël.

Maxim s’est aussi lancé à l’écriture d’un Web Série grâce à une subvention du programme Jeunes volontaires. Abordant la question sexuelle sous divers angles, Maxim questionne l’état actuel de la société, se demandant où nous en sommes rendus, l’amour ayant, semble-t-il, fait place à la duperie. Il compte d’ailleurs suivre des cours de perfectionnement en écriture, dans le domaine de l’humour pour ajouter des cordes à son arc.

Le jeune homme caresse évidemment le rêve de mener une carrière à la télé et au cinéma. Il a joué dans Faillir, un court-métrage de Sophie Dupuis qui s’est retrouvé à Cannes, et se dit prêt à faire tous les efforts requis pour obtenir une stabilité financière. Sur scène, il se sent différent, plein de confiance en ses moyens et capable de laisser libre-cours à ses instincts.

Née pour le jeu : Geneviève Tessier-De-L’Étoile

Contrairement à son confrère, Geneviève Tessier-De-L’Étoile a découvert la magie du théâtre dès l’école primaire en y jouant le rôle d’un gars. Au secondaire, à Rimouski, elle aura l’opportunité de faire partie du Théâtre du BIC et de vivre une expérience de calibre professionnel. Il s’agira là du prélude à une nouvelle expérience, qui lui donnera la piqure nécessaire pour entreprendre des études collégiales en interprétation théâtrale. Après des formations au cégep de Sainte-Thérèse et une année préuniversitaire en théâtre, elle passera des auditions qui se solderont par des échecs, ce qui l’amène à réorienter ses études du côté de la sexologie.

21b-07-12.jpg

Comprenant la supériorité de son engouement pour la vie artistique, Geneviève décide de se faire un cadeau en réalisant un certificat en création littéraire, puis un autre en animation culturelle. Toujours captivée par le jeu, elle participe à une série Web, Les moyens du bord, et devrait bientôt collaborer à un film. Parallèlement à ces divers projets, elle se trouve un emploi comme agent de sensibilisation à l’emploi jeunesse, ce qui lui procure d’importantes compétences en entrepreneuriat, des qualités utiles pour éventuellement prendre en main sa carrière de comédienne.

En 2012, Geneviève s’est justement donné comme objectifs la mise en place des leviers nécessaires au développement de sa carrière : améliorer sa voix grâce aux ateliers Danièle Fichaud, tirer profit du programme Jeunes volontaires pour y raconter son questionnement sur la femme d’aujourd’hui, à la fois libre et complexe et peut-être effrayée par la maternité. Bien qu’elle ait de l’expérience en chant, ayant déjà donné deux spectacles, il n’est pas actuellement dans ses plans de faire carrière dans ce domaine.

À long terme, la comédienne souhaite trouver sa place dans le métier de comédienne, en se donnant tous les outils nécessaires à une carrière au théâtre, mais aussi devant la caméra. Elle envisage également l’écriture d’un roman, de pièces de théâtre et peut-être aussi de scénarios de films.

Geneviève Fuoco, comédienne et productrice de Gare au théâtre

Geneviève Fuoco estime que Mylène Thériault lui a permis de comprendre qu’il est possible de vivre de sa passion, si l’on décide de se prendre en main. C’est un peu ce qui a conduit cette comédienne de formation impressionnante (Voir : Émilie Massé et Geneviève Fuoco : l’unité dans la diversité), et membre active de l’Union des artistes (UDA) à fonder la compagnie théâtrale Gare au théâtre. La comédienne souhaite aussi obtenir son adhésion à l’ACTRA du côté anglophone dans le but d’élargir son éventail de débouchés. Actuellement, elle aimerait bien être retenue à la suite d’auditions pour des doublages et de la narration, et compte accomplir un montage de jeux à montrer à des réalisateurs.

21-07-12.jpg

À l’instar de Geneviève Tessier De L’Étoile, Geneviève Fuoco caresse aussi des projets d’écriture et se tient près des Journées de la culture. Elle s’inscrit également dans un processus de formation continue aussi bien pour améliorer son jeu à l’aide d’exercices sur le transpersonnel, mais aussi en chant. À cet égard, elle répète tous les jours en vue d’une participation au Festival de jazz de Lévis en août. Elle envisage aussi la possibilité de suivre une formation de clown ou une maîtrise en théâtre indien.

