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Ariane Cloutier ou l’art d’inspirer les gens au dépassement de soi

Publié le par Luc Renaud

Ariane Cloutier, cofondatrice et maintenant unique promotrice de l’entreprise Les coups de pieds s’est donné comme mission d’inspirer [les gens] par l’exemple à [se] choisir et à agir en suivant [leur] intuition [leur] passion et [leur] cœur!, et de contribuer au développement du sens de l’entrepreneuriat. Cette mission correspond bien au fameux T-Shape qui répond à la fois aux aspirations profondes des gens et aux besoins d’une entreprise, à la base du bonheur dans le monde du travail. Quant à la démarche communicationnelle employée par Ariane, Yanick Deschênes nous avait mentionné à la Téluq que l’avenir des communications passait par la transparence et l’honnêteté, jetant aux ordures la langue de bois et les discours flatteurs des séducteurs. Il ajoutait même qu’il valait mieux dorénavant être imparfait et honnête que de paraître parfait, un point de vue qui nous concerne tous, d'ailleurs.

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Le 12 juin dernier, la spécialiste du divertissement réfléchi offrait une conférence publique à l’Institut Goethe au 418 Sherbrooke Est à Montréal sur le thème suivant : Être un leader positif pour le rayonner sur les autres. D’entrée de jeu, elle admettait ne pas être venue donner des leçons, mais plutôt nous rappeler l’importance de mettre en pratique, une vérité essentielle : chacun d’entre nous est un joyau que personne n’a le droit d’abimer.

1) Un livre numérique comme base de référence

Visiblement fière, Ariane nous présentait la nouvelle édition de son livre, Un coup de pied bien placé. Choisissez-vous et agissez!, coécrit avec Ève Raymond, et maintenant publié chez Quebecor. Nous, qui avons suivi le cheminement de la conférencière sur Facebook depuis près d’un an, affirmons qu’il s’agit là d’un premier indice de cohérence et de succès de la démarche proposée. Il faut se rappeler, en effet, que la première édition avait été autoéditée, les maisons d’édition ayant plutôt préféré se tenir à l’écart des auteures d’un produit aux multiples facettes. Un coup de pied bien placé, choisissez-vous et agissez, c’est quatre livres en un et maintenant une expérience multimédia : une liste de concepts, une réflexion documentée, un récit de vie et des exemples humains.

Les quinze concepts de la démarche de formation personnelle sont associés à des aides mnémoniques sous forme d’objets : une loupe symbolise le questionnement sur soi, un coquillage l’importance de l’écoute et une bicyclette l’action, etc. La liste complète de ces symboles est disponible sur le site Les coups de pieds. Ce volet conceptuel est aussi présenté sous forme d’une expérience multimédia grâce aux techniques de la Epublication. Muni d’un téléphone intelligent connecté à Internet, le lecteur peut pointer des codes-barres répartis dans chaque chapitre et consulter des vidéos explicatives d’Ariane sur le sens des objets en question.

L’auteure a mené une recherche documentaire sérieuse qu’elle nous livre dans un langage simple et accessible au grand public pour amener le lecteur à une rétrospection constructive et l’aider à appliquer des règles de vie positives. La coauteure, Ève Raymond, contextualise ces principes dans un récit de vie et de pratique professionnelle. Proche des gens, Ariane associe aussi chacune de ces qualités à des personnalités québécoises du milieu des affaires, des arts et communication, etc., qui se sont prêtées de bonne grâce à leur aventure.

Face au géant Quebecor, l’un des éditeurs à s’être montré intéressé a posteriori à la réédition du livre, l’entrepreneure Ariane Cloutier aura su imposer sa vision du monde et faire modifier les propositions de contrat en conséquence. Ses produits sont disponibles dans 33 points de vente au Québec.

2) Une personne vraie, qui prône l’authenticité

La mission de l’humain consisterait à briller et à offrir cet éclat de vie au service des autres. Voilà un slogan qui nous conduit sur la voie du dépassement de soi. Quant aux écueils rencontrés, il faut se rappeler, selon Ariane, qu’une personne qui en rabaisse une autre projette sa propre image. À l’opposé, les valeurs que nous attribuons à nos héros correspondent de fait à des qualités présentes en nous et que nous valorisons. Et dire que ma femme a eu le réflexe de me pointer du doigt quand Ariane a demandé au public d’identifier ses héros. De mon côté, je pensais à Stéphane Daraiche. Pour vous en convaincre, il vous suffira de lire l’article Stéphane Daraiche, quadriplégique, artiste-peintre professionnel dans le blogue de Luc R. Après réflexion, j’inscrirais peut-être aussi le nom de l’art-thérapeute de la Société Alzheimer Montréal Pascale Godbout à cette liste.

Le processus de rétrospection proposé par Ariane doit nous amener à éviter de jouer à la victime ou à nous comparer aux autres, mais plutôt à reconnaître notre valeur réelle en acceptant d’accueillir le succès en dépit de notre imperfection pour, somme toute, choisir la voie du dépassement de soi. À cet égard, la conférencière se voit comme une artiste du divertissement réfléchi et comme une vulgarisatrice donnant un spectacle dans la foulée des motivateurs comme Jean-Marc Chaput et non comme une psychothérapeute. Elle insiste pour dire qu’elle se sent réellement guidée par le désir d’inspirer les gens par l’exemple, en s’adressant à leur cœur et à l’humain en eux pour les amener à passer à l’action.

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Sur le plan professionnel, elle aimerait bien avoir l’opportunité de rejoindre davantage de jeunes en milieu scolaire, mais admet qu’il s’agit d’un milieu difficile à percer. Comme technopédagogue, je vois beaucoup de potentiel à une exploitation pédagogique de son livre en langue seconde. En plus de livrer un message important dans un langage accessible, le livre en version numérique couvrirait des besoins linguistiques en compréhension écrite et orale, tout en initiant le lecteur immigrant à des personnalités du Québec.

Une carrière internationale est également à la portée d’Ariane grâce à des contacts établis aussi bien en Europe qu’aux États-Unis. Elle conclut en affirmant que les meilleures décisions se prennent quand on suit ses valeurs d’affaires, ce qui correspond dans son cas à partager ce qu’elle comprend de la vie.

En conclusion

Ariane Cloutier a fait du chemin depuis que je l’ai vue pour la première fois en conférence il y a un an, soit le 15 juin 2011. Sans l’ombre d’un doute, son exemple constitue un modèle d’autoformation qui porte à réflexion et à l’action. Et c’est exactement ce qu’elle souhaite. Le message est honnête et la messagère fait preuve d’authenticité dans sa propre recherche de dépassement de soi. Si Ariane Cloutier souhaite inspirer les gens par l’exemple, il faut voir en elle le travail acharné et la persévérance d’une personne impliquée à fond dans la poursuite de ses rêves.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 17 juin 2012

Références

Cloutier, A. et E. Raymond (2012), Un coup de pied bien placé. Choisissez-vous et agissez! 2e édition, Les éditions Quebecor

Renaud, L. (2012) Des projets éducatifs et le livre numérique en langue seconde, dans Educavox, le 15 juin 2012

Renaud, L. (2011) Se donner des coups de pieds de bonheur, dans Le blogue de Luc R, le 22 juin

Site Internet Les coups de Pieds

Téluq (2012) Yanik Deschênes, vice-président aux communications mondiales chez Sid Lee;L'avenir des communications : blanc ou noir? Pour la Soirée des grands communicateurs

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K-Bust en met plein la vue lors du lancement de Urban Stories

Publié le par Luc Renaud

Elle possède l’étoffe d’une star internationale, faisant preuve d’une énergie foudroyante. Le 23 mai dernier, K-Bust, une chanteuse néoquébécoise d’origine chilienne, devait vivre l’un des plus grands moments de sa carrière grâce au lancement officiel de son premier CD en anglais. C’est accompagnée de quelques musiciens et d’une troupe de danseuses qu’elle en met plein la vue au public invité, composé en bonne partie de membres des médias, de photographes et de quelques amis.

Bien connue dans le milieu latinoaméricain pour avoir fait la première partie de Los Prisoneros, le groupe rock le plus populaire du Chili, et pour avoir participé à des spectacles-bénéfices dans des causes comme le tremblement de terre survenu dans son pays d’origine, elle demeure une belle surprise pour le public d’ici. Le blogue de Luc R était présent à l'évènement organisé par PUR Communications et est heureux de présenter cette chanteuse à ses lecteurs. 

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K-Bust, dans une histoire urbaine

À la découverte d’une artiste polyvalente

K-Bust m’explique être littéralement née pour le monde musical : Ce n’est pas moi qui ai choisi la musique, mais la musique qui m’a choisie, confie au blogue de Luc R celle qui, dès son jeune âge, s’est entichée de compositeurs classiques comme Mozart et Beethoven. Ainsi, aura-t-elle fréquenté le Conservatoire pour y apprendre divers instruments, pour plus tard prendre des cours de chant selon la méthode russe. Au-delà de ces formations officielles, l'artiste attribue une grande partie de ses apprentissages à ses initiatives autodidactes. 