 

 

Conclusion

Maxim Saint-Amant, Geneviève Tessier De L’Étoile et Geneviève Fuoco ont compris que l’une des clés du succès dans les arts de la scène repose sur la pratique du jeu, la formation continue et l’obtention des titres nécessaires, soit à l’UDA ou à l’ACTRA. Pour ce faire, le sens de l’entrepreneuriat permet non seulement de monter des projets qui permettent de jouer, mais aussi de mieux tirer profit de programmes d’aide à la relève comme Jeunes volontaires, qui les aident à exprimer leur vision du monde. Fait étonnant peut-être, les artistes interrogés s’intéressent beaucoup à l’écriture en plus du jeu, et prennent sérieusement en compte l’ensemble des créneaux possibles, y compris l’humour et les séries Web. Bien que la question des femmes constitue pour eux une source de questionnements; lors de mes visites, j’y ai surtout vu le fruit d’une recherche d’un fil conducteur entre les auteurs choisis qu’une véritable défense de la condition féminine. Un exercice qui leur a permis de condenser une somme faramineuse de lectures et de donner aux spectateurs une leçon sur l’histoire du théâtre.

*La troupe comptait aussi Francesca Gosselin au début du projet. Le comédien Alex Ruiz Marquis ne pouvait être présent le jour des entrevues.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 21 juillet 2012

Publié dans Cinéma-Théâtre

Partager cet article
Repost0

Les mille et un métiers d’acteur et Shawn Baichoo, l’homme orchestre

Publié le par Luc Renaud

Les élèves qui étudient en théâtre dans une école spécialisée comme l’école secondaire Saint-Louis à Montréal ont parfois une vue bien arrêtée du métier de comédien : l’acteur est vraiment une star qui fait soit de la scène, soit de la télé ou du cinéma, mais qui peut toutefois avoir obtenu quelques rôles dans des messages publicitaires. Comme pour la plupart des gens, Ils ignorent que pour en arriver là, il leur aura souvent fallu user de divers stratagèmes, faire preuve de beaucoup de patience et de persévérance, en plus d’exercer des métiers connexes leur permettant non seulement de payer les factures, mais aussi de garder la forme et une bonne maîtrise des techniques de jeu. Ce sont ces aléas de la vie de comédien qui attirent mon attention aujourd’hui.

acteur3.jpg 

1)      Se préparer à vivre du métier d’acteurs

Mylène Thériault, Geneviève Fuoco, Thomas Duret  et Geneviève Fontaine (article à paraître) sont de jeunes comédiens qui ont démarré plusieurs compagnies théâtrales et, pour certains, couru les rôles de figuration dans des courts-métrages dans le seul but d’atteindre le statut de membre stagiaire, puis de membre régulier de l’Union des artistes (UDA). Les comédiens courent aussi les festivals de théâtre ou de cinéma, et en profitent pour établir de belles collaborations dans un univers souvent critiqué pour sa compétition. Pour les aider, ils auront souvent recours aux services d’un agent qui leur trouvera des contrats de travail en échange d’un pourcentage de 10 à 15% sur les revenus.

Dans le cadre de leurs activités, il leur arrive bien sûr de jouer des pièces de théâtre dans des cafés, des scènes de quartier ou des festivals comme le Fringe; mais certains choisissent la voie de l’improvisation, des cabarets de chansons ou encore de lectures dans des studios comme le Bizz d’extraits choisis dans l’œuvre d’une large panoplie de dramaturges. Le blogue a été témoin, entre autres, de l’excellente performance de Kristina Sandev dans Proud, mais aussi du beau travail de Mylène Thériault et de Geneviève Fuoco aussi bien dans Les scènes choisies de Feydeau que dans des extraits d’œuvres traitant de la condition féminine sur un ton humoristique. Ces lectures initient l’amateur de théâtre à une grande variété de textes reflétant l’histoire du théâtre.

Quoique passionnantes, et stratégiquement rentables pour l’avancement professionnel, ces participations rapportent souvent peu sur le plan financier. Les comédiens se doivent souvent d’exercer un autre métier, en parallèle, pour joindre les deux bouts : barman, serveuse de restaurant, réceptionniste dans un hôpital, etc. Des programmes d’aide gouvernementale comme Jeunes volontaires peuvent par contre garantir un revenu additionnel au cout d’entrée. De son côté, Thomas Duret court les subventions et se permet lui-même d’aider des artistes de la relève afin de financer les projets de sa compagnie théâtrale Le Théâtre du baobab.

acteur1.jpg 

D’autres acteurs, comme Émilie Massé, exercent en fait une carrière principale dans un domaine professionnel, consacrant ses heures libres à l’écriture d’une télé-série, ou encore à des prestations d’acrobatie. Elle poursuit aussi des entrainements comme cascadeuse et en arts martiaux pour le cinéma, en plus de suivre des cours de perfectionnement en jeu contemporain et en voix. Un projet de jeu est prévu pour le printemps 2013.

Mais qu’en est-il des comédiens qui, comme Shawn Baichoo, ont été dans la possibilité de bâtir leur carrière exclusivement autour des métiers du jeu?

2)      Le théâtre comme gagne-pain

S’il arrive occasionnellement à Shawn de monter sur scène comme acteur – on l’aura vu donner la réplique à Kristina Sandev dans Les scènes choisies de Feydeau -, le comédien oriente ses activités professionnelles autour de trois grands axes : les activités de Motion Capture dans les jeux vidéos pour la compagnie Ubisoft, l’enseignement de l’art du combat pour le théâtre et la réalisation cinématographique.

acteur2.jpg 

-          La capture de mouvements et de voix pour les jeux vidéo

Dans la conception des cinématiques des jeux vidéo, les entreprises comme Ubisoft ont recours à des acteurs pour donner plus de réalisme aux personnages parlants, pour jouer leurs déplacements, les scènes de combats, etc. Même les activités des personnages secondaires respecteront ces principes réalistes. Shawn se sent plutôt fier de sa contribution récente au jeu Assassin’s creed, qui exploite son jeu et sa voix pour faire avancer l’histoire. Pour ce faire, elles emploient un système de capture de mouvements et de paroles, qui assure l’animation des dessins du jeu.

-          Les cours de combat de scène

Si certains acteurs d’expérience comme Ronny Prévôt offrent des cours d’improvisation et montent des pièces de théâtre avec leurs élèves, d’autres comme  qui est à l’emploi de facultés de médecine pour jouer le rôle de malades dans des cours sur les relations entre les médecins et les patients.

Sur le plan éducatif, Shawn Baichoo donne plutôt des cours de combats de scènes destinés aux acteurs. Un court-métrage, Mountain Kombat, a été tourné l’an dernier pour illustrer son œuvre. Ce film montre deux clans engagés dans une lutte mortelle et procure un bon aperçu de la forme physique exigée des participants, notamment de Kristina Sandev qui fait partie de la distribution.

 

 

La réalisation cinématographique permet à Shawn de combiner l’ensemble de ses passions.

-          Le cinéma

Si le tournage de Mountain Kombat n’a demandé que quelques heures, six mois ont été nécessaires au montage, à la musique, au bruitage et à la création des effets spéciaux. À ce sujet, Shawn apprécie grandement les technologies modernes qui permettent la réalisation de petites merveilles à peu de frais et avec des outils aussi simples qu’un IPhone.

 

Lors de notre entretien, Shawn m’a informé qu’il s’apprêtait à tourner un nouveau film en septembre, basé sur le concept des fans films et des superhéros de bandes dessinées. Pour ce film, il détient déjà l’autorisation de simuler des scènes armées et l’entrepôt servant de plateau de tournage serait déjà identifié. Il est actuellement à la recherche du personnel qui acceptera de collaborer au maquillage, aux décors et éclairages, etc.; et s’est attelé à un découpage serré des séquences, question de bien respecter les disponibilités des comédiens impliqués. Des représentants des médias et des photographes choisis sur le volet seront invités à couvrir le Behind The Scene du projet qui sert beaucoup plus à combiner ses diverses passions qu’à lui assurer un gagne-pain.