Pourtant, j’ai bien essayé de faire d’autre chose, ajoute-t-elle avant de prendre la décision de poursuivre ses rêves. Mais comment passe-t-on du classique au pop-soul / R & B, son genre actuel, remplaçant la douce symphonie par le rythme trépidant de la vie urbaine? La chanteuse répond qu’elle ne s’impose pas de limite, chaque genre musical reflétant une réalité valable et complémentaire.

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L'évènement se voulait haut en couleur. En haut, à droite, l'humoriste Renaud Lefort

Il faut croire que les principaux artisans du milieu musical partagent son avis. En 2007, elle est consacrée meilleure auteure-compositrice-interprète par la prestigieuse Université McGill. Et depuis 2008, elle multiplie les présences sur la scène internationale. À ce sujet, elle garde un souvenir immuable de sa collaboration avec Alan Prater, l’un des choristes de Michael Jackson, tout comme elle se sent privilégiée d’une chanson enregistrée avec Benoît Jutras, compositeur du Cirque du Soleil, qui aura connu du succès aussi bien à Macao qu’à Hong Kong.

Malgré ces grands instants de vie, le meilleur est à venir, puisqu’elle prend confiance en ses talents d’auteure, et que sa rencontre avec Sonny Black se conclut par la production de Urban Stories.

Une chanteuse engagée

Le CD comprend neuf chansons en anglais et deux autres en espagnol, ce qui lui permet de rejoindre un vaste public. Dans l’entrevue qu’elle m’a accordée dans un français impeccable, l’artiste polyglotte se définit comme une chanteuse engagée et porte une attention particulière à la rédaction des paroles de ses chansons. J’ai toutefois oublié de lui demander si elle se sentait de connivence avec le grand poète chilien, et récipiendaire d’un prix Nobel de littérature 1971, Pablo Neruda qui affirmait que s’il nous était impossible de nous sauver de la mort, que l’amour puisse alors nous sauver de la vie. Ou d’une autre célébrité du Chili, Violeta Parra, qui a fait cadeau à l’humanité de son célèbre Gracias a la Vida, sans compter la torture vécue par Victor Jara au nom de la liberté et de la justice. Après tout K-Bust ne m’a-t-elle pas dit qu’elle se sentait sensible à la question des droits humains, à la liberté d’expression, au droit à l’éducation et à l’émergence d’une société plus équitable?

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D'ailleurs, elle relève solidement les épaules et m’affirme sur un ton solennel. Je suis environnementaliste 24 heures sur 24, un thème qu’elle reprend dans Humo, une réflexion existentialiste qui démontre une recherche sur soi, poétiquement associée à la fumée, à l’atmosphère terrestre et à la sécheresse : Lluvia que no cae […] que ha aumentado el dolor por dentro. […] Será que el miedo no tiene tiempo de saber quien soy (Traduction libre : La pluie qui ne tombe pas a augmenté la douleur de l’intérieur…Serait-ce que la peur n’a pas le temps… de [me montrer] qui je suis.)

Lors de notre échange, elle admet s’intéresser beaucoup à l’unité planétaire, un point de vue au cœur même des visées interculturelles et internationales du blogue de Luc R. Aux yeux de la chanteuse, les êtres humains ne forment qu’un seul véritable peuple. Je croirais entendre le grand poète argentin Facundo Cabral, ou Alberto Cortés, qui n’admettaient pas qu’on dise d’eux qu’ils sont des étrangers. K-Bust aborde l’universel dans une merveilleuse chanson, We’re one. Elle y affirme clairement que les pays reflètent des frontières purement arbitraires, avant de lancer une supplique à l’humanité, lui demandant de libérer son âme et son esprit en vue de transformer la haine en amour pour, d’une certaine manière, nous permettre de créer notre propre destinée.

Optimiste face à l’avenir, K-Bust perçoit l’émergence d’un monde moins individualiste. La réalité donnera-t-elle raison à cette vision futuriste?

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Face aux aléas de la vie, la jeune femme éprouve aussi beaucoup d’affection et d’admiration à l’endroit de sa mère, sa meilleure amie, et lui dédie une chanson en conséquence. Cause all I got from you, It’s more than I deserve. When I start feeling alone. It’s you that I’m looking for. Clairement, K-Bust se présente à nous tel un livre ouvert, nous confiant certains de ses secrets intimes, parlant par moments de solitude et d’amour.

Quelques mots sur le spectacle

Si les textes se veulent sérieux, la musique est au contraire dynamique et constitue une invitation à la danse. En cela, K-Bust donne raison à Jennifer Gélinas, de l’excellent duo musical D’Kaña, qui a découvert dans la culture latine une forme de résilience qui porte les évènements les plus graves dans des airs d’espoir et, je me permettrai d’ajouter, sous le vent d’une solidarité fraternelle à toute épreuve et d’un appel au combat personnel contre l’adversité. En dépit des grands problèmes vécus dans ces pays en développement, le mot d’ordre repose sur l’expression du bonheur et la recherche collective de solutions: un grand non à la dépression. La fougue de K-Bust illustre cet état d’être de manière frappante et contagieuse.

 

Lors du lancement de Urban Stories, le public a pu voir des images vidéos de la ville côtière Valparaiso, en plus de découvrir la fraîcheur de cette artiste entourée de musiciens et d’autres professionnels du showbiz. Puis, l’humoriste Renaud Lefort, agissant en maître de cérémonie, a présenté les principaux faits d’armes de K-Bust.

L’entrée en scène de la star s’est produite sous la fumée d’ambiance et une musique tonitruante; un show haut en couleur a plongé les spectateurs dans l’univers de la danse et de la chanson. K-Bust se sentait visiblement très à l’aise et heureuse de vivre ce moment que l’une de ses meilleures amies qualifiera de réalisation d'un rêve.

Le mot de la fin

Tel que mentionné au début de cet article, K-Bust possède tous les attributs pour connaître un grand succès international. Jeune, dynamique; elle offre un son de qualité et peut chanter dans plusieurs langues. De plus, elle sait toucher aussi bien le cœur des amateurs de musique que de textes.

Je voudrais terminer cet article en rappelant qu’il est possible de l’entendre à la radio les 15 et 16 juin et de la voir en concert au club Balattou le 5 juillet prochain. Pour être tenu au courant de ses sorties publiques, pour entendre des extraits de ses chansons ou pour se procurer Urban Stories, il suffit de consulter le site Internet officiel de la chanteuse : http://www.kbust.com.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 30 mai 2012

Photos: Omaira Rincones 

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Offrir Chris de Burgh comme cadeau de fête des Mères

Publié le par Luc Renaud

Pour célébrer par anticipation la fête des Mères, j’ai amené mardi ma femme à la Place-des-Arts de Montréal pour y voir le spectacle de l’enfant chéri des Montréalais (et de bien d’autres!), l’Irlandais Chris de Burgh. À ma grande surprise, le public comprenait quelques jeunes couples, en plus des vieux fidèles comme nous.

Mais qu’y a-t-il de particulier en lui? C’est ce que je tenterai d’analyser dans le présent article.

 

1)      Un charmeur et un ami

Pour plusieurs, C. de B. se résume à Lady In Red , In Love For Ever, So Beautiful, You Are My Paradise, etc., bref des mots qui touchent le cœur des femmes, mais soufflés aussi en ami aux oreilles des maris en panne d’inspiration le Jour de la Saint-Valentin ou de la fête des Mères.  Messieurs, vous ne savez pas chanter? Syntonisez alors votre iPod sur une chanson d’amour irlandaise.

Au-delà des mots, l’artiste possède un timbre de voix chargé d’amour, de sensibilité et d’émotions qui le rend populaire même auprès des gens qui ne comprennent pas un mot d’anglais; comme ma femme, qui dira de lui : j’aime Chris de Burgh, d’abord parce qu’il a une belle voix. En plus de la relation de couple, Chris de Burgh nous parlera de famille, de mariage et de foi. Il nous racontera, par exemple, la naissance de religions dans The Mirror of The Soul, concluant que seul l’amour peut éclairer le miroir de l’âme.

Ce cupidon des temps modernes aura aussi semé le rapprochement des couples sur les pistes de danse, même pendant les trente dernières minutes du spectacle de près de trois heures et demie. Il nous plaît de croire, ma femme et moi que c’est nous qu’il saluait de la main, une fois les lumières allumées, après que nous ayons dansé en couple debout entourés de gens restés assis.  Comme lui, nous avons le goût de dire, quelques larmes aux yeux, I don’t want to go, tellement le moment est agréable, High On Emotion.

2)      Un homme populaire et un film maker

L’homme s’intéresse aux gens. Il n’hésitera pas à prendre un bain de foule pour se rapprocher du public, et parfois même pour monter les escaliers du balcon. Il ne manquera pas non plus de saluer les personnes handicapées, assez nombreuses dans l’assistance.