Conclusion

 

 

Les comédiens rêvent souvent de faire carrière au théâtre, ou de grands rôles à la télé et au cinéma. La participation à des messages publicitaires gagne aussi graduellement ses lettres de noblesse auprès de la population. Pour arriver à leurs fins dans un monde où l’offre de service dépasse outrageusement la demande publique, il faut faire preuve de versatilité et de persévérance, mais aussi savoir tirer profit de toutes les expériences possibles, que ce soit en jeu, en chant, en lectures et même en acrobaties ou en combat de scène. Il est aussi important de savoir se prendre en main en lançant ses propres projets et en suivant divers cours de perfectionnement. Ceux qui, comme Shawn Baichoo, choisissent de vivre de leur métier d’acteur, doivent parfois se faufiler dans les méandres insoupçonnés du métier.

En terminant, Le blogue de Luc R souhaite par cet article mieux faire connaître les exigences du métier d’acteur que ce soit aux jeunes qui rêvent d’y faire carrière ou au grand public qui limite souvent son regard aux visages vus sur les écrans de télé.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 19 juillet 2012

·                  Kristina Sandev et Shawn Baichoo : l’ouverture culturelle et la polyvalence

·                  Kristina Sandev et Tom Hein font réfléchir dans Proud de Michael Healy

·                  Émilie Massé et Geneviève Fuoco : l’unité dans la diversité

·                  Des comédiens jeunes et remplis de passion, première partie: Mylène Thériault et Marc-André Boisvert-Bondu

·                  Cinéma et théâtre : Les TIC et l’apprentissage en autoformation

·                  De la haine à l’amour au Festival de théâtre Fringe : la Cantatrice chauve et Volatile Saule

·                  Le groupe Quintessence et François Pierrot Black au pub Le Pourvoyeur

·                  Festival Métiers &Traditions de Longueuil : La recréation d’une fête ancestrale

 

Publié dans Cinéma-Théâtre

Partager cet article
Repost0

Triangle vert Québec, regroupement citoyen pour la préservation de l’environnement sur la Rive-Sud de Montréal

Publié le par Luc Renaud

Sur la Rive-Sud de Montréal, Aline Pacheco Porciuncula et Marie-Ève Gagné sont à l’origine d’un nouveau regroupement de citoyens, Triangle vert Québec, faisant entendre un slogan évocateur : Citoyen informé, citoyen engagé … à la préservation de l’environnement et de la qualité de vie de la population de Saint-Hubert et des environs. Bien que des représentations publiques de ce genre ne connaissent pas toujours le succès escompté en Montérégie, comme le montre l’empiètement des industries dans les zones écologiques de Saint-Hilaire, d’autres démarches écologiques comme celles des groupes de l’île Charron ou des zones de conservation des amis du Parc de la Cité, etc. démontrent l’efficacité d’une action citoyenne bien harmonisée.

Le blogue de Luc R a rencontré récemment madame Pacheco Porciuncula afin de mieux comprendre le but et la mission de son regroupement de citoyens, les enjeux en cause et les solutions proposées par Triangle vert Québec.

Le but et la mission de Triangle vert Québec

Plus spécifiquement, Triangle vert Québec a pour but d’assurer la préservation d'un boisé d’une longueur d’une trentaine d’hectares dans la ville de Saint-Hubert. Pour les protagonistes, il s’agit aussi de dynamiser la participation citoyenne en politique municipale sur des enjeux qui touchent la qualité de l’environnement, de contribuer aux débats de fond sur la question et à la recherche de solutions plutôt que de se retrouver face au fait accompli. Le regroupement, demeurant volontaire, évite les complications organisationnelles des organismes ou des entités politiques et préfère, par la pression publique, forcer les élus à assumer pleinement leur rôle de représentation du citoyen.