Comme artiste populaire, il se sera fait connaître par ses références aux navires et à la mer, sans doute imprégné de l’Irlande, une île. D’ailleurs, Moonfleet, son nouveau spectacle, se veut un long conte de pirates. Il en profitera pour reprendre les histoires qui auront fait sa renommée et… son originalité. On pense ici, bien sûr, à Spanish Train qui raconte une partie de poker entre Dieu et le Diable, cherchant à gagner les âmes des futurs défunts d’un train sur le point de dérailler. Dans A Spaceman Came Travel, il sera davantage question de la venue de l’espace d’un enfant chargé d’une grande mission de paix, etc. Sur un ton beaucoup plus humoristique, il racontera également l’histoire de Patricia The Stripper, une danseuse des années ’20.

De son propre aveu, chacune de ces pièces d’une longueur appréciable est conçue de manière cinématographique, avec une introduction, un développement souvent rempli de rebondissements et un punch final à couper le souffle.

 

3)      Un justicier et un éveilleur de conscience planétaire

Dans The Road To Freedom et dans d’autres disques, Chris de Burgh nous rappelle qu’il n’existe qu’une seule planète et que l’humanité forme un seul grand peuple. On se souviendra en ce sens de chansons comme One World, Ship To Shore et même The Word I Love You, qui porte un message d’amour et de fraternité universelle.

Plusieurs fois, il chantera les horreurs de la guerre, les massacres d’innocents, etc. pour cultiver la conscience pacifiste de son public. En 2007, il nous aura dit en français qu’il faut bien chanter la guerre, si l’on veut être capable de mettre un terme à cette saloperie. Ce message, il le reproduit, spectacle après spectacle dans Borderline, dans laquelle il avoue ne pas comprendre la sagesse de la guerre.

Animé d’un esprit planétaire, C. de B. se sera inspiré de rythmes arabe, russe, et bien entendu du folklore irlandais dans une recherche musicale internationale. Il connaîtra beaucoup de succès partout sur la planète, aussi bien au Canada qu’en Europe de l’Est, dans les pays arabes, en France, en Angleterre, en Allemagne et même en Afrique, etc. Mais on entend peu parler de tournées aux États-Unis, malgré The Snows of New York, démontrant la valeur universelle de l’amitié.

De Montréal, il garderait, semble-t-il, un souvenir tout à fait spécial puisque c’est là que la magie aurait débuté pour lui; les Montréalais ayant été les premiers à croire en lui, selon ses dires. Les yeux pleins de larmes, il admettra avoir trouvé ici beaucoup d’amour et d’amitié, et ajoutera qu’il n’a pas envie de s’en aller et qu’il reviendra bientôt…

 

 

En conclusion

J’ai découvert la musique de Chris de Burgh avec I’m Counting On You dans un cours d’anglais en  1984. Dans cette chanson, il se demande s’il est trop demandé de compter sur sa fille endormie de changer le monde, maltraité par les grands. Il est triste d’admettre qu’on se pose encore la même question près de 30 ans plus tard. C’est peut-être Leonard Cohen, un autre grand, qui trouvera les mots appropriés lorsque dans We Take Manhattan, il affirme avoir été condamné à 30 ans d’ennui pour avoir essayé de changer le monde à partir de l’intérieur.

Nous y reviendrons éventuellement.

En cette veille de la fête des Mères; faites donc tourner Lady In Red de Chris de Burgh une autre fois en vous laissant remplir d’amour et de tendresse. À la sortie du spectacle, mardi dernier, ma femme et moi étions réellement High On Emotion.

Bonne fête des Mères!

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 12 mai 2012

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Voyage au cœur du Brésil avec Jully Freitas et ses musiciens

Publié le par Luc Renaud

Jully Freitas, alias Jully Brésil, est originaire de Bahia, l’une des principales régions de cet immense pays d’Amérique du Sud. Encore méconnue des Québécois, elle mène déjà une carrière d’envergure qui lui a permis de chanter dans d’importants carnavals, de participer activement aux fêtes FORRO de juin à Bahia et à des fêtes nationales. Elle compte également un disque à son actif au rythme de samba et d’autres danses entraînantes.

Cet article lui est consacré, à elle et au groupe de musiciens qui l’accompagne dans ses diverses performances un peu partout à Montréal.

1-      L’artiste, le groupe et le spectacle

Le petit bistro Parc des Princes de l’avenue du Parc à Montréal devait bien se sentir à l’étroit le 14 avril dernier quand ont débarqué Jully, sa pianiste Dounia Kattan-Méthot et les percussionnistes Leonora Moncada, Vovô et André devant un public intense et chaleureux pour y offrir avec générosité non pas un teaser, mais bien un spectacle complet de près d’une trentaine de chansons. La liste est présentée à la fin de cet article. Malgré quelques problèmes techniques vraisemblablement attribuables à la défectuosité temporaire des équipements mis à sa disposition, le groupe a su animer l’atmosphère durant plusieurs heures.

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Dans une perspective éducative, Jully a voulu offrir au public montréalais un tribut de la musique brésilienne au lieu de se limiter à ses propres compositions, faisant ainsi vivre un grand voyage culturel au Brésil Le percussionniste Vovô m’expliquera que le périple débutera à Bahia, dans le Sud, le berceau de la musique brésilienne pour se terminer dans le nord.

 


 

S’y entremêleront des chansons romantiques, des rythmes de Bossa Nova, mieux connus du public nord-américain, de samba en cercle et des rythmes africains. Fin connaisseur, Vovô ajoutera que le Brésil forme un pays de nature largement multiculturelle que mettront en valeur des chansons, comme A Mestiça (La Métisse) et Negro, beleza rara (Noir, beauté rare). La chanteuse Jully Freitas présentera aussi des chansons exprimant davantage la fierté des origines brésiliennes, plus précisément bahiennes, et d’autres faisant l’apologie de la paix.

Dans cet éclatement de thématiques, l’artiste se donnera aussi la peine de chanter quelques refrains en français, soulignant son respect à l’endroit de sa terre d’adoption, avant de faire un clin d’œil au Portugal en y entonnant un Fado, reconnu par l’UNESCO comme un élément du patrimoine culturel mondial.

Bien qu’elle ait fait ses débuts en 2010 sur la scène montréalaise, et qu’elle compte déjà un nouveau disque, Rythme du Brésil, vol. 1, Jully Freitas envisage déjà la production d’un deuxième disque et la réalisation de nouvelles tournées en compagnie de musiciens installés au Québec. Cliquez ici pour vous procurer le disque actuel de la chanteuse ou encore pour en écouter des extraits.

2-      Le déroulement du spectacle

L’audience se composait surtout d’amis des artistes d’origine brésilienne, plusieurs invités par les médias sociaux. Nous comptons aussi la présence de plusieurs francophones du Québec et d’ailleurs dans la francophonie, ce qui constitue sans doute un signe encourageant pour l’atteinte des objectifs d’intégration culturels visés. À titre d’exemple, le spectacle offert par le Brésil dans le cadre des fins de semaine du monde n’avait attiré dans une large mesure que des Brésiliens, selon mon appréciation.

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Du public se dégageait une atmosphère d’allégresse, des enfants se pointant à l’avant-scène pour danser au rythme des chansons et quelques adultes pratiquant des mouvements de danse du tronc, ou debout dans le hall. Des dames portent une fleur dans les cheveux, ajoutant à la saveur ensoleillée qui prend de l’ampleur au cours de la soirée, grâce à la voix puissante de Jully. Si quelques personnes âgées quittent après quelques instants, nous observons l’arrivée plus tardive de nouveaux spectateurs, ce qui devait surement plaire au bistro qui se gagnait ainsi beaucoup de nouveaux clients.

Dans le visage des musiciens se lisait également la joie naturelle qui doit se ressentir pendant les Jam Session, chacun battant la mesure avec dextérité et beaucoup de professionnalisme. Ce sentiment d’allégresse m’était aussi communiqué par la pianiste Dounia qui, à la fin du spectacle, s’est dit heureuse de la chaleur humaine du public.

3 -      Quelques commentaires sur le disque

J’ai écouté avec bonheur le disque Rythme du Brésil Vol. 1, que j’ai pris la peine de faire autographier de la main de Jully Freitas. À plusieurs reprises, je dois l’admettre, je me suis senti épris de sourires et du désir de bouger (c’est comme ça que je danse), tellement il s’en dégage une belle et saine énergie.

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À la suite de plusieurs écoutes, je crois avoir compris qu’il était beaucoup question d’amour, de la mer et de sentiments intérieurs en essayant de gober quelques expressions en portugais qui ressemblaient davantage à l’espagnol, et les quelques échantillons offerts en français. Qui sait, peut-être que Jully Freitas nous offrira d’autres textes en français puisqu’elle étudie cette langue actuellement, qu’elle a su employer avec une certaine efficacité dans l’entrevue qu’elle m’a accordée avant le spectacle.

Conclusion

Il se dégage une belle histoire d’amour entre le Québec et le Brésil. Le spectacle offert par Jully Brésil accompagnée de ses musiciens au bistro Parc des Princes en a été une belle démonstration. J’ai particulièrement apprécié cette invitation à connaître une culture qui possède un beau sens de l’accueil, qui s’est donné la peine d’organiser une fête impressionnante dans un lieu habitué au caractère intimiste.

En terminant, je m’adresse aux gens d’ici pour leur recommander de se laisser guider par l’énergie et l’allégresse du Brésil; vous ne pourrez que gagner au change.

Texte : Luc Renaud M.A. Sciences de l’éducation, le 22 avril 2012

 

Autres textes du blogue traitant de la culture brésilienne :

Rendez-vous au festival brésilien de Montréal

La samba brésilienne : pour voir au-delà du Showgirl

Thaiz Menezes, artiste spontanée et en toute simplicité

Le fossé des générations et le dialogue intergénérationnel

Programmation du spectacle du 14-04-2012 au Parc des Princes

 

Un gros merci à Dounia Kattan-Méthot pour sa collaboration et la traduction des titres de la programmation.

 

1. Decepção (Déception) /  Jully Brésil / Pagode romantique (Samba plus lente)

2. Recado à minha amada (Message à mon amour) / Grupo Katinguelê /  Pagode romantique (Samba plus lente)

3. Inaraí (Le nom d’une femme)/  Grupo Katinguelê / Pagode romantique (Samba plus lente)

4. Aguas de Março (Les eaux de mars) / Tom Jobim / Bossa Nova

5. Wave (Vague)/  Tom Jobim /Bossa Nova

6. Por causa de você, menina (À cause de toi, jeune fille) / Jorge Bem / Bossa Nova

7. Chove Chuva (Pleut pluie) / Jorge Bem / Bossa Nova

8. Mas que nada (Plus que rien) / Jorge Bem / Bossa Nova

9. Chega de saudade (Ça suffit la nostalgie) / Tom Jobim /Bossa Nova

10. Je viens de Bahia / Jully Brésil / Samba de roda (Samba en cercle- rythme de Bahia)

11. A Mestiça (La Métisse) / Jully Brésil / Samba de roda (Samba en cercle- rythme de Bahia)

12. Purificar o Subaé (Purifier la rivière Subaé) / Caetano Veloso / Samba de roda (Samba en cercle- rythme de Bahia)

13. Filosofia pura (Pure philosophie) / Caetano Veloso / Samba de roda (Samba en cercle- rythme de Bahia)

 

Deuxième partie :

1. É d’Oxum (C’est d’OxumOrixa du Candomblé, religion afro-brésilienne) / Gérônimo / Ijexá (rythme africain)

2. Eu sou de paz (Je suis de paix) / Jully Brésil / Ijexá (rythme africain)

3. Negro, beleza rara (Noir, beauté rare) / Jully Brésil / Samba reggae (rythme de Bahia)

4. Vem meu amor (Viens mon amour) / Olodum / Samba reggae (rythme de Bahia)

5. Olha eu ai (Regarde-moi là) / Banda cheiro de amor/Samba reggae (rythme de Bahia)

6. Je vais naviguer sur cette mer /  Jully Brésil / MPB, Maracatu, Baiao (Mélange de plusieurs rythmes brésiliens)

7. Rio, Coraçao do Brasil (Rio Coeur du Brésil) / Jully Brésil / Samba Enredo (Samba de Rio)

8. Isso Aqui o que é? (Qu’est-ce que c’est que ça?) / Gozaguinha / Samba Enredo (Samba de Rio)

9. Samba da minha terra (Samba de mon pays) / Dorival Caymmi / Samba Enredo (Samba de Rio)

10. O que é que a baiana tem? (Qu’est-ce que la bahianaise veut?) / Dorival Caymmi / Samba Enredo (Samba de Rio)

11. É Hoje (C’est aujourd’hui) /  Caetano Veloso / Samba Enredo (Samba de Rio)

12. Ai se eu te pego (Ah! Si je te prends) / Sharon Acioly e Antônio Dyggs / Xote (rythme de Forró- Nord-Est du Brésil)

13. Sabiá (Le merle)/  Luiz Gonzaga e Zé Dantas / Xote (rythme de Forró- Nord-Est du Brésil)

14. Samba de Benção (Samba de bénédiction) / Vinicius de Moraes /Samba

15. Sonho meu (Mon rêve) / Caetano Veloso / Samba de roda (rythme de Bahia)

 

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Lancement mondial réussi pour D’Kaña

Publié le par Luc Renaud

Un son rafraîchissant à saveur interculturelle

Jennifer Gélinas et Antonio Idiaquez se voyaient particulièrement fébriles le 5 avril dernier au bar Le P’tit Medley du 6202 Saint-Hubert à Montréal. Et pour cause! Près de deux cents spectateurs, des membres de la famille et des amis s’étaient rassemblés pour prendre part au lancement mondial de leur disque pop-latino D’Kaña.

À l’arrivée des chanteurs et de leurs musiciens, l’atmosphère plutôt intimiste depuis le début de la soirée s’est métamorphosée au rythme des chansons et de la danse.

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D’Kaña : Jennifer Gélinas et Antonio Idiaquez

 

Le blogue de Luc R se propose de vous faire vivre les grands moments de cette soirée inoubliable.

Heure 0 : dans la loge des stars

-          La rencontre des cultures

Les deux artistes, D’Kaña, m’expliquent qu’ils vivent une belle complicité musicale depuis maintenant trois ans. Jennifer ajoute qu’elle aime plusieurs aspects de la culture latine, comme le rythme musical, imprégné de chaleur humaine et une forme d’optimisme à toute épreuve. À titre d’exemple, même de tristes évènements deviennent des prétextes à l’espoir en des jours meilleurs.

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Antonio, auteur compositeur, lui renvoie l’ascenseur se disant heureux de la possibilité qui lui est offerte au Québec de vivre le partage interculturel par le biais de la musique. Il citera en exemple la variété des styles qui plaisent au public du Festival de jazz de Montréal.

-          La carrière

D’Kaña ne cache pas sa hâte de se présenter sur scène un peu plus tard et de vivre pleinement ce grand moment de leur carrière. D’un commun accord, Jennifer et Antonio reconnaîtront avoir déployé de grands efforts pour atteindre cet objectif. Alors que la chanteuse trifluvienne fait des heures supplémentaires comme infirmière pour assurer le financement du disque, Antonio exercera plusieurs métiers différents comme l’animation de mariages, la vente et même la photographie pour se tailler une place dans le milieu professionnel. Parti du Nicaragua, il y a plus de vingt ans, il ajoute avoir connu la guerre et vouloir cultiver en lui une forme de conscience sociale.

-          Les projets

À la suite du lancement du disque dans plus d’une vingtaine de pays grâce à la magie du téléchargement, Jennifer et Antonio s’attaqueront à la préparation d’un spectacle, composé des chansons du disque, mais aussi de plusieurs autres inédites. Avant de se lancer à la conquête du monde, ils comptent bien se rapprocher des gens afin de progresser de manière convenable en toute simplicité et de mieux répondre aux goûts de leur public.

Heure 1 : la fierté des proches

Après cet échange avec  D’Kaña, je me suis entretenu quelques instants avec quelques-uns de leurs proches.

La mère de Jennifer se dira sans voix, ressentant beaucoup de fierté en sachant sa fille sur la voie de la réalisation de rêves. Avec empressement, elle ajoutera y voir beaucoup de travail à la base de ce succès. Partageant tout à fait le point de vue de sa mère, la sœur jumelle de la chanteuse avouera son désir de suivre sa sœur en tournée.

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En haut : des proches des chanteurs

En bas : Pierre-Paul Boisvert entouré des Justiciers masqués

 

L’épouse d’Antonio  éprouvera aussi beaucoup de joie et de fierté en voyant le succès de son mari après plusieurs années de travail. Elle se dit d’avis que l’auteur-compositeur-interprète sera en mesure de réaliser de plus grandes œuvres encore, ce qui est le gage de grand avenir. Une amie et collègue d’Antonio voyait en lui beaucoup de talent et se sent aussi fière de le voir sur scène ce soir. 

Heure 2 : le spectacle

Pierre-Paul Boisvert, de Pur Communications, s’empressera de présenter D’Kaña comme deux artistes débordant de talents et promis à une carrière éclatante. D’ailleurs, la brochure publicitaire souligne que Jennifer a remporté le concours Objectif Star en Mauricie en 2004, et Antonio y est présenté comme un artiste chevronné ayant connu du succès dans le milieu musical hispanophone.

Les Justiciers masqués, hôtes de la soirée, ajouteront que le duo chante aussi bien en français qu’en anglais et en espagnol, et qu’il s’accompagne de musiciens ayant fait leurs preuves avec des artistes bien connus au Québec.  