Depuis le 20 mai dernier, plus de 90 habitants de Saint-Hubert ont été rejoints par du porte-à-porte, un partenariat a été établi avec le Parc écologique de l’archipel de Montréal et des rencontres de soutien sont réalisées avec les municipalités avoisinantes. On se dit heureux de compter sur la collaboration de Monsieur Tommy Montpetit, un environnementaliste du Centre d’information sur l’environnement de Longueuil (CIEL), responsable d’une vigile sur la question. Grâce à la collaboration de monsieur Leonardo Borda, une page Web et un site Internet servent aussi d’organes d’information et de communication avec le public.

triangle-1a.jpg

M. Leonardo Borda et mme Aline Pacheco Porciuncula

La ville serait sur le point de voter des amendements aux règlements municipaux pour permettre des développements industriels jusqu’alors interdits; Triangle Vert Québec souhaite qu’une telle décision soit reportée à l’automne au retour de vacances des citoyens en vue de permettre la tenue d’un débat public. Le regroupement tente, par ailleurs, d’obtenir l’appui de la ville de Longueuil dans son plan d’urbanisme, particulièrement en matière de développement durable. Des courriels envoyés en ce sens au Conseil d’arrondissement seraient actuellement demeurés sans réponse.

Les enjeux environnementaux

Dans un contexte de bouleversement climatique global, les espaces verts constituent des ilots de fraicheur qui contribuent à contrecarrer les effets néfastes des espaces asphaltés sur le rehaussement des températures. C’est donc sur plan local qu’il convient de mener les actions nécessaires aux grands changements. Qui plus est, l’emplacement du boisé menacé de plus d’une trentaine d’hectares se situe dans l’axe des projets de ceinture verte du Grand Montréal, solution écologique s’étendant jusqu’à Saint-Hilaire et à Saint-Bruno.

Le lieu à protéger représente également un écosystème forestier à la fois exceptionnel et fragile, avec des peupliers rares dans le sud du Québec, des tourbières et des marécages, des fourmilières géantes et des espèces animales menacées, comme la rainette faux grillon, petite grenouille d’à peine quelques centimètres, mais qui joue un rôle essentiel dans l’équilibre faunique de la région. Ce microclimat aurait aussi des incidences positives sur d’éventuels projets de développement agricole.

Il va de soi que la qualité de vie des citoyens constitue également une préoccupation citoyenne importante. De fait, la menace vient d’un projet de boulevard à six voies, que l’on croyait abandonné suite à des recommandations du Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) qui aurait reconnu le point de vue des 200 citoyens ayant pris part à l’opposition. Des manques sur le plan des analyses auraient entrainé un repli stratégique des promoteurs d’alors, et le projet reverrait actuellement le jour sous une forme encore méconnue. Un signal d’alarme a été enregistré par mesdames Pacheco Porciuncula et Gagné à la vue d’arpenteurs près du boisé. Ces citoyennes ajoutent que les projets de développement impliqueraient un précédent, l’introduction d’une industrie plus lourde, comme une usine de fabrication de gants au latex, aux effets nocifs sur l’environnement.

triangle-2a.jpg

Les solutions

La solution proposée recommande l’adoption d’un mode de développement intégré, qui tiendrait compte sérieusement de la question environnementale; et propose le rejet quasi entier de l’étalage industriel au-delà des zones déjà impliquées et le développement de nouveaux boulevards. Au lieu de cela, de nombreuses usines désaffectées et des espaces actuellement à louer en milieu urbain pourraient reprendre du service à des couts nettement inférieurs à la création de nouvelles infrastructures. Madame Pacheco Porciuncula se montre toutefois plutôt réceptive à l’endroit des industries légères comme Agropur, ayant peu d’impacts sur l’environnement.

La concentration des activités commerciales et industrielles dans les zones urbaines aurait l’avantage d’augmenter l’achalandage des transports collectifs; tandis que la construction de nouveaux boulevards implique la mise en place d’un nouveau système d’égout et des dépenses supplémentaires en déneigement l’hiver.

Bref, des solutions de rechange sont possibles si les élus se mettent vraiment à l’écoute des citoyens.

Conclusion

La préservation d’un boisé de quelques dizaines d’hectares constitue un exemple de mesures prises localement qui, si multipliées, peuvent avoir des incidences globales, les grands changements provenant du cumul des petits… Le regroupement de citoyens, Triangle vert Québec, constitue également une manière efficace de dynamiser la participation citoyenne dans les activités politiques, amenant les élus à se rapprocher davantage des exigences de la population. Dans les jours et les semaines à venir, le regroupement fondé par mesdames Pacheco Poriciuncula et Gagné entendent poursuivre leurs démarches de sensibilisation et de recrutement afin de trouver des solutions qui conviennent à tous.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 17 juillet 2012

Partager cet article
Repost0

<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 30 40 > >>