Jennifer et Antonio attaquent alors leur soirée.

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Ainsi enchaîneront-ils Baila Para MI, La Nuit, Bailemos Pega’O et Naufrage devant un public littéralement conquis et débordant d’enthousiasme. À la blague, Antonio précisera que La Nuit a été écrite pour les soirs de loup-garou, avant d’ajouter plus sérieusement que la chanson s’adresse principalement aux couples désireux de s’imprégner de sensualité. Avant d’entamer Naufrage, Jennifer expliquera que la culture latine sait par la musique transformer des moments de détresse en source d’espoir.

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  Des musiciens chevronnés et heureux de participer à l’évènement

 

Qu’on me permette d’ajouter qu’il s’agit là d’un point de vue qui rejoint ma propre analyse de la culture musicale latine et espagnole. Pour ajouter à la fête, un couple d’amis sera invité à partager la scène, le temps d’une danse de cumbia.

Heure 3 : Mes commentaires sur D’Kaña, le disque

Avant de procéder à la rédaction de cet article, j’ai voulu écouter plusieurs fois D’Kaña. D’abord, les paroles des chansons dégagent une douceur séduisante. Le récit amoureux y est décrit dans un continuum complet.

Alors que Soledad marque le pas d’une rupture amoureuse sur un ton plutôt endiablé, Naufrage transformera cette situation en signe d’espoir, insistant sur l’importance de faire confiance à la vie. Une situation gagnante que l’on retrouvera dans Me Volvi, qui relate l’amour retrouvé et la nécessité de reconstruire la relation sur des bases solides. Puis, La Nuit offrira au couple une invitation à une sensuelle étreinte. La victoire de l’amour y est enfin souligné sous l’angle de la fête dansante avec Bailemos Pega’O.

 

 

 

Ce qui rend cette histoire unique réside dans les émotions transmises par une interprétation honnête et convaincante. Les voix sont belles. Tel que mentionné par Les Justiciers masqués, les textes sont tantôt chantés en français, tantôt en espagnol ou en anglais; et j’ajouterai que le mélange des rythmes démontre une fois de plus la richesse de l’interculturel et l’universalité de la musique.   

Le mot de la fin

Je laisserai le mot de la fin à Jennifer et à Antonio, qui insistent sur l’importance du travail et de la persévérance et qui ajoutent que chaque expérience vécue nous amène à ne jamais baisser les bras et à faire confiance à la vie.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 11 avril 2012

Photos : Omaira Rincones

 

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Le rire : pour le meilleur et pour le pire

Publié le par Luc Renaud

Patrick Tremblay donne des spectacles d’humour et fait partie des invités du Gala Juste pour rire; de plus, il enseigne à l’École nationale de l’humour, anime des ateliers et présente des conférences, comme celle qu’il a offerte récemment au restaurant Le Commensal sur les vertus thérapeutiques du rire pour le compte de Réseau Vox Populi. Les bienfaits du rire se feraient sentir aussi bien sur le plan de la santé physique que mentale, et dans le champ des relations sociales et du développement cognitif.

L’humoriste n’est pas le seul à s’être penché sur cette question puisque des techniques de yoga du rire se sont aussi développées au cours des dernières années, sous l’inspiration du médecin  Madan Kataria en donnant lieu, au Québec, à l’ouverture d’une grande variété de clubs du rire. Sans forcément adhérer à de tels groupes, plusieurs personnes combattent leur stress quotidien par le rire tant au bureau que dans leurs activités sociales.

 

Mais le rire conduit-il inéluctablement au bonheur? C’est un peu ce que croit Dr Kataria qui aurait déclaré ceci : On ne rit pas parce qu’on est heureux. On est heureux parce qu’on rit!  Y a-t-il des limites au rire. D’autres le croient aussi.

Nous tenterons d’y voir plus clair dans cet article.

1-      Les vertus thérapeutiques du rire

Le rire, c’est la santé, se plaira à répéter Monsieur Tremblay, ajoutant même que les effets bénéfiques d’un rire forcé équivalent à ceux du fou rire naturel. Le premier type constitue même souvent un déclencheur du second. Les tenants du yoga du rire allèguent même qu’une pratique régulière du rire génère une saine accoutumance.

-          Les effets du rire sur la santé physique

Parmi les effets bénéfiques sur le plan physique, on note une réduction de la tension artérielle, la facilitation de la digestion et le renforcement du diaphragme, notamment, améliorant ainsi les capacités respiratoires et prévenant les maladies cardiovasculaires. De fait, il s’agirait d’une activité physique comparable à d’autres. 1 seule minute d’un rire franc équivaudrait, selon lui, à 15 minutes de marche rapide et à 45 minutes de relaxation. Aucune précision n’est toutefois donnée sur la nature de cette comparaison. Le rire contribuerait même au renforcement du système immunitaire.

L’École du yoga du rire abonde sensiblement dans le même sens, précisant que le rire génère un relâchement musculaire qui diminue les maux de tête, et qu’il sécrète des hormones provoquant un mieux-être général, allant même à engourdir les douleurs chez certaines personnes souffrant d’arthrite ou du cancer.

-          Les effets du rire sur la santé mentale

Les vertus thérapeutiques  du rire s’étendraient aussi à l’univers psychosocial d’une personne. Pour plusieurs, il constitue une mesure antistress importante, qui s’intègre bien à l’ensemble des moyens de détente connus. Dans ce contexte, le conférencier rappelle l’importance de laisser émerger notre côté bon enfant et de faire preuve de créativité, sans crainte du ridicule. Il recommande même la constitution d’une trousse de premiers soins du rire, qui serait composée d’instruments appelés à provoquer des réactions positives chez autrui : une perruque, un nez de clown, de grosses lunettes, etc. Rire de soi rendrait la personne particulièrement sympathique aux yeux de son entourage, facilitant les rapports sociaux.

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Monsieur Tremblay reconnaît l’importance des bulletins de nouvelles et de se soucier des problèmes d’autrui, à la condition de ne pas se laisser soi-même entraîner dans un mouvement alarmiste. Face à des personnes dérangeantes ou intimidantes, l’humour devient même une arme psychologique intéressante. À titre d’exemple, nous pourrions leur faire porter mentalement des accoutrements ridicules, ou encore nous demander de quelle manière Bugs Bunny ou Homer Simpsons s’y prendraient pour résoudre certains conflits interpersonnels.

En plus de la lutte au stress, des effets bénéfiques seraient même associés à la sexualité, selon Patrick Tremblay, qui affirme que le rire de l’homme aurait des effets bénéfiques sur la performance sexuelle de l’homme, alors que celui de la femme la rendrait consentante plus facilement. Bref, le ridicule nous permettrait de voir la vie sous un angle plus relaxant.

2-      Le rire et le risque de l’exclusion sociale

Au risque de jouer les trouble-fête, notons d’abord qu’une partie de la société se voit exclue, d’une pratique intense du rire, telle que suggérée : les personnes souffrant de hernie; celles qui viennent de subir une intervention chirurgicale; ou encore, les personnes souffrant de troubles cardiaques. De plus, des personnes dérangeantes ayant besoin de soutien et de solidarité se verraient aussi exclues d’une société du rire, éprouvant même de la gêne face à leur incapacité de suivre le mouvement collectif. Même l’écrivain Victor Hugo aurait vu d’importantes limites à ce niveau.

Par ailleurs, il nous semble important de tenir compte des types d’humour. Peut-on rire de tout et de n’importe quoi? Qu’en est-il des personnes souvent victimes des moqueries des humoristes, que l’on pense aux personnes de petite taille, ou de forte taille, des blondes ou encore de certaines personnalités publiques? Qu’en est-il également des victimes d’intimidation dans le réseau scolaire? Plusieurs enfants subissent de cruelles et blessantes injures, causant de graves dommages à l’estime de soi, qui engendreront même des troubles de phobie sociale.

Un groupe d’internautes, Mort au rire, semble ramener le pendule dans le sens inverse d’une société du rire, en adoptant une maxime inspirée de Wyndham Lewis : L'humour est un phénomène produit par une précipitation soudaine de la culture dans la barbarie. Certains de leurs membres se disent fiers d’avoir pu faire retirer des publicités une boutade faisant l’apologie de l’alcoolisme : L’alcool tue… mais ce n’est pas grave puisqu’on n’est pas pressés.

D’autres membres de groupe portent de lourdes accusations au Festival de l’humour et même à l’École nationale de l’humour, voyant dans une société du rire le reflet d’un manque d’empathie et de solidarité.  

Conclusion :

Le rire, s’il est sain du point de vue personnel, serait-il une arme au service de l’intimidation et de l’exclusion sociale? Tout dépend vraisemblablement de l’usage qui en est fait. Je ne me souviens pas avoir entendu Monsieur Tremblay faire l’apologie de la moquerie; au contraire, il a plutôt parlé d’apprendre à retrouver son cœur d’enfant et de franchir la barrière du ridicule en riant de soi-même…, à seule fin d’éprouver des instants de bien-être. L’humour demeure toutefois une arme à deux tranchants, et le point de vue de ses détracteurs devrait être pris en considération dans un esprit de société inclusive.

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 27 janvier 2012

 

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La dualité identitaire payante de Buffy à Batman

Publié le par Luc Renaud

Le temps des Fêtes est une occasion de ressourcement en spectacles. L’exercice nous a permis de voir de beaux exemples d’esclavage audiovisuel par le biais de la télésérie Buffy contre les vampires. En revisitant des bandes-annonces sur le Web, nous y avons vu par ailleurs une propension de films traitant des origines de certains personnages, comme Batman ou La planète des singes.

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Les charmes de Poison Ivy et de la femme-chat / Le Joker et Batman

Si les goûts ne se discutent pas, je me demande par moments de quelle manière élever le niveau de conscience de publics manipulés par des spécialistes des recettes gagnantes dans les  médias, devenant alors une drogue, qui donne raison aux détracteurs de la télévision.

1.       Un exemple de drogue télévisuelle : Buffy contre les vampires

Il faut retomber en pleine adolescence pour visionner les épisodes de Buffy contre les vampires sur Internet. Cette série emprunte les clichés des bagarres des Batman des années ’60, mêlant les Pif et les Paf d’une tueuse aux pouvoirs surnaturels à une forme de banalisation de l’univers de l’outre-tombe, des vampires et de la sorcellerie.


 

À titre d’exemple, l’univers démoniaque se composerait évidemment de méchants démons, mais aussi de bons démons aux prises avec une cruelle crise identitaire, particulièrement au contact des mortels. Il suffirait même d’introduire un implant dans le cerveau d’un vampire pour découvrir le grand cœur de celui-ci. Bref, il ne faudrait pas se fier aux apparences dans une recherche de rapprochement entre les cultures.

À l’opposé de la télésérie de Batman qui nous faisait découvrir une grande variété d’activités criminelles, le monde de Buffy offre peu d’originalité. Il s’agit de combattre des personnages maléfiques qui poussent comme des champignons, dans des situations souvent équivalentes. Même la mort y est banalisée dans la mesure où la résurrection n’est qu’un jeu d’enfant lorsque la personne a perdu la vie dans des circonstances extraordinaires. Quelques formules magiques autour d’un rituel suffisent pour ramener le défunt dans notre monde, moyennant une courte période d’égarement psychologique, question de permettre au cerveau de se réaccoutumer à la vie.

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  Frénésie devant Buffy contre les vampires au Comiccon 2011

 

La télésérie sert de prétexte à l’expression des doutes amoureux des jeunes filles de l’école secondaire, qui font face également à des situations amoureuses impossibles : la tueuse peut-elle se donner le droit d’aimer Spike, le vampire apprivoisé? Tel tout bon soap américain, l’intrigue amoureuse se prête alors à des séances de rapprochement, d’éloignement, et de trahison, question de surmonter la souffrance émotive des tourments de cet amour.

Évidemment, les dernières minutes de chacun des épisodes présentent un point de suspens qui capte l’attention du téléspectateur le forçant à poser le geste compulsif de regarder la suite. S’il s’agit là d’une forme de fidélisation du public qui rapporte gros aux producteurs et aux acteurs, l’exercice se traduit en perte de temps pour le public, qui peut passer même 5 heures à enchaîner les DVD de la télésérie dans le lecteur ou à syntoniser Internet.

2.       Les films des origines : Godzilla, Batman, La Planète des singes…

Depuis les années ’90, une forme de reprise d’anciens films de monstres voit le jour : la justification de la monstruosité sous l’angle de la science et de la psychologie.

-          La science au service de la monstruosité

En 1991, par exemple,  le monde redécouvrait Godzilla, dont le visionnement était devenu une nouvelle forme de tradition du Nouvel An dans notre famille. Dans cette version, un lézard était muté en monstre de la préhistoire à la suite d’essais nucléaires. L’explication reposait sur le fait que des vers soumis à l’exposition de radiations subissaient un taux de croissance de 10% par rapport à la normale. Les techniques de clonage et les expérimentations de la génétique nous donnaient par ailleurs la trilogie des Parc jurassique, sorte de Frankenstein des temps modernes.

C’est aussi la science qui devait nous offrir de nouvelles explications sur l’origine de l’intelligence des singes dans La planète des singes. Contrairement aux films antérieurs, celle-ci ne proviendrait ni de leur contact avec les humains en mal d’animaux domestiques, ni des effets de la radioactivité, mais plutôt d’effets secondaires d’un traitement contre la maladie d’Alzheimer.

 

La nature comprend aussi des propriétés menaçantes. Ainsi des anacondas de taille titanesque sèment la panique après s’être multipliés au plein cœur d’orchidées aux propriétés rajeunissantes s’apparentant à la fontaine de Jouvence. Et dans Le règne du feu, des dragons sont subitement réveillés d’une longue période de sommeil. Disposant de glandes explosives, ils réduiront l’humanité à un état primitif de survie.

Pour l’homme, tous ces films démontrent la fragilité de son règne comme animal dominant, un peu comme s’il était de nouveau chassé du paradis terrestre pour avoir voulu se prendre pour le Créateur.

-          La psychologie de la personnalité multiple ou de la dualité identitaire

Le roman traitant de la personnalité multiple, Sybille, n’est qu’un exemple d’inspiration pour les auteurs dramatiques. Le couple binaire de Batman et de la femme-chat démontre deux personnes ayant subi d’importants traumas, les menant vers une crise identitaire majeure et à l'adoption d'attitudes opposées. Le milliardaire Bruce Wayne se convertira en justicier masqué, pour évacuer de son cœur les grandes injustices vécues. Paradoxalement, ce sont des motifs similaires qui mèneront la femme-chat plutôt sur la voie de la vengeance. Dans le même ordre d’idée, la souffrance de Poison Ivy transformera une grande botaniste en monstre.

 

L’explication est telle que les films récents prennent la forme de drame psychologique, presque psychotique, au contraire des films d’aventure de notre enfance. Même les accoutrements des personnages paraissent crédibles, illustrant bien nos propres dualités. D’ailleurs, de vrais psychotiques déambulent actuellement dans les grandes villes de la planète et parcourent les quartiers malfamés à l’instar de leurs héros.

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Conclusion

Le succès des émissions comme Buffy contre les vampires ou des films comme Batman : le commencement repose sur la capacité de s’identifier à la dualité identitaire de ces personnages. Comme Buffy, de nombreux jeunes vivent des doutes importants sur le plan des amours, tout en rêvant d’être le héros dans un monde rempli de mystères. Le monstre peut aussi bien refléter les dimensions sombres de nous-mêmes, ou encore le résultat de nos actes. Sur le plan du spectacle, la qualité nous semble douteuse.

Une question demeure. Comment expliquer la multiplication de ce genre de spectacles depuis une vingtaine d’années? Quels traits de société traduisent-ils?

Texte : Luc Renaud M.A. Sciences de l’éducation, les 30 et 31 décembre 2011

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Les justiciers masqués veulent rendre justice aux jeunes humoristes

Publié le par le-blogue-de-luc-r

Les cônes rouges suspendus aux plafonds et des panneaux de détour VIP de couleurs non-officielles invitent le visiteur à prendre le Détour Club Urbain, au 1454A Peel (à deux pas de la station de métro). L’ancienFunkytown a été entièrement rénové pour offrir du divertissement singulier du jeudi soir au dimanche à partir de 22 h. À l’intérieur, deux bars bien garnis longent bien les contours d’une piste de danse au goût du jour, alors que de l’autre côté un panneau à l’effigie d’une traverse d’orignal teinte d’humour l’espace réservé au DJ, livrant ainsi un indice sur la personnalité des propriétaires des lieux.
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Encore excités par la nouveauté du projet, les Justiciers masqués (les humoristes Marc-Antoine Audette et Sébastien Trudel) accueillaient chaleureusement chacun de leurs invités, lors de l’inauguration de leur bar jeudi dernier, visiblement animés par le souci de la perfection. Il est clair que, pour eux, il s’agissait d’un jour unique et du début d’une aventure dont ils voulaient savourer le moindre instant.

*Cliquez sur l’image pour voir le diaporama-souvenir de l’événement

 

Au milieu de personnalités élégamment vêtues, quelques jeans et t-shirts démontrent par ailleurs l’importance que les hôtes accordent au bien-être des invités. Bref, il règne dans la place un climat certes festif, mais également un bon sens de l’accueil et, si vous me permettez ce terme, une certaine fraternité.

1-      Des hôtes convaincus de mener le bon combat

Avec enthousiasme et fierté, Marc-Antoine et Sébastien se sont empressés d’informer le blogueur du fait qu’ils détenaient non seulement un permis de tenue de bar, mais aussi celui de spectacles. On comprendra qu’il n’en fallait pas davantage aux deux artistes pour exprimer leur désir de donner un coup de pouce à la relève de l’humour.

Les Justiciers savent bien que le succès découle de l’audace, du travail, de la persévérance et d’un coup de chance. Dès 2012, de jeunes humoristes francophones et anglophones auront alors l’opportunité de s’y produire, encouragés à y amener leur fan-club respectif. Nous ignorons si toutes les modalités sont définies, mais nous avons vu dans le regard des deux propriétaires ce brin de passion et de conviction, nécessaires à l’aboutissement de projets. Les spectateurs pourront compter sur une centaine de places pour y admirer les prestations.

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Du côté anglophone, Sébastien nous explique vouloir mettre à profit ses contacts tant du côté du Canada anglais que de l’est des États-Unis. Ces relations bilingues et internationales constituent également une source d’enrichissement de ce coin du centre-ville par l’apport de nouveaux-venus.

2-      La réaction des invités

Le blogue de Luc Rs’est adressé à quelques uns des invités afin de recueillir leur opinion sur ce nouveau bar. La réponse obtenue est unanime : Voir deux personnalités se servir de leur notoriété dans le but de donner un coup de pouce à la jeunesse constitue un acte touchant et admirable. On m’affirme que Marc-Antoine et Sébastien possèdent de belles qualités humaines et professionnelles. S’ils sont humainement animés par le désir de bien faire, ils savent faire preuve d’audace pour arriver à leurs fins. Ils n’ont aucune malice et représentent pour moi un beau modèle de réussite professionnelle, me dira un jeune représentant des médias. Un autre illustre invité se dira profondément touché par leur projet. D’une certaine manière, il s’agirait vraisemblablement pour eux d’une occasion de rendre une partie du soutien reçu au cours de leur jeune, mais brillante carrière qui leur a valu plusieurs prix. Chacun à sa manière leur souhaite le meilleur des succès.

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3-      Une tendance commerciale de type gagnant-gagnant

Il est clair, toutefois, que l’ouverture d’un bar et d’une salle de spectacles constitue une aventure commerciale. Le concept employé dans ce cas-ci s’inscrit dans cette nouvelle tendance d’affaires qui consiste à favoriser la collaboration de divers protagonistes dans une stratégie de type gagnant-gagnant. De fait, tout le monde gagne au change tant sur le plan individuel que collectif.

-          Sur le plan individuel

Sur le plan individuel, chacun gagne en notoriété et, à la longue, sur le plan financier. Les propriétaires s’attirent de nouvelles clientèles, alors que les humoristes impliqués dans les divers spectacles bénéficient d’une tribune importante dans un secteur névralgique de la ville. Lors de l’inauguration du 29 septembre dernier, chacune des personnes présentes, y compris votre humble serviteur, bénéficiait aussi d’une vitrine supplémentaire.

-          Sur le plan collectif

En plus de leur apport au divertissement montréalais, il est clair que la venue en ville de nouvelles têtes enrichit également la panoplie des ressources touristiques de Montréal. Le grand public gagne aussi à découvrir de nouveaux talents. Au-delà de tout cela, la démarche d’affaires des deux propriétaires de Détour Club Urbain, Marc-Antoine et Sébastien, correspond à une tendance progressiste qui permet de cultiver des valeurs comme la solidarité, la complémentarité et le sens de l’entreprise, et qu’elle procure à beaucoup de jeunes un modèle de réussite professionnelle. Et, à mon sens, il s’agit d’une manière honnête de faire des affaires.

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Conclusion

 

Nous sommes sensibles à la place qu’occupent les jeunes au sein du monde moderne. Comme blogueur, comme éducateur et comme père d'enfants qui caressent un rêve de vedettariat, nous croyons important de pouvoir témoigner de leurs aspirations, de leurs défis, de leurs projets et de leurs réalisations. En ce sens, nous levons notre chapeau aux Justiciers masquéset encourageons nos amis de la communauté latine (je fais ici un clin d’œil à Ticiana et à sa gang de joyeux fêtards brésiliens, ou à Marcel, leMexicain, et à ses amis du cégep) à faire le détour au… Détour Club Urbain, pour y faire la fête un de ces week-ends. C’est ouvert du jeudi au dimanche soir à compter de 22 h.

 

Texte : Luc Renaud, M.A. Sciences de l’éducation, le 3 octobre 2011

 

Photos : Omaira Rincones

 

*Collaboration spéciale de la graphiste et photographe Karla Moreno pour le traitement des photos en noir et blanc.

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Le Comiccon 2011, vraiment du show-business

Publié le par le-blogue-de-luc-r

Dans l’article précédent, Comiccon 2011: entre la fête collective et la fantaisie, nous avons noté que l’événement représente une immense fête pour de nombreux amateurs de bandes dessinées. Toutefois, le volume du public est tel qu’on croirait se trouver en présence de plusieurs fan-clubs venus y faire la rencontre de célébrités : vente de billets VIP donnant des privilèges d’accès aux conférences, salle comble dès l’après-midi, personnel de surveillance armée comme mesure de dissuasion à toute forme d’hystérie collective, etc.

Assis derrière sa table, Adam West , de larges verres fumés dissimulant ses rides, n’offre d’autographe qu’au client s’étant procuré un billet au coût de 50$ CAD; et une photo qu’à la suite d’un déboursé de même envergure. L’invité de l’événement, Stan Lee, se tiendra bien caché derrière un rideau. Ne le verront que les clients se procurant également un billet pour un autographe ou une prise de photos.

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Mercedes McNab, de Buffy contre les vampires

 

 Bref, le Comiccon devient une véritable question commerciale. Adieu Rêves d’enfants.

 

1- Lorsque le business est plus fort que le show  

 

Si l’invité d’honneur et le duo dynamique ne se rendent présents que pour de réels fanatiques, d’autres personnalités artistiques, comme Mercedes McNab, paraissent mourir d’ennui dans leur enclos presque vide, en présence d’un gamin littéralement obnubilé par sa beauté. Ce qui n’est pas le cas de Marina Sirtis qui semble, au contraire, faire preuve de curiosité et prendre plaisir à converser avec les gens autour d’elle.

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Marina Sirtis et Michael Dorn, de Star Trek: The Next Generation

 

Quelques amateurs leur verseront néanmoins le 20$ ou 30$ exigé pour leur autographe ou la prise d’une photo avec eux. Contrairement aux invités d’honneur, ils auront à tout le moins la décence d’autoriser une prise de photo de loin ou encore d’échanger quelques mots avec les gens. De fait, c’est peu payé s’il s’agit d’une stratégie visant à éviter les débordements de foules.

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Clare Kramer et Mercedes McNab de Buffy contre les vampires / Maria de Aragon de Star Wars et de Wonderwoman

 

 Du groupe présent cette fin semaine, nous avons pu timidement nous rapprocher des personnalités suivantes :

 

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Vic Mignogna, Marina Sirtis et Clare Kramer

  • Star Trek : Michael Dorn, alias Worf, et Marina Sirtis. Ces deux acteurs se sont fait connaître dans la série Star Trek : The New Generation;
  • Films d’horreur : Doug Bradley, alias Pinhead dans Heilraiser, et Sid Haig du film d'horreur Halloween;

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    ScoobyDoo, Lillyxandra, Kelly Jane et Tealpirate, Mercedes McNabe

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Les durs : un Batman plutôt timide face à Scarlett James (Poison Ivy)/ Doug Bradley (Hellraiser)/ Sid Haig (Halloween)/ Rick Martel et Sergeant Slaughter

 

2- L’école des fans

 

Nul besoin de dépenser de fortune pour la décoration de la Place Bonaventure. Il suffit de lancer une simple invitation aux groupes de fans des émissions légendaires. Ainsi, le festival pouvait-il compter sur une reproduction parfaite de la Batmobile employée dans la série télé, créée par un groupe d’amateurs de Batman. Une réplique du Landspeeder de La guerre des étoiles faisaient aussi partie du décor aux côtés des membres de la légion 501, créé par un groupe québécois.

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Chewbacca, la Landspeeder et Dark Vader de Star Wars

Contrairement à la panoplie d’acteurs récoltant les dollars de leurs fans, ces groupes de passionnés caressent peu le rêve de s’enrichir des fruits de leurs œuvres. De fait, une photo prise dans La DeLorean, l’automobile du voyage dans le temps de Back To The Future servait plutôt de prétexte à la collecte de fonds pour la recherche sur la maladie de Parkinson dont souffre l’acteur Michael J. Fox.

Des membres de SFM S.O.S Fantômes du Québec nous expliqueront par ailleurs avoir conçu tout leur matériel à la main avec des matériaux tout usage. Ils ajouteront qu’ils forment une association à but non lucratif de membres partageant la même passion. En plus de leur participation à des festivals, on fait souvent appel à leur service pour l’animation de fêtes d’enfants.

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Garfield/ échantillon de la file d'attente en après-midi / La Dolerean de Back To The Future

 

 3- L’exploitation des fans

 

Ces amateurs de films représentent de parfaits ambassadeurs des activités menées par les acteurs invités au Comiccon. Le hic, c’est que le fanatisme peut aussi conduire à des extrêmes. On imagine bien que la solide présence armée sur place vise la protection des acteurs et du public même, et peut-être contre la possibilité d’actes terroristes. Adam West, ou plutôt Batman, et Stan Lee, ou Spiderman symbolisent le sens de la justice des États-Unis.

Plus sournoisement, il y a fort à parier que des gens aux tendances compulsives jetteront leurs économies, et des emprunts, entre les mains d’individus, juste pour obtenir d’eux une poignée de signatures ou de prises de photos. De telles tendances peuvent aussi se traduire par des gestes de harcèlement à l’endroit des artistes mêmes, ou encore aux débordements de foule hystériques, particulièrement dans une salle comble.

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Fans dans un état second?

Nous avons volontairement fait le choix de ne rien débourser, de nous contenter de prendre des photos ordinaires et de nous rapprocher que de ceux qui se sentaient disposés à donner de leur temps. Ce faisant, nous avons pu participer à une belle fête collective.

Conclusion

Non, nous n’avons pas d’autographe ni d’Adam West, ni de Stan Lee. Malgré leur statut de légende humaine, le prix demandé nous a paru excessif. De fait, nous avons délibérément refusé de faire les frais de la dimension hautement commerciale du Comiccon. Par contre, à Montréal, nous y avons découvert plein de passionnés, heureux de partager leurs plaisirs avec les gens autour d’eux. Tous les visiteurs costumés paraissaient heureux de se faire prendre en photo, y vivant vraisemblablement leurs moments de gloire. Merci à vous de m’avoir offert une séance d’initiation à ce monde rempli d’imagination, de fantaisie et de sensibilité.

Texte : Luc Renaud M.A. Sciences de l’éducation, le 23 septembre 2011

 

 

 

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Comiccon 2011: entre la fête collective et la fantaisie

Publié le par Le blogue de Luc R

Mon jeune informateur est un vrai passionné; il assiste à tous les événements, animé du vif plaisir que lui procure la vue de tout plein de personnages de bandes dessinées, et caressant le rêve de côtoyer plein de célébrités. Au Comiccon 2011 de Montréal, il en aura pour son argent. Et c’est un euphémisme. Pour un autographe de Stan Lee ou d’Adam West, il faudra débourser 50$, et à cela ajouter le même montant pour se faire photographier avec l’un ou avec l’autre.

Pourtant, à deux pas d’eux, Neal Adams, le dessinateur même de ce Batman, fera un dessin pour une bouchée de pain et, reconnaissant envers les amateurs de son œuvre, leur signera un autographe gratis. De prime abord, le Comiccon est vraiment le cumul de deux mondes aux réalités bien différentes du show-business : celui du show populaire et celui du business des stars. Dans ce premier article, je me pencherai principalement sur le volet populaire de l’événement, laissant la question du Star System pour le suivant.

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Des fans costumés

1-      Un immense bal costumé

À l’heure d’ouverture samedi des milliers de visiteurs faisaient la queue dans les serpentins de la billetterie et des salles attenantes à l’entrée principale. Mon informateur m’avise qu’à Toronto, il avait fallu fermer les portes en après-midi, la gigantesque enceinte étant déjà remplie à pleine capacité. Lundi matin, un collègue m’informait qu’il en avait été de même ici à Montréal samedi après-midi. En fin connaisseur, il ajoutait avec autant de fébrilité que les grands festivals tentent de s’emparer d’un monopole en avalant les plus petits.

C’est pourquoi assiste-t-on à une fusion d’événements sur les bandes dessinées, des Comic books, des manga/anime, de la télé, du cinéma, du jeu vidéo, du divertissement, de la science-fiction, de l’horreur et, j’ajouterais, du charme. De fait, l’assistance procure par moments un avant-goût de l’Halloween. S’y voient défiler un couple de Joker – un père et son fils? -, Indiana Jones, les Ghost Busters, quelques Wonderwoman, Spiderman et Spiderwoman, des fantômes ténébreux, Buzz, des robots, etc. Le goût du costume atteindrait toutefois 90% des visiteurs des conventions de manga/ anime.

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Mêlée à la foule, une professionnelle du burlesque incarnera Poison Ivy (une vilaine de la série Batman) en y assumant bien sûr son rôle de femme fatale. D’autres personnages féminins s’en inspireront en arborant de leur côté des tenues attrayantes de vampiresse, de style gothique ou de combattantes de l’espace en costume moulant. Le talon vole haut dans l’esprit des créateurs.

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Poison Ivy au milieu de la foule

2-      L’euphorie dans l’air

Parmi les amateurs, je note la présence de plusieurs personnes en fauteuil roulant : obésité extrême, paralytiques et même des patients intubés. Il faut croire que l’univers fantaisiste constitue une drogue puissante contre la souffrance et le mal de vivre.

Je constate, par ailleurs, que l’événement rejoint principalement des anglophones et des Européens, surtout parmi les jeunes. Les quelques cheveux grisonnants sur place y retrouvent rapidement leur âme d’antan. Certains s’offriront le luxe d’un déguisement de fortune. Tous semblent faire peu de cas de la longue attente, se préparant à participer à une grande fête.

3-      Le monde des dessinateurs et de la fantaisie

Mon informateur m’avise que toute une section de la salle comprend de jeunes dessinateurs, ayant déboursé 500$ dans l’espoir d’être découverts par les professionnels de la bédé. Si certains prennent plaisir à exhiber leurs dessins, d’autres distribuent des cartes professionnelles, faisant la promotion de cours privés en dessin. Tel est le cas, entre autres, de Laurie B. Sur son site Internet, l’étudiant bénéficie d’un accès illimité à des vidéos éducatives. En jetant un coup d’œil à la littérature de ces dessinateurs, je me rends compte que l’un d’entre eux se laisse aller au fantasme d’une guerre de blondes contre les brunettes et les rousses dans une société matriarcale futuriste.

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Stan Sakai, Joe Benitez et Neal Adams près des espoirs de demain

Autour d’eux, Neal Adams constitue sans doute un émule important. Mais le dessinateur de Batman n’est pas le seul as du crayon sur place. Le Comiccon compte aussi sur Joe Benitez et sa plantureuse Lady Mechanica, mais surtout sur Stan Sakai, grand dessinateur d’origine japonaise et récipiendaire de plusieurs prix. Il est le créateur du lapin Usagi qui a fait le bonheur de plusieurs générations d'amateurs des tortues Ninja.

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Autographe de Stan Sakai

À leurs côtés, le bédéiste Simon Banville présente son album Asymptote-la fin du monde. Même l’écrivaine Diana Schutz et le dessinateur Josh Adams se tenaient près des gens.

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Le dessinateur Josh Adams et l'écrivaine Diana Schutz

La présence chaleureuse des dessinateurs confère par endroits des allures de Salon du Livre au Comiccon, tranchant radicalement des allées suivantes, dont certaines rappellent plutôt les marchés aux puces : vente de jouets, de figurines et de t-shirt. Dans un coin, des acteurs professionnels de la Maison hantée de Saint-Jean-sur-Richelieu jouent aux zombies, faisant la promotion de leur restaurant-théâtre. Pour 12$ en soirée, les fans d'horreur peuvent visiter 14 salles thématiques d’épouvante; ou encore s’offrir un souper - spectacle d’une durée de trois heures pour 55$ par personne.

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Simon Banville et Laurie B.

Évidemment, un Comiccon ne remplirait pas sa vocation première sans sections pour collectionneurs. Des rangées entières offrent des magazines anciens soigneusement ensachés dans un plastique transparent afin d’en assurer la préservation. Loin de ces préoccupations historiques, de jeunes entreprises présentent leurs personnages télé, alors que d’autres s’efforcent de recruter de nouveaux talents pour la création de jeux vidéo.

Conclusion

Je ne connaissais rien des Comiccon avant de m’y présenter samedi dernier. Sans l’aide de mon jeune informateur et de son camarade, je me serais vraisemblablement senti un peu perdu. Cet article a mis l’accent sur le volet populaire de l’événement, en y montrant le sens de la fête des amateurs, et leur goût de la fantaisie.

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Nous y avons vu également que de grands noms de créateurs savent rester près de leurs clients et des fans de leurs personnages. Ceux-ci deviennent d’importantes sources d’inspiration pour des artistes variés. Le deuxième article portera sur les diverses saveurs du Star System qui se transpose à l’événement, pas toujours pour le mieux.

Voir aussi: Le Comiccon 2011, vraiment du show-business

Texte : Luc Renaud M.A. Sciences de l’éducation, le 21 septembre 2011

